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EnglishRÉSUMÉ
La protection chimique des cultures et la lutte chimique antiparasitaire subissent une crise prolongée, le nombre de substances actives disponibles a sérieusement chuté en quelques décennies. Certaines dispositions réglementaires, ainsi que l'obligation pour les utilisateurs de se soumettre à des formations adaptées, visent à réduire les risques. Cet article propose un itinéraire historique afin d’informer de l'état présent. Se succédant les uns aux autres, les problèmes et les réponses scientifiques sont explorés, depuis le jus de tabac utilisé au XVIIIe siècle jusqu'aux molécules et formulations complexes d'aujourd'hui.
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Josette FOURNIER : Professeur hc des universités - Ancienne présidente du comité d'orientation et de prospective scientifique de l'Observatoire des résidus de pesticides (ORP) (2007-2009)
INTRODUCTION
Nous consacrons deux articles aux pesticides. Dans le premier nous examinons les objectifs de la protection chimique des cultures et de la lutte antiparasitaire. Les noms des substances actives et des préparations sont parfois déconcertants, c'est pourquoi nous donnons quelques indications pour se repérer dans les systèmes de nomenclature. Ces produits sont utilisés pour leurs propriétés toxiques, contre les végétaux indésirables, les insectes parasites ou les champignons à l'origine de maladies des plantes. Leur manipulation présente des risques que l'on s'efforce de prévenir en évaluant leur toxicité pour l'homme et les espèces animales exposés à leur contact. Plusieurs indices permettent cette évaluation et guident le législateur pour réglementer leurs usages.
En outre les produits du commerce ne contiennent pas que la substance active ; ce sont des mélanges ou formulations dont la composition et la présentation répondent à des objectifs que nous examinons. Enfin, en suivant un ordre chronologique, nous assistons à la naissance des grands produits de protection des plantes (soufre, bouillie bordelaise), jusqu'au développement des pesticides de synthèse chimique, diversifiés, efficaces, mais dont la remanence dans notre nourriture et notre environnement, à l'état de traces (résidus), exige une surveillance, la caractérisation d'effets chroniques éventuels ou la substitution par de nouveaux produits et de nouvelles techniques de protection des plantes.
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- Version archivée 1 de juil. 2009 par Josette FOURNIER
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3. Toxicité et réglementation
3.1 Indices
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On définit la toxicité aiguë par la dose létale 50 (DL 50) : c'est la dose exprimée en mg de substance active par kg de poids vif (quelquefois donnée en ppm, parties par million) qui tue 50 % d'un lot d'animaux de laboratoire auxquels elle est administrée en une seule prise.
L'espèce animale qui sert à l'expérimentation et la voie d'administration [orale (ingestion), dermique (contact), par inhalation ou par injection] doivent être précisées. La DL 50 du clopyralid, par exemple, est supérieure à 5 000 mg/kg pour le rat par ingestion. On trouve généralement les résultats d'études sur le rat par ingestion. La transposition à une préparation de cette substance active dépend de son dosage et de sa formulation.
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La toxicité chronique est évaluée par la dose sans effet observable (NOAEL). C'est la dose maximale n'entraînant pas d'effet adverse significatif relativement à un groupe témoin d'animaux testés. On la calcule à partir de la dose sans effet (DES) qui, administrée quotidiennement à un lot d'animaux, à longueur de vie, ne produit aucun trouble.
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La dose journalière admissible (DJA) pour l'homme est calculée à partir de la NOAEL pour l'animal le plus sensible, divisée par un facteur de sécurité (100, ou 1 000 si le produit présente un risque de cancer). La DJA du pyridate, par exemple, est 0,017 mg/kg/jour.
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La concentration admissible (CA) en mg/kg, dans une denrée alimentaire, est calculée à partir de la DJA, en tenant compte de la quantité de cet aliment susceptible d'être ingéré quotidiennement par un individu de 60-65 kg, concurremment avec d'autres aliments potentiellement porteurs de la même substance active. On définit des CA dans l'air et dans l'eau en masse par unité de volume.
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La teneur maximale en résidus (LMR ou TMR), exprimée en mg/kg, est la concentration maximale autorisée dans une denrée commercialisable; elle est de 0,2 mg/kg dans les carottes, par exemple, pour l'azoxystrobine. Depuis 2007, l'EFSA publie des rapports annuels sur les résidus de pesticides dans les aliments mesurés au cours de programmes de surveillance coordonnés par l'Union européenne (le rapport 2009 est paru le 8 novembre 2011). Destinée à faciliter les échanges commerciaux, une harmonisation à...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Index phytosanitaire. - Annuel, ACTA, Paris.
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(2) - TOMLIN (C.) éd - The Pesticide Manual. - 13e éd., BCPC (2003).
-
(3) - The Agrochemicals Handbook. - Royal Society of Chemistry.
-
(4) - MILNE (G.W.A.) éd - CRC Handbook of Pesticides. - CRC Press (1995).
-
(5) - MONGOMERY (J.H.) - Agrochemicals Desk Reference. - Lewis Pub. (1993).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
http://www.eu-footprint.org/fr/ppdb.html
http://www.dive.afssa.fr/agritox/index.php
http://www.e-phy.agriculture.gouv.fr/
http://www.inra.fr/Internet/Produits/agritox
http://efsa.europa.eu/
http://www.ineris.fr/siris-pesticides/bdd_siris_pesticides.php
http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/
http://agriculture.gouv.fr/bulletin-officiel
HAUT DE PAGE
Directive 91/414/CEE du 15 juillet 1991 concernant la mise sur le marché de produits phytosanitaires.
Code rural. Article L. 253-1 à L. 253-8 – Mise sur le marché des produits phytosanitaires. Dispositions générales.
Directive 98/8/CE du 16 février 1998 concernant la mise sur le marché des produits biocides.
Avis relatif à la liste des substances dangereuses du plan interministériel...
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