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Article

1 - UNE VARIÉTÉ DE SITUATIONS CONFLICTUELLES À L’INTERNATIONAL

2 - LITIGES DE NATURES ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE ENTRE ÉTATS

  • 2.1 - Organe de règlement des différends de l’OMC
  • 2.2 - Un processus structuré
  • 2.3 - Différentes étapes de l’ORD

3 - RÈGLEMENTS DES DIFFÉRENDS LIÉS AUX INVESTISSEMENTS

4 - DIFFÉRENDS EN MATIÈRE CONTRACTUELLE

  • 4.1 - Recours aux juridictions étatiques et droit applicable
  • 4.2 - Recours à l’arbitrage

5 - VIE DU CONTRAT : CAS PARTICULIER DES CONTRATS FIDIC

  • 5.1 - Gestion des réclamations et vie du contrat
  • 5.2 - Rôle du Bureau de conciliation (Dispute Adjudication Board)

6 - RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS EN MATIÈRE DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE (PI)

  • 6.1 - Généralisation de l’arbitrage au sein de la propriété intellectuelle
  • 6.2 - Accord à l’amiable et transaction

7 - IMPORTANCE DE LA PRÉVENTION

  • 7.1 - Sources du droit et montée du droit souple
  • 7.2 - Droit souple dans la gouvernance d’Internet
  • 7.3 - Garanties bancaires : prévention et minimisation des risques

8 - ENTREPRISE SOLIDAIRE ET RESPONSABLE

  • 8.1 - Droit souple en responsabilité sociale des entreprises (RSE)
  • 8.2 - Lois d’application extraterritoriale
  • 8.3 - Lutte anti-corruption
  • 8.4 - Droit international et responsabilité de l’entreprise
  • 8.5 - Responsabilité de l’entreprise et droits humains

9 - CONCLUSION

10 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : AG1442 v1

Règlements des différends liés aux investissements
Règlement des litiges à l’international : arbitrage, ADR et prévention

Auteur(s) : Anne E. DEYSINE

Date de publication : 10 avr. 2017

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RÉSUMÉ

L'article met en lumière la diversité des possibilités de litiges dans un monde globalisé. Ceux-ci peuvent opposer deux Etats, deux entreprises, une entreprise investisseur et l'Etat d'investissement. Pour chacune de ces situations, il existe des lieux où porter le litige (OMC, CIRDI) et des mécanismes souples tels que l'arbitrage et les modes alternatifs de règlement des différends (MARD).Mais il existe aussi toute une série de risques découlant du «droit mou» ou de l'application extraterritoriale de certaines législations citons celle des États-Unis en matière de lutte contre la corruption. Une attitude de veille et de prévention s'impose donc.

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Auteur(s)

  • Anne E. DEYSINE : Professeur des universités Université Paris ouest Nanterre (La Défense, France)

INTRODUCTION

Al’époque de la globalisation, les traditionnelles frontières entre États, ONG et personnes privées ne sont plus si tranchées et si nettes. Les États demeurent des acteurs centraux, malgré l’existence d’entités supranationales comme l’Union européenne et parallèlement la montée en puissance des régions.

Mais, il faut aussi noter l’émergence d’acteurs non étatiques susceptibles de coopérer par-delà et par-dessus les frontières de façon à mettre en place des règles et des normes acceptées comme légitimes ou du moins incontournables par différents types d’acteurs.

On assiste à une privatisation de la production de normes, autrefois l’apanage des seuls États, phénomène qui est source de risques pour l’entreprise et doit être pris en compte en amont. On regroupe l’essentiel de ces nouvelles normes dans ce qu’on appelle le « droit souple » ou le « droit mou », (« soft law »).

La force du droit souple et les pressions indirectes de ses acteurs, organisations et ONG doivent amener les entreprises à prévoir et anticiper afin d’éviter les actions en justice et, incidemment, de se comporter en entreprises socialement responsables. Parmi ces acteurs, citons des organisations activistes telles que les ONG luttant contre le réchauffement climatique ou contre la corruption (Transparency International), ainsi que les organisations syndicales nationales et régionales et les associations professionnelles, auxquelles il faut ajouter des groupements de tous types qui pèsent sur les acteurs publics et privés. La société civile à la fois se différencie de l’État, mais travaille en interaction avec lui.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag1442


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3. Règlements des différends liés aux investissements

La mondialisation prend de plus en plus la forme d’investissements directs à l’étranger (IDE) et de transferts de technologie, d’où la multiplication des Accords bilatéraux d’investissement ABI ou APPI en français (BIT en anglais). On en compte 3 200 aujourd’hui, dont 2 500 sont entrés en vigueur et s’appliquent effectivement.

