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Article

1 - IMPACT DE L'INTRANET SUR LES ORGANISATIONS EN 2011

2 - PRINCIPES MÉTHODOLOGIQUES DE L'ENQUÊTE 2011

3 - PRINCIPALES TENDANCES

4 - ENSEIGNEMENTS LIVRÉS PAR L'ENQUÊTE

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : AG1820 v1

Conclusion
Situation de l'intranet 2.0 en France - Observatoire de l'intranet – Éditions 2011

Auteur(s) : Michel GERMAIN

Date de publication : 10 avr. 2012

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RÉSUMÉ

Les stratégies actuelles en matière d'intranet couvrent un large champ de questionnement comme l'approche mobile (accès à distance), les fonctionnalités de recherche, la gouvernance, le management des technologies de l'information et de la communication, sa contribution à l'activité professionnelle. En dépit de cela, des barrières psychologiques et organisationnelles subsistent encore et empêchent certaines organisations du travail d'exploiter les outils de l'intranet social (Entreprise 2.0), même s'ils sont utilisés dans un grand nombre d'entreprises aujourd'hui. Ces dernières se penchent sur la façon d'améliorer leur intranet pour le rendre plus utile et fonctionnel. Il est en effet nécessaire de proposer aux collaborateurs un accès facile à l'information, en même temps que les nouvelles fonctionnalités interactives de collaboration et d’applications sociales.

L'intranet doit être conçu à partir du point de vue de l'utilisateur pour offrir une navigation intuitive et des contenus actualisés. L'état de l'art de l'intranet en France est évoqué à partir des conclusions de l’enquête menée en 2011 auprès de 400 entreprises.

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Auteur(s)

  • Michel GERMAIN : Directeur-associé Arctus - Professeur des universités associé au Celsa (université Paris-Sorbonne)

INTRODUCTION

Comme le précisait Toby WARD  fondateur et PDG de Prescient Digital Media et expert de l'Internet, le 27 septembre 2011, l'activité même de l'entreprise devient de plus en plus « sociale » en ce sens que les interactions humaines entre les collaborateurs d'une part et avec les différentes fonctionnalités qui leur sont proposées d'autre part – en matière de technologie du numérique et de l'Internet – conditionnent l'efficience des organisations du travail. Bertrand DUPERRIN  blogueur réputé et observateur attentif de l'évolution des usages de l'Internet et des transformations en lien avec ce dernier, considère pour sa part que l'intranet social se caractérise par la « socialisation » de l'information, celle du collaborateur dans une logique EtoE (Employee to Employee, concept qui souligne notamment les échanges grandissants dans le cadre de l'intranet social entre les collaborateurs eux-mêmes, dans une dynamique de partage et de mutualisation permanente), ainsi que dans celle des outils métiers.

Pour définir les nouveaux paramètres d'évaluation de l'entreprise nécessités par son évolution rapide, les analystes financiers s'inspirent dans l'univers anglo-saxon de la notion de quotient Internet (initié par Cisco). Les critères de ce dernier définissent la contribution des technologies du numérique et de l'Internet à l'efficacité organisationnelle d'une organisation du travail. Ce concept distingue les deux notions complémentaires d'écosystème opérationnel et d'écosystème marché. Le premier évalue la contribution des nouvelles technologies à l'amélioration de l'efficience interne de l'organisation du travail, sous l'angle de ses procédures internes, comme des modes de collaboration et de mutualisation qu'elle instaure. Le second analyse la façon dont ces technologies améliorent la qualité du service et des relations de l'entreprise avec ses clients, ses partenaires, ses fournisseurs et son environnement extérieur. Dans l'attribution de la note globale, une pondération accorde à l'écosystème marché – finalité même de la performance de l'entreprise – une valeur double de celle attribuée à l'écosystème opérationnel.

Ce constat confirme que de simple outil d'information et de communication à l'origine, l'intranet s'inscrit désormais dans une perspective systémique d'intranet social – « social intranet » – en raison de sa vocation collaborative qui s'apprécie dans une triple dimension technologique, organisationnelle et managériale. Cette démarche consacre l'avènement de ce qu'Andrew McAFEE , de la Harvard Business Review, définissait dès 2006 comme l'entreprise 2.0, caractérisée par ses évolutions sociales. Dans un article publié en 2008 par l'AIIM (Association for Information and Image Management, organisme de normalisation et de standardisation), Carl FRAPPAOLO et Dan KELDSEN  complétaient la définition de cette forme d'entreprise qu'ils caractérisaient comme « un système technologique numérique et Internet qui favorise une collaboration rapide et fluide, le partage d'information, l'émergence et l'acculturation par l'acquisition de nouvelles compétences, dans le cadre de l'entreprise étendue ».

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag1820


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5. Conclusion

L'Observatoire de l'intranet apporte la confirmation de l'inflexion significative de l'intranet dans la perspective de l'entreprise 2.0. L'intranet est considéré aujourd'hui dans les entreprises matures comme un dispositif global (figure 23) qui nécessite la prise en compte tout à la fois de sa dimension technologique d'ensemble et de sa complexité sociale. L'approche systémique de l'intranet s'inscrit donc dans une démarche holistique centrée sur l'humain.

Tous les types d'organisation du travail – privées ou publiques – sont désormais concernés. L'avance des entreprises de grande taille, engagées depuis longtemps dans les processus propres à l'intranet, semble fondre de façon progressive au profit de l'évolution rapide des acteurs de taille plus petite et en plus grand nombre qui profitent de leur différence d'échelle pour progresser de façon rapide et sauter parfois les étapes. Ces dernières entreprises semblent aussi bénéficier, par leur arrivée plus tardive dans la problématique de l'intranet, d'un choix de solutions plus souples, plus modernes, davantage en lien avec les problématiques du Web 2.0.

En conclusion, cinq mots-clés permettent de synthétiser les principaux constats en lien avec la notion d'entreprise 2.0.

  • Angle de la technologie

    La diversité extrême des solutions logicielles disponibles s'est élargie à de nouveaux acteurs axés sur la proposition de fonctionnalités avancées comme le réseau social d'entreprise et les applications de Web social. Nombres d'entre eux proposent des solutions SaaS (Software as a Service) qui simplifient la mise en service et la gestion des outils ;

  • Angle des processus et des procédures internes

    La prise de conscience que l'efficience des nouveaux outils tient davantage à l'humain qu'à la technologie se confirme. Cette réflexion s'accompagne d'une démarche volontariste de formalisation de l'organisation interne en lien avec l'intranet ;

  • Angle du management

    La conviction se confirme que l'intranet se gagne sur l'implication du management dans la double dimension des acteurs stratégiques (porteurs du projet) et dans celle des cadres opérationnels (acteurs de l'implication quotidienne des contributeurs). Dans le même esprit, une réflexion...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - WARD (J.) -   Business Turns Social.  -  http://www.prescientdigital.com.

  • (2) - DUPERRIN (B.) -   *  -  http://www.duperrin.com/.

  • (3) - Mc AFEE (A.) -   Enterprise 2.0 : the dawn of emergent collaboration.  -  In MIT Sloan Management Review, vol. 1, no 3, p. 21-28.

  • (4) - FRAPPAOLO (C.), KELDSEN (D.) -   What is Web 2.0.  -  Association for Information and Image Management (2008).

  • (5) - ANDERRUTHY (J.-N.) -   Du Web 2.0 au Web 3.0, les nouveaux services Internet.  -  (2007).

  • (6) - CASEAU (Y.) -   Processus et Entreprise 2.0 – Innover par la collaboration et le Lean Management.  -  Dunod, Paris (2011).

  • (7)...

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