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Article

1 - SITUER LE LIQUIDE ALIMENTAIRE PARMI LES AUTRES LIQUIDES ET ALIMENTS

2 - EMBALLAGE, CONDITIONNEMENT ET HYGIÈNE ALIMENTAIRE

3 - EMBALLAGE PRIMAIRE : CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES ET UTILISATION

4 - PRINCIPAUX EMBALLAGES SECONDAIRES

  • 4.1 - Carton et emballage en carton
  • 4.2 - Packs
  • 4.3 - Casier à bouteilles
  • 4.4 - Fardeau en film plastique

5 - EMBALLAGE TERTIAIRE : PALETTE MANUTENTION/ STOCKAGE. CARACTÉRISTIQUES ET UTILISATION

6 - CARACTÉRISTIQUES DES LIQUIDES ALIMENTAIRES À CONSIDÉRER LORS DU CONDITIONNEMENT

7 - OXYDATION DES LIQUIDES ALIMENTAIRES

  • 7.1 - Prise d'oxygène, oxydation et inertage
  • 7.2 - Mécanisme de l'oxydation
  • 7.3 - O2 dissous et conditionnement aseptique

8 - LIQUIDES ALIMENTAIRES ET BACTÉRIOLOGIE ACIDE

9 - AUTRES FACTEURS INFLUENÇANT LE CONDITIONNEMENT DES LIQUIDES ALIMENTAIRES

10 - CONCLUSION

| Réf : AG6520 v1

Liquides alimentaires et bactériologie acide
Liquides alimentaires - Emballage, conditionnement et caractéristiques

Auteur(s) : Pierre MILLET

Date de publication : 10 janv. 2010

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Auteur(s)

  • Pierre MILLET : Ingénieur ENSAIA (École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires) de Nancy - Ancien Professeur associé de l'ENSAIA, spécialisation Brasserie, boissons

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INTRODUCTION

Conditionner un liquide alimentaire consiste à prélever une certaine quantité de ce liquide et à la loger dans une enceinte qui sera close après remplissage. C'est là le cas le plus général.

Dans l'esprit du consommateur, l'emballage sera relativement petit, de l'ordre du litre ou du kilogramme, et de quelques multiples et sous-multiples de ces unités. Il s'agira alors de bouteilles à col étroit, de flacons à col large, de bocaux et de boîtes boisson métalliques ou de briques en matériaux composites.

Cet emballage, directement en contact avec le liquide, est appelé « emballage primaire » et a pour fonction d'isoler son contenu de l'extérieur, et de le protéger en assurant au mieux son inviolabilité.

Un ensemble de ces emballages primaires pourra être regroupé par lot dans un emballage secondaire offert aux consommateurs sur le lieu de vente. Parmi les emballages secondaires les plus utilisés, on notera les packs, les fardeaux sous film, les casiers en plastique consignés et les caisses en carton. Pour satisfaire aux exigences de la logistique, ces emballages primaires et/ou secondaires seront eux-mêmes rassemblés dans des emballages tertiaires de transport, manutention ou stockage.

Les emballages primaires et secondaires doivent permettre, en plus de leur rôle protecteur, d'identifier le produit et de renseigner le consommateur sur le volume ou le poids de liquide contenu, l'identité du fabriquant et/ou du pré-emballeur, d'apporter des précisions sur la date limite de vente (DLV), d'utilisation optimum (DLUO) ou de consommation (DLC) du produit lui-même, ou encore renseigner sur sa composition, sa valeur énergétique, sa teneur en alcool et, éventuellement, les additifs de stabilisation utilisés. Ces renseignements, dont certains sont obligatoires et précisés par le législateur, seront mentionnés par étiquetage ou, à la limite, imprimés directement sur l'emballage ou sur son système d'obturation.

Les liquides alimentaires sont caractérisés par des critères physiques, chimiques et biologiques qui justifieront des traitements spécifiques lors de leur conditionnement et feront appel à des emballages bien adaptés à ces traitements. On envisagera leur conditionnement en fonction des critères suivants :

  • plats ou gazeux ;

  • appartiennent, ou non, au domaine de la bactériologie acide ;

  • présentent, ou non, une sensibilité a l'oxydation ;

  • tolèrent, ou non, un traitement thermique de stabilisation ;

  • possèdent dans leur composition des éléments chimiques particuliers susceptibles d'évoluer après leur conditionnement.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag6520


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8. Liquides alimentaires et bactériologie acide

Les liquides entrant dans la catégorie des produits de la bactériologie acide ont un pH inférieur à 4,5. Dans ces produits il ne peut se développer que des micro-organismes non pathogènes, très spécifiques comme les bactéries acétiques, les bactéries lactiques ou les levures.

Il est admis qu'à des pH au-dessous de 3, les levures sont fortement inhibées, alors que certaines espèces de lactobacilles poussent jusqu'à des pH voisins de 3, et que la croissance des leuconostocs est encore active à un pH de 2,9 (cf. encadré 4).

Ces micro-organismes qui résistent aux bas pH ne sont pas toxiques pour l'homme, mais peuvent gâter l'aliment en le troublant, le décolorant, ou en lui communiquant des mauvais goûts. Ils font partie du domaine de la bactériologie acide et ont la propriété d'être facilement détruits à des températures relativement basses, de l'ordre de 60o à 70 oC, (en tous cas inférieures à 100 oC) avec des temps d'application relativement courts, de l'ordre de la seconde à la dizaine de minutes, suivant la température de traitement choisie. Parmi ces produits, on trouvera tous ceux issus des procédés fermentaires et, en particulier, des fermentations alcoolique, lactiques ou acétique, mais également, les produits acides naturellement, comme les fruits et leurs jus fraîchement pressés (cf. figure 8).

Exemple

le jus de tomate qui est le plus alcalin des jus couramment rencontrés est un cas particulier des jus de fruits qui demande un traitement thermique sévère au-delà de 110 oC, avec des temps d'applications de plusieurs minutes avant d'être refroidi jusqu"à 90 oC et embouteillé.

En contre partie, d'autres produits comme les eaux de table, les eaux minérales, ainsi que le lait et les produits laitiers liquides non fermentés ne satisfont pas à la catégorie précédente, particulièrement protégée, en affichant des pH neutres (c'est-à-dire voisin de 7). Ceux là sont particulièrement sensibles aux contaminations par des micro-organismes pathogènes et doivent être traités à des températures supérieures à 100 oC pour assurer leur destruction. D'ailleurs, pour le lait, c'est le législateur qui précise la durée et l'intensité du traitement thermique. Pour les eaux de table de sources et les eaux minérales en particulier, des traitements...

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