Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Métal précieux, mais aussi industriel, l’argent présente une grande conductivité électronique et thermique, et un pouvoir réflecteur élevé. La méthode métallurgique d’extraction de l’argent dépend du métal avec lequel il est associé ; hydrométallurgie basée sur la solubilisation par le cyanure pour l’or, pyrométallurgie pour les concentrés de plomb, pyro-hydrométallurgie pour ceux du cuivre, hydrométallurgie pour ceux du zinc. Les coûts de production varient grandement en fonction du pays et de l’exploitation à l’autre. La production minière d’argent couvre plus des 2/3 de la demande. Même si la récupération de l’argent à partir des déchets solides reste complexe, le taux de recyclage de ce métal atteint néanmoins 20 %.
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleAuteur(s)
-
Pierre BLAZY : Professeur honoraire - Ancien Directeur de l’École Nationale Supérieure de Géologie (ENSG)
-
El-Aïd JDID : Docteur ès Sciences - Ingénieur de Recherche au Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM) - ENSG – INPL – CNRS – UMR 7569
INTRODUCTION
L’argent est un métal à la fois précieux et industriel (photographie, électronique, soudure…). Ses principales propriétés sont ses conductivités électronique et thermique élevées et son pouvoir réflecteur.
La production minière d’argent couvre plus des 2/3 de la demande. Les cours de l’argent suivent toujours ceux de l’or et subissent, comme pour ce dernier, des phases spéculatives.
Dans la nature, l’argent est associé, souvent sous forme élémentaire, à l’or, au cuivre, au plomb et au zinc. Il existe aussi des sulfures et des sulfosels d’argent. Lorsque l’argent est associé à l’or, la méthode métallurgique d’extraction universellement mise en œuvre est l’hydrométallurgie basée sur la solubilisation par le cyanure, suivie de l’adsorption sur charbon actif ou de la cémentation (précipitation) par de la poudre de zinc. Lorsque l’argent est associé aux sulfures, il est récupéré lors du traitement des concentrés de ces sulfures (pyrométallurgie pour les concentrés de plomb, pyro-hydrométallurgie pour ceux du cuivre, hydrométallurgie pour ceux du zinc). Le fondeur applique des bonifications pour la teneur en argent de ces concentrés de métaux de base, mais l’affineur ne paye que 93 à 99 % de l’argent contenu. Les coûts de production peuvent varier du simple au triple suivant les exploitations et les pays. Les grandes sociétés productrices sont situées en Australie, au Canada, au Chili, aux États-Unis, au Mexique et au Pérou.
La récupération de l’argent à partir des déchets solides ou liquides est toujours complexe et doit être adaptée à chaque secteur d’activité. Le taux de recyclage de l’argent est de 20 % en moyenne.
Les principales sources de pollution par l’argent sont l’industrie photographique, la miroiterie et la galvanoplastie.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Élaboration et recyclage des métaux
(135 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
9. Métallurgie
9.1 Généralités
Les occurrences très nombreuses de l’argent dans les sulfures et les sulfosels font que seulement 43 % de l’argent produit proviennent de minerais d’argent et d’or ; le restant de la production mondiale est lié au traitement de minerais de cuivre, de plomb et de zinc [2].
Il faut aussi considérer qu’une grande partie des minéraux argentifères est insoluble ou faiblement soluble lors de la cyanuration, et confère au minerai un caractère réfractaire. À cet inconvénient s’ajoute la précipitation de Ag2S, même en présence de faibles quantités de soufre. Ag2S est insoluble en milieu cyanure en l’absence d’oxydation. Un grillage oxydant doit donc précéder la lixiviation, mais il a l’inconvénient de générer des émissions de SO2 et d’As2O3 (si l’arsenic est présent), qu’il est nécessaire de capter. On considère que des quantités de l’ordre de 10 kg/t de chaux doivent être utilisées, ce qui rend le procédé non économique. Sans un prétraitement oxydant, les récupérations ne dépassent pas 10 %.
En faisant appel à d’autres ligands, on peut atteindre des récupérations de 50 % en utilisant une solution de thio-urée à chaud (> 70 oC), et jusqu’à 97 % avec des solutions de chlorures à 150 oC. Toutefois, les métaux de base sont aussi dissous en milieu chlorure, et la récupération de l’argent reste alors délicate.
Les gisements pyritiques ou de sulfures massifs d’origine volcano-sédimentaire sont des sources importantes d’argent, dont les teneurs peuvent atteindre des valeurs de l’ordre de 100 ppm [8]. L’argent figure principalement sous forme de solutions solides dans les sulfures. À Bathurst, New Brunswick, il est associé à la galène, la sphalérite, la chalcopyrite et la pyrite. Il n’est récupérable qu’en tant que sous-produit de la métallurgie des métaux de base (Cu, Pb, Zn), après flottation différentielle de leurs sulfures. Mais une partie est perdue dans le rejet pyriteux ; sa récupération est donc inférieure à 60 %.
Les ions argent interviennent en outre comme catalyseurs dans la lixiviation de la chalcopyrite selon la réaction :
Cet article fait partie de l’offre
Élaboration et recyclage des métaux
(135 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Métallurgie
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - AVRAAMIDES (J.) - High purity silver powders. In Precious Metals. - Proceeding AIME, Annual Meeting, Los Angeles, p. 301-305, 27-29 févr. 1984.
-
(2) - BAHR (A.), PRIESEMANN (Th.) - Recovery of silver from refractory ores. - XVIth International Mineral Processing Congress, Ed. Forssberg, Elsevier Science Publishers, p. 1121-1135 (1988).
-
(3) - BALTHAZAR (V.), CLAESSENS (P.L.), THIRIAR (J.), LAPIERRE (J.F.) - Reducing silver losses in cathodes during copper electrorefining. In« Extraction Metallurgy ». - Symposium organized by IMM, p. 939-951, 10-13 juill. 1989.
-
(4) - BOLORUNDURO (S.A.), DREISINGER (D.B.) - Silver recovery from zinc-lead-iron complex sulphide oxydation. - Proceedings XXII IMPC, Cape Town, p. 1268-1277 (2003).
-
(5) - BOYLE (R.W.) - The geochemistry of silver and its deposits. - Geol. Surv. Can. Bull., 160 (1968).
-
(6) - CHADWICK...
ANNEXES
-
Australie
Mount Isa Mines
Pasminco
-
Canada
Boliden Ltd
Echo Bay Mines
Noranda Inc
-
Chili
Codelco
-
États-Unis
Cœur d’Alene Mines Corp
-
Mexique
Grupo Mexico - Asarco SA de CV
Met-Mex Penoles SA de CV
-
Pérou
Cia de Minas Buenaventura
Cet article fait partie de l’offre
Élaboration et recyclage des métaux
(135 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive