Financement du système national d'innovation
Financement de projets d'innovation

Le financement de l'innovation constitue l'une des conditions favorables pour stimuler l'innovation d'un pays.

Si, en effet, l'innovation émerge de la volonté d'un individu, d'une équipe, de se lancer dans la réalisation de la nouveauté, il n'en demeure pas moins vrai que la stimulation de l'écosystème que forme un ensemble d'acteurs et de conditions propres à l'innovation permet de favoriser les initiatives et de les multiplier dans le but de créer de la valeur, de la croissance et du mieux-être pour le pays et ses ressortissants.

Le système national de l'innovation (SNI), concept qui a été formalisé au début de ce siècle, est schématiquement constitué de trois grands types d'acteurs : les universités et grands organismes de recherche qui apportent des connaissances nouvelles, les entreprises et les innovateurs individuels qui développent des projets d'innovation et enfin les structures d'interface entre les PME et ce monde de la recherche pour les accompagner dans leurs projets, notamment dans la mise en œuvre opérationnelle des nouvelles connaissances.

La stimulation du SNI consiste principalement à renforcer les interactions entre ces acteurs et créer les conditions favorables pour que ce système soit de plus en plus efficace. Ces conditions, telles que l'entrepreneuriat, le financement de l'innovation, les taxes, les infrastructures, la compétitivité, l'éducation, l'emploi, sont certes du ressort des pouvoirs publics mais aussi de la sphère privé des investisseurs, entreprises, communautés, individus qui peuvent agir sur celles-ci. La figure 1 illustre de manière simplifiée le SNI.

Il a semblé utile, en introduction de cet article, de replacer le financement de l'innovation dans cette problématique générale pour montrer, d'une part, que le financement de l'innovation ne constitue que l'un des leviers pour la favoriser et qu'il est nécessaire, d'autre part, de bien considérer que le dispositif de financement doit être optimisé afin qu'il porte sur l'ensemble des trois types d'acteurs.

Par exemple, dans le cas de la France, les ressources 2008 de la recherche publique (universités et grands organismes) sont constituées à 77 % de subventions publiques et à 23 % de contrats privés (principalement des contrats avec les entreprises), celles des entreprises à 78 % par les entreprises elles-mêmes, à 10 % par des fonds provenant de l'étranger, et à 12 % par un financement public (hors avantages fiscaux tels que le crédit d'impôt recherche abordé dans...