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Article

1 - PROBLÉMATIQUES

2 - FLUX PILOTÉS PAR L’AVAL : RÉALISATION DE LA PRODUCTION

3 - PRÉPARATION DES FLUX DE PRODUITS

4 - ASPECTS SOCIAUX ET ÉCONOMIQUES

  • 4.1 - Aspects humains
  • 4.2 - Influence sur la productivité
  • 4.3 - Justification économique

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : AG5111 v2

Problématiques
Flux pilotés par l’aval ou flux tirés - Illustration du cas de l’industrie automobile

Auteur(s) : Claude DUDOUET †, Dominique ESTAMPE

Date de publication : 10 sept. 2019

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RÉSUMÉ

La méthode de pilotage par l’aval des flux met en avant un principe simple selon lequel l’ensemble des flux de distribution, production, approvisionnement doivent être organisés en tenant compte des commandes des clients dans leurs diversités.

Les flux ne sont alimentés que si les commandes des clients sont présentes, les flux sont tirés par les commandes.

Les délais complets de distribution, production et approvisionnement étant plus longs que les délais clients courts, la méthode des flux pilotés par l’aval nécessite la mise en œuvre d’un système général de recomplètement des stocks par la consommation réelle. Elle diffère ainsi des méthodes traditionnelles de gestion des flux par les prévisions.

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ABSTRACT

Pull control systems - The automotive case study

The pull control system puts forward a simple principle that all distribution, production and procurement flows must be organized taking into account customer orders with their diversities.

The flows start only if customer orders are present, the flows are pulled by orders.

The lead times of delivery, production and procurement are longer than customer lead times; the pull control system requires the implementation of a general inventory replenishment system based on real consumption. It differs from traditional flow management systems using forecasting.

Auteur(s)

INTRODUCTION

Cet article intéresse en premier lieu les industries d’assemblage qui offrent une grande diversité de produits finis décrits, en général, dans un catalogue précis proposé aux clients. C’est le cas de l’automobile, des grands ordinateurs, des véhicules industriels, de l’ameublement, de l’aéronautique, etc. La diversité des produits est suffisamment élevée pour rendre la vente, à partir du stock de produits finis, totalement impossible (aéronautique) ou partiellement réalisable seulement (automobile).

La démarche consiste à produire directement des produits finis commandés par les clients, tout en respectant un délai court (une à trois semaines, hors transport dans l’automobile). Ce délai est beaucoup plus court que l’ensemble des délais de production incluant aussi tous les délais d’approvisionnement auprès des fournisseurs (3 à 8 mois dans l’automobile).

La méthode décrite ici est voisine de celle utilisée et mise au point par la société Toyota, depuis la fin des années 1970. Elle répond au problème posé et permet néanmoins de piloter les flux industriels dans des conditions de simplicité et d’efficacité.

Les « flux pilotés par l’aval » constituent une solution alternative aux méthodes classiques basées sur une planification des productions par les prévisions (genre MRP, Management des Ressources de Production).

Bien que les « flux tirés » puissent être appliqués dans un grand nombre de produits et de métiers, des exemples pris dans l’industrie automobile, précisément le groupe PSA, illustreront les propos.

Enfin, le vocabulaire concernant cette méthode n’est pas encore stabilisé, les trois expressions suivantes ayant la même signification :

  • flux tirés ;

  • flux pilotés par l’aval ;

  • production sur commandes à délai court.

L’expression « flux pilotés par l’aval » illustre le mieux les principes de base de cette méthode.

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KEYWORDS

flow control   |   pull flow   |   supply problem   |   inventory

VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-ag5111


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1. Problématiques

1.1 Problématique commerciale

HAUT DE PAGE

1.1.1 Produire les commandes clients

Pour satisfaire des clients qui commandent des produits très diversifiés, choisis dans un catalogue, les solutions ne sont pas nombreuses. En effet, la diversité des produits finis interdit la généralisation de la vente sur stock car ceux-ci devraient, en principe, contenir toutes les combinaisons offertes par le catalogue.

