Conclusion : se poser les bonnes questions
Mise en place de la traçabilité dans une microfilière viande

En conclusion, on peut dire que cet article pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses, mais justement toute la réussite de la mise en place d’un système de traçabilité réside dans un bon questionnement préalable, permettant une bonne analyse en amont : il faut apporter les réponses pertinentes et spécifiques à chaque entreprise aux interrogations principales listées au paragraphe 3.

Une fois le besoin ainsi défini, le choix du système devient plus simple ; toutefois, trois autres éléments sont indispensables à la bonne « prise de la greffe » :

• une personne ressource, un chef de projet qui va suivre, animer le projet ;

• un stagiaire qui va tester les paramètres, évaluer les diverses versions, et accompagner le personnel pendant le phase de bascule et de déploiement ;

• une prise de conscience et une implication de chaque personne concernée, de la direction générale à l’opérateur lambda.

Car, quel que soit le système retenu, la réussite reposera toujours sur le personnel l’utilisant. Cette appropriation sera le gage de l’efficience et de la pérennité du dispositif. Il faut privilégier l’appropriation et la valorisation de la démarche globale plutôt que la simple réponse, ponctuelle à une contrainte (exigence réglementaire, demande client...).

Pour finir, un excellent juge de la performance d’un système de traçabilité est le chronomètre.

En effet, pour tester et évaluer un dispositif de traçabilité, il suffit de prendre un produit (par exemple, en fin de chaîne ou chez un client), de déclencher un chronomètre et de mesurer en combien de temps, on peut collecter l’intégralité des informations concernant ce produit et le lot auquel il appartient (matières premières, fournisseurs, contrôles à réception, en-cours de fabrication, quantités en stock,...