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NOTE DE L'ÉDITEUR
"Cet article est la mise à jour de l'article "Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) - Dossier de demande d'autorisation d'exploiter (DDAE)" [G1018], rédigé par Gérard GIRIN en 2009."
RÉSUMÉ
L’article, après avoir identifié l’ensemble des régimes administratifs issus de la nomenclature des installations classées, s’attache à montrer les différences entre ces régimes : autorisation, enregistrement, déclaration. Il liste l’ensemble des éléments permettant de constituer un dossier de demande d’autorisation régulier et complet, en particulier l’étude d’impact et l’étude de dangers. L’article présente enfin les suites données au dossier d’autorisation : la procédure d’instruction, l’enquête publique, les prescriptions techniques, le contrôle des ICPE et les suites administratives et pénales du contrôle.
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The study, after identifying all the administrative systems in the nomenclature of classified installations, seeks to distinguish the various rights: authorization, registration, declaration system. It lists all the elements to make a regular and complete authorization request, and particularly the impact assessment and the risk assessment. The study finally presents the possible consequences of authorization request: examining procedure, public inquiry, operational requirements, inspections of ICPE and administrative penalties.
Auteur(s)
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Olivier NICOLAS : Juriste spécialisé en environnement, risques et énergie
INTRODUCTION
L'origine de la prise en compte par les pouvoirs publics des nuisances et risques que pouvaient subir des populations remonte à la période napoléonienne avec :
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l'ordonnance prise par le préfet de police de Paris le 11 février 1806, obligeant certains types d'établissement ou manufacture à déclarer leur activité pour le motif qu'il n'était pas tolérable que, pour l'avantage d'un individu, un quartier respire un air infect ou même qu'un particulier subisse des dommages dans sa propriété ;
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le décret impérial du 15 octobre 1810 applicable à l'ensemble du territoire recensant une première série d'activités insalubres dangereuses et incommodes exploitées, les répartissant en trois classes de danger décroissant de la 1re à la 3e classe ;
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la loi du 19 décembre 1917 relative aux établissements dangereux, insalubres et incommodes.
La première grande évolution est apparue avec le vote par le Parlement de la loi du 19 juillet 1976, annulant et remplaçant la précédente et intégrée par la suite dans le code de l'environnement avec ses décrets d’application, en particulier son décret d'application du 21 septembre 1977 et la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.
Cette loi a abandonné la notion « d'établissement » pour la remplacer par celles « d'installation » et « d'activité ».
En introduisant les études d'impact et de dangers dans le dossier de demande d’autorisation, elle prévoit que l'ensemble des aspects « risques » et « nuisances » dans les différents domaines (eau, air, sol, bruit, déchets, nature, etc.) soit réglementé par l'autorisation délivrée. On parle désormais d’approche intégrée.
La loi prend en compte non seulement la protection de la population avoisinante mais aussi celle de la nature, de l'environnement et des paysages ainsi que la conservation des sites et monuments.
Enfin, elle a fait évoluer la nomenclature (cf. article [G 1 016]) en ne retenant que deux catégories d'installations classées, celles soumises à « autorisation » (présent dossier) et à « déclaration » (cf. article [G 1 017]). Au XXIe siècle, la législation des installations classées a encore évolué avec l’introduction du régime d’enregistrement entre l’autorisation et la déclaration (cf. article [G 4 240]), l’élargissement de la nomenclature aux rubriques 3000 (IED) et 4000 (Seveso).
Depuis 1810, l’autorité administrative compétente est le préfet de département. La bonne application de la loi, assurée au départ par les inspecteurs du travail, fut confiée par la suite au service des Mines, devenu ensuite les directions régionales de l’industrie et de la recherche (DRIR), puis les DRIRE avec l’ajout de l’environnement et enfin les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Elles sont directement rattachées au ministère chargé de l'environnement créé en 1971, actuellement dénommé le MEDDE (ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie). En Ile-de-France, c’est la DRIEE qui a la compétence en environnement et énergie.
KEYWORDS
principle | regulation | operational requirements | environment | industry
VERSIONS
- Version archivée 1 de janv. 2009 par Gérard GIRIN
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Moyens d’information et de participation du public
Compte tenu des nuisances et risques susceptibles d’affecter l’environnement des installations classées, un certain nombre de dispositions sont prévues par la réglementation pour que le public (et ses représentants), et plus particulièrement le voisinage, non seulement dispose des informations nécessaires mais également puisse intervenir et faire part de ses observations.
Indépendamment de l’information du public, l’objectif recherché est de fournir au préfet le meilleur éclairage possible pour prendre sa décision.
Nous pouvons signaler les dispositions suivantes.
-
L’enquête publique, d’une durée d'un mois, se déroule pendant la phase d’instruction du dossier d’autorisation, c’est-à-dire avant la délivrance de l’arrêté préfectoral d’autorisation (ou de refus) d’exploiter. L’objectif de cette enquête est d’informer les populations situées à l’intérieur du périmètre du rayon d’affichage du projet du demandeur, par la mise à disposition du public du dossier de demande d’autorisation (hormis les éléments qui relèvent du secret de fabrication).
Les questions soulevées et les observations (orales et écrites) formulées sont systématiquement reprises dans le rapport du commissaire enquêteur qui doit d’une part les transmettre au pétitionnaire en sollicitant des réponses et d’autre part formuler un avis personnel et motivé sur l’ensemble du dossier.
Le commissaire enquêteur est une personne indépendante vis-à-vis du projet nommée par le président du tribunal administratif de la juridiction dont dépend la commune d’implantation du projet.
Son rapport et ses conclusions, qui précisent s’il est favorable (avec ou sans réserve et/ou recommandations éventuelles) ou non au projet, sont remis au préfet qui en transmet une copie à chacune des mairies concernées par l’enquête publique.
Ainsi, toute personne peut prendre connaissance, à la préfecture ou à la mairie siège du projet, du mémoire en réponse du demandeur, du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur. Ce dernier a la possibilité de prolonger l’enquête au-delà du mois prévu et il peut également organiser, s’il l’estime nécessaire, une réunion publique. Ces informations sont également accessibles sur Internet à partir du site de la préfecture ou la DREAL.
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - PENNAFORTE (M.) - La règlementation des installations classées : Pratique du droit de l'environnement industriel – Guides juridiques - Le moniteur, 2e édition (janvier 2011).
-
(2) - PRIEUR (M.) - Droit de l'environnement - Précis Dalloz (2011).
-
(3) - DEHARBE (D.) - Les installations classées pour la protection de l'environnement - Litec (2007).
-
(4) - MORAND-DEVILLER (J.) - Le droit de l’environnement. Presses Universitaires de France - Que-sais-Je ? n° 2334 (2010).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
Présentation de la directive Seveso 3 :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Video-Seveso-3-pour-une-prevention.html
HAUT DE PAGE
Service public de la diffusion du droit. Actualité du Journal officiel. Accès aux codes. Service de documentation du secrétariat général du Gouvernement :
Site de l’inspection des installations classées :
http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr/
Site des directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) :
Inventaire des accidents technologiques et industriels :
http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/
Portail de la prévention des risques majeurs :
Site d’accès au droit de l'Union européenne :
http://eur-lex.europa.eu/fr/index.htm
Site...
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