Dans l’exemple de l’automobile : une partie des véhicules peut être vendue sur stocks situés, soit dans les points de vente, soit au niveau central du constructeur. Interrogeables en temps réel, ils permettent des mises à disposition, avec ou sans transport, assez rapides, de 1 à 4 jours. Il s’agit en général de véhicules perçus comme des produits standards ou pouvant satisfaire des clients qui veulent être servis très rapidement. C’est le cas, en France, de 60 % des véhicules de la famille Peugeot 108. L’autre partie des véhicules doit être produite sur commande parce que les clients tiennent à choisir leurs produits dans le détail. C’est le cas fréquent pour les modèles perçus comme des hauts de gamme, tels que les véhicules 208 de haut standing ou l’ensemble des modèles des familles 308 ou 508. Sont ainsi concernées plus de 50 % des ventes totales.

Par ailleurs, les vendeurs qui commandent les véhicules pour constituer leur propre stock de produits finis tiennent à choisir ce qu’ils commandent dans les mêmes conditions que celles offertes au client final. Donc, dans le domaine de l’automobile, la production de voitures sur commandes choisies par les clients et les vendeurs tend à s’imposer, pour se substituer aux programmes détaillés définis par les services de planification des constructeurs, perçus comme trop contraignants par les services commerciaux.

Rappel historique de l’évolution de la méthode

C’est la société Toyota, au Japon, qui a été l’initiatrice de cette méthode dans les années 1970.

En fait, d’autres assembleurs, principalement dans l’automobile en Europe et au Japon, ont tenté, sous la pression du marché, de produire directement les commandes fermes demandées par les clients. Par exemple, Peugeot...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MILLE (Y.) -   L’ordonnancement « Total Productive Kanban » : Synthèse de dix années d’expériences vécues.  -  Logistique & Management, vol. 6, no 2, p. 45-60 (1998).

  • (2) - BAHU (B.), BIRONNEAU (L.), HOVELAQUE (V.) -   Compréhension du DDMRP et de son adoption : premiers éléments empiriques.  -  Logistique & Management, vol. 27, no 1, p. 20-32 (2019).

  • (3) - COLOMB (P.), DEVULDER (C.) -   Mise en place des flux synchrones dans l’industrie automobile : cas d’un équipementier sur le site de Renault Brésil.  -  Logistique & Management, vol. 6, no 2, p. 31-40 (1998).

  • (4) - DALLERY (Y.), DE VÉRICOURT (F.) -   Pilotage de systèmes de production à flux tiré.  -  Logistique & Management, vol.  7, no 1, p. 57-66 (1999).

  • (5) - DUDOUET (C.) -   Une méthode de gestion de production en flux tirés à...

1 Données statistiques

Tableau des flexibilités globales

Ce tableau 1 est utilisé par PSA et ses fournisseurs pour déterminer les niveaux de flexibilités journalières.

  • Exemple de préparation des flux de produits

    Un constructeur d’automobiles produit une famille de véhicules, l’Ondine, au niveau total de 900 véhicules/jour (v/j). La commercialisation concerne 3 groupes de marchés pour lesquels les contrats globaux PRÉVUS sont les suivants :

    • groupe 1 : France + Belgique + Luxembourg : 300 v/j ;

    • groupe 2 : Allemagne + Suisse + Hollande + Autriche : 300 v/j ;

    • groupe 3 : Italie + Espagne + Portugal : 300 v/j.

Afin de répondre très rapidement aux fluctuations des marchés nationaux, ces contrats globaux sont tolérancés de la manière suivante, uniforme, pour simplifier :

Il est nécessaire que chaque flux de constituant ou de matière soit dimensionné et sécurisé au niveau de consommation maximale/jour qui couvre la combinaison des 3 contrats globaux la plus « consommatrice » qui puisse se présenter. À cet effet, on fait une analyse des hypothèses maximales différentes, mais vraisemblables, au plan commercial susceptibles de se présenter.

  • Hypothèse A

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