Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article traite de l’évolution de l’organisation des systèmes d’information comptables.
Le développement de l’informatique, notamment l’utilisation des bases de données multidimensionnelles, permet l’intégration des différents éléments du système comptable, par exemple la comptabilité financière et la comptabilité analytique. Chaque événement est saisi de façon unique dans une base de données, en ajoutant aux dimensions classiques (débit-crédit) d’autres dimensions, comme l’imputation analytique. Ceci entraîne un dépassement de la partie double et la généralisation de systèmes en partie multiple.
Les systèmes multidimensionnels permettent de satisfaire les besoins multiples en information comptable et ouvrent la voie aux systèmes inter-organisationnels.
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This article deals with the evolution of the organization of accounting information systems. The development of data processing, in particular the use of multidimensional data bases, allows the intégration of the various elements of the accounting system, as for example financial accounting and managerial cost accounting. Every event is seized in a unique way in a data base, by adding to classic dimensions (debit and credit) others dimensions, for example the analytical imputation. This pulls an overtaking of the double-entry principle and the generalization of multiple-entry systems.
It satisfies multiple needs in accounting informations and leads to interorganizational systems.
Auteur(s)
-
Didier LECLERE : Professeur des universités en sciences de gestion – Diplômé expert-comptable Conservatoire national des arts et métiers (Paris, France)
INTRODUCTION
C et article concerne l’évolution actuelle de l’organisation des systèmes comptables.
Jadis, cette question de l’organisation comptable relevait d’une discipline bien identifiée (comme la comptabilité analytique ou la comptabilité des sociétés) et faisait l’objet d’un enseignement structuré dans les cursus de formation à la comptabilité. On y traitait, dans le cadre d’une organisation manuelle (non informatisée), du « système classique », du « système centralisateur », des « comptabilités auxiliaires », etc., c’est-à-dire de la façon concrète d’organiser et de mettre en œuvre une comptabilité, notamment avec, comme enjeu principal, la nécessité de diviser le travail au sein des services comptables.
Cet enseignement est devenu en grande partie désuet du fait du développement de l’informatique, a disparu progressivement des programmes, et a été supplanté par d’autres problématiques (comme celle des normes d’évaluation internationales de type IFRS par exemple). La comptabilité est dorénavant enseignée de façon plus conceptuelle, sans grande référence aux procédures pratiques de mise en œuvre, dévolues aux progiciels informatiques.
Les anglo-saxons ont deux termes pour traduire comptabilité : « book-keeping » et « accountancy ». Le book-keeping, la tenue concrète, s’efface devant les aspects plus théoriques et normatifs de l’accountancy. La comptabilité était une simple technique, elle tend à accéder au statut de discipline scientifique et académique.
Par ailleurs, la tenue des comptabilités est maintenant pratiquement totalement informatisée, mais l’informatique est souvent enseignée par des informaticiens qui connaissent peu la comptabilité, et qui vont souvent chercher leurs exemples dans d’autres fonctions de l’entreprise, le marketing ou la gestion de production par exemple. Les étudiants et les professionnels de la comptabilité sont supposés faire la synthèse par eux-mêmes. L’organisation des systèmes comptables n’est plus enseignée en tant que telle.
Notons qu’il existe dans les pays anglo-saxons un cours de niveau « graduate » généralement intitulé « Accounting Information System » (AIS), ainsi qu’un grand nombre de manuels traitant de ces questions. Mais les exemples développés sont souvent difficilement transposables dans le contexte français et, par ailleurs, ces ouvrages ne sont pas traduits. En France, rares sont les ouvrages qui abordent ces problèmes.
Or, il se trouve que la comptabilité connaît actuellement une véritable révolution, comparable à ce qui s’est passé il y a quelques siècles avec l’invention et la généralisation progressive des systèmes en « partie double ». La conjonction des nécessités économiques et des possibilités offertes par les technologies informatiques entraîne l’apparition de systèmes « multidimensionnels » caractérisés par un dépassement du principe de la partie double. Ces systèmes, dont la mise en œuvre repose essentiellement sur l’utilisation de progiciels « intégrés », exigent des professionnels de la comptabilité une approche interdisciplinaire articulant comptabilité, informatique et organisation.
MOTS-CLÉS
base de données PGI comptabilité système comptable comptabilité matricielle comptabilité multidimensionnelle
KEYWORDS
database | ERP | accounting | accounting system | matrix accounting | multidimensional accounting
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Fondements de la comptabilité en partie multiple
2.1 Représentation « matricielle » de la comptabilité
Pour comprendre la structure d’une comptabilité multidimensionnelle et sa spécificité par rapport aux systèmes classiques en partie double, il faut passer par une étape intermédiaire et évoquer le principe de la comptabilité « matricielle ».
Dans un système classique, une opération est enregistrée dans DEUX endroits différents, dans deux comptes distincts : l’un de ces comptes est débité, le second est crédité pour enregistrer la contrepartie financière.
Par exemple, si on achète des marchandises à crédit pour 1 000 euros, on débite un compte d’achat ou un compte de stock, et on crédite le compte du fournisseur. Mais on peut faire autrement, en enregistrant l’opération UNE SEULE fois, dans un tableau (une matrice), à l’intersection d’une LIGNE correspondant au compte à créditer et d’une COLONNE correspondant au compte à débiter.
La figure 1 représente schématiquement le passage de l’écriture classique en débit-crédit à la saisie matricielle.
En fait, un tel tableau matriciel n’est pas présenté et édité physiquement, il n’est évoqué ici que pour des raisons pédagogiques, pour faire comprendre le principe de l’enregistrement. Ce que l’on saisit dans le système comptable ce sont les coordonnées de la case de la matrice (les numéros de comptes). L’obtention des états comptables peut se faire dès lors par des opérations matricielles simples, addition, soustraction, transposition de matrices.
L’intérêt de ce système de représentation est qu’il peut être généralisé à « n » dimensions. Dans la pratique, il n’y a pas de systèmes matriciels opérationnels, mais l’approche conceptuelle, théorique, de la comptabilité matricielle permet de comprendre que l’enregistrement comptable peut se faire conceptuellement dans un POINT d’un espace à 2, et donc plus généralement à « n » dimensions.
Une opération saisie dans une comptabilité classique en débit-crédit est un flux symbolisé par une flèche. Dans une comptabilité multidimensionnelle, on traite des « événements »...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - AUGUSTIN (G.) - La comptabilité et la révolution informatique. - Éditions Masson.
-
(2) - CUSHING (B.), ROMNEY (M.) - Accounting information systems. - Éditions Addison-Wesley.
-
(3) - DEGOS (J.G.) - Histoire de la comptabilité. - PUF, Que sais-je n° 3398.
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(4) - DEGOS (J.G.), LECLERE (D.) - Méthodes matricielles de gestion comptable approfondie. - Éditions Eyrolles.
-
(5) - DEGOS (J.G.), LECLERE (D.) - 20 ans de contestation du modèle comptable. - Numéro spécial de la revue CCA, mai 1999.
-
(6) - DOURNEAU (J.-P.) - Pertinence et amélioration du système d’information comptable dans les PMO. - Revue Française de Comptabilité, sept.1989.
- ...
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