  • Accords bilatéraux d’investissement (ABI)

    Le premier date de 1959 et fut signé entre l’Allemagne et le Pakistan. Puis, de nombreux pays européens et en Asie, par exemple le Japon qui signa en 1977 avec l’Égypte.

    Ces accords se multiplient depuis les années 1980 et 1990 entre pays développés et pays en voie de développement, mais aussi entre pays en voie de développement. À titre indicatif, les États-Unis ont signé 40 accords bilatéraux et 14 accords de libre-échange avec 20 pays dont 6 incluent un chapitre sur les investissements.

  • Dérives et bilan des ABI

    À l’origine, il s’agit d’un mécanisme protecteur qui permet à un investisseur, donc une entreprise de contester une mesure de nationalisation ou d’expropriation prise par un État hôte. Mais, au fil des années, des dérives se sont produites et actuellement le déséquilibre est flagrant entre les États soumis à de nombreuses obligations et la position en force des entreprises. Selon Jorge E. Vinuales, « Les obligations de l’entreprise restent sur le plan du droit interne, lequel cède devant la fonction « correctrice » du droit international des investissements » .

    Ces dérives expliquent que ce mécanisme, mieux connu aujourd’hui, soit aussi de plus en plus contesté.

  • Tafta (TTIP  ) et Investment Court System (ICS)

    Ce qui explique aussi une partie de l’hostilité au traité transatlantique Tafta (TTIP en...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - VINUALES (J.E.) -   L’État face à la protection internationale de l’entreprise : regard sur le droit international des investissements contemporains.  -  In Supiot (A.) dir. L’entreprise dans un monde sans frontière : perspectives économiques et juridiques, Dalloz coll., p. 111 (2015).

  • (2) - MALINTOPPI (L.) -   Droit international des investissements et de l’arbitrage transnational.  -  Sous la direction de LEBEN (C.), édition Pedane (2015).

  • (3) - OPPETIT (B.) -   Théorie de l’arbitrage.  -  PUF (1998).

  • (4) - OPPETIT (B.) -   Philosophie de l’arbitrage commercial international.  -  JDI, cité dans Droit du Commerce International, RACINE (J.B.) (1993).

  • (5) - FOUCHARD (P.), GAILLARD (E.), GOLDMAN (B.) -   Traité de l’arbitrage commercial international.  -  Litec (1996).

  • ...

1 Sites Internet

CCI Stockholm http://www.sccinstitute.com (règles d’arbitrage)

CIRDI (ICSID) – Centre de règlement des différents liés à l’investissement https://icsid.worldbank.org

CNUDCI http://www.uncitral.org/uncitral/fr/

CNUDCI arbitrage http://www.uncitral.org/uncitral/fr/commission/working_groups/2Arbitration.html

CNUDI litiges en ligne http://www.uncitral.org/uncitral/commission/working_groups/3Online_ Dispute_Resolution.html

Convention OCDE http://www.oecd.org/fr/corruption/conventionsurlaluttecontrelacorruptiondagentspublicsetrangersdanslestransactionscommercialesinternationales.htm

Directive RSE http://www.puissance2d.fr/mediatheque/pdf/RSE/Mazars/Zoom%20sur%20Directive%20reporting%20extra_financier.pdf

ICONDO – Pour l’arbitrage, les sites sont nombreux et très utiles. Celui de la Chambre de commerce internationale qui propose de l’information concernant ses services en matière d’arbitrage et de mode alternatif de résolution des différends (alternative dispute resolution services) https://iccwbo.org/ https://iccwbo.org/

INPI (inpi.fr), OMPI (wipo.org)

Propriété intellectuelle OMPI (MARD) http://www.wipo.int/amc/en/center/specific-sectors/ipos/...

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