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Auteur(s)
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Hervé MARCEL : Ingénieur de l’École française de papeterie de Grenoble - Directeur du centre Logistique et Emballage du Laboratoire national d’essais (LNE)
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’emballage est destiné à contenir et à protéger des marchandises, allant des matières premières aux produits finis, à permettre leur manutention et leur acheminement du producteur au consommateur ou à l’utilisateur, et à assurer leur présentation. Suivant son utilisation, l’emballage est qualifié d’emballage de vente, de groupage ou de transport.
Sa grande diversité d’utilisation fait que l’emballage peut prendre diverses formes (feuille, sac, caisse, boîte, fût, bidon, etc.) et être réalisé à partir de papier, de carton, de matières plastiques, de bois, de verre ou de métal. Il est le cas échéant complété d’accessoires (accessoires d’assemblage, de bouchage, de préhension, de protection, etc.).
L’industrie française de l’emballage est le huitième secteur industriel avec une production d’environ 12 millions de tonnes. Les matériaux représentent un chiffre d’affaires de l’ordre de 17 milliards d’euros, dont 35 % pour les papiers et cartons, 26 % pour les plastiques, 12 % pour le métal (fer blanc et aluminium), 11 % pour le verre, 9 % pour le bois et 7 % pour les complexes souples.
L’emballage, par ses fonctions, est un partenaire incontournable de tous les secteurs industriels. Le premier secteur utilisateur d’emballages est l’industrie agroalimentaire qui absorbe plus de 60 % des emballages produits, suivie par l’industrie pharmaceutique, les cosmétiques et la parfumerie (11 %), puis viennent les détergents, les produits d’entretien, la chimie, les industries manufacturières, la distribution.
Les emballages, à la fois protecteurs du contenu, garants de la sécurité, de la fonctionnalité, premier contact avec l’utilisateur ou le consommateur, messagers du produit vers l’utilisateur, ambassadeurs de la marque, doivent répondre à un grand nombre de fonctions, aussi bien techniques que marketing.
Dans un contexte où les enjeux économiques, de sécurité, ergonomiques, réglementaires et écologiques sont particulièrement importants, le développement de nouveaux emballages et leur définition nécessitent une méthodologie spécifique intégrant tous les aspects du cycle de vie de l’emballage, la prise en compte du couple emballage/produit et engageant une collaboration multidisciplinaire de véritables partenaires.
La méthodologie proposée comprend trois phases :
-
l’analyse fonctionnelle des besoins qui aboutit à l’élaboration du cahier des charges fonctionnel (CdCF) ;
-
la proposition de solutions potentielles, leur validation puis le choix d’une solution emballage ;
-
la description et la caractérisation de la solution retenue, puis l’élaboration du cahier des charges d’achat (CdCA).
Les emballages font l’objet de normes, de réglementations et de systèmes de certification. Les travaux de normalisation sont principalement menés au niveau européen dans le cadre du comité technique 261 - Emballage, mais bien d’autres comités abordent des sujets touchant l’emballage.
La protection de l’environnement est devenue une préoccupation majeure qu’il est dorénavant indispensable d’intégrer dans la conception d’un emballage : on parle alors d’écoconception. Concernant la problématique des emballages et des déchets d’emballage, la directive européenne 94/62/CE de décembre 1994 fixe les exigences essentielles auxquelles les emballages doivent répondre.
Les certifications de produits (NF, LNE-Emballage, etc.), la certification du système de management de la qualité (ISO 9001) et la certification du management environnemental (ISO 14001) permettent d’apporter l’assurance par un organisme tiers, qu’un produit ou un processus est conforme à des exigences spécifiées.
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Normalisation et réglementation
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5. Étude d’un emballage
5.1 Méthodologie générale
L’emballage accompagne le produit qu’il contient tout au long de son cycle de vie, depuis la production ou la fabrication jusqu’à son utilisation ou sa consommation. En tant que contenant, il doit garantir la qualité du contenu en mettant à la disposition de l’utilisateur ou du consommateur un produit de qualité aussi proche que possible de celle de son état initial en sortie de production ou de fabrication et, le cas échéant, il doit faciliter sa commercialisation.
La diversité des fonctions d’un emballage fait qu’il n’est pas possible de donner de recette générale pour l’étude d’un emballage. Toutefois, il convient de suivre la méthodologie générale décrite ici (figure 6).
La méthodologie d’étude d’un emballage peut être décomposée en trois phases :
-
la première phase, qui comprend une analyse préalable du contexte ainsi qu’une analyse fonctionnelle de l’emballage recherché, conduit à l’élaboration du cahier des charges fonctionnel (CdCF) ;
-
la deuxième phase, qui comprend la proposition de solutions potentielles, la vérification de leur aptitude à remplir les fonctions attendues et éventuellement la modification des solutions non satisfaisantes, conduit au choix d’une solution emballage ;
-
la troisième phase est une phase de description et de caractérisation de la solution emballage retenue en vue de l’élaboration du cahier des charges d’achat (CdCA).
L’analyse préalable et l’analyse fonctionnelle permettent de définir les besoins en termes de fonctions attendues de l’emballage qui sont finalisées dans le cahier des charges fonctionnel. C’est sur la base de ce document que le concepteur d’emballages, le fabricant d’emballages ou le service emballage propose une solution, traduction technique des besoins du demandeur exprimés en termes de fonctions. Il convient ensuite de s’assurer que les solutions proposées répondent bien aux fonctions attendues. Les tests, contrôles, vérifications alors mis en œuvre sont définis sur la base de l’analyse fonctionnelle initiale. Techniquement comparables vis- à-vis des fonctions attendues, une ou plusieurs solutions parmi celles validées sont retenues, en prenant notamment en compte les aspects commerciaux (coût, relations avec les fournisseurs, etc.). Les solutions retenues font alors l’objet d’une...
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Étude d’un emballage
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - Procédés électriques dans l’emballage et le conditionnement. - DOPEE Diffusion, Avon (1993).
-
(2) - Le pack européen. - Emballages Magazine (1991).
-
(3) - Les matériaux d’emballage : réglementation, technique et environnement. - O2 France, Paris (1995).
-
(4) - Le cycle de l’emballage, le conditionnement de qualité environnementale. - Masson (1995).
-
(5) - Emballage et Conditionnement : Marketing - Techniques - Mise en œuvre - Qualité - Réglementation. - Les référentiels Dunod.
-
(6) - * - Emballage industriel - Cahier des charges - SEI (1999).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Colles et adhésifs.
-
Conditionnement pharmaceutique.
-
...
ANNEXES
Revues
* - Cartonnages Emballages Modernes (mensuel)
* - Emballage Digest (mensuel)
* - Emballage Magazine (lettre hebdomadaire avec suppléments)
* - Unité de Vente Consommateur (trimestriel)
HAUT DE PAGE
Recueil de textes concernant les matériaux au contact des aliments et denrées destinées à l’alimentation humaine. Fascicule no 1227, remise à jour périodique. Direction des Journaux officiels.
Pharmacopée française. 10e édition, Agence du Médicament.
Directive européenne 94/62/CE relative aux emballages et aux déchets d’emballages. Journal officiel des Communautés européennes du 31 déc. 1994.
Décret 98-638 relatif à la prise en compte des exigences liées à l’environnement dans la conception et la fabrication des emballages. Journal officiel du 25 juillet 1998.
Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (ADR).
Code maritime international des marchandises dangereuses (IMDG : international maritime code for dangerous goods ).
Réglementation pour le transport des marchandises dangereuses par voie aérienne (IATA : International Air Transport Association ).
Réglementation de...
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