Article de référence | Réf : AG1811 v1

Vers la notion de référentiel
Professionnalisation des compétences liées aux TIC - Référentiel des métiers de l'Internet

Auteur(s) : Michel GERMAIN

Date de publication : 10 mai 2012

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RÉSUMÉ

Les technologies de l'information et de la communication accroissent la compétition dans le nouvel univers de l’économie de la connaissance. Pour cette raison, il devient de plus en plus nécessaire de définir clairement quelles sont les compétences nécessaires pour former la nouvelle génération de professionnels dans le contexte national français comme dans celui de l'environnement européen. Pour le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop), une compétence est la capacité à appliquer une connaissance, un savoir-faire et des compétences dans une situation courante ou de changement. Les dix dernières années ont connu des investissements financiers importants dans le domaine des TIC.

Toutefois, il n'existe pas de corrélation réelle entre le niveau de technologie déployé et son usage dans la vie quotidienne. Apporter des améliorations à la fois dans le domaine de la formation professionnelle et dans le système d'éducation devient un facteur clé de succès. Les compétences liées au e-business sont les capacités indispensables pour développer les opportunités apportées par les TIC dans toutes les formes d'organisation du travail. Elles assurent l'efficience et l'employabilité. Ce comparatif présente trois approches complémentaires de promotion des e-compétences.

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Auteur(s)

  • Michel GERMAIN : Directeur-associé Arctus - Professeur des universités associé au Celsa (université Paris-Sorbonne)

INTRODUCTION

L'écrivain, essayiste et humoriste américain Mark Twain, issu d'une famille de pionniers qui avait connu l'expansion de la colonisation et le déplacement vers l'ouest de la nouvelle frontière, fut à son époque un contempteur des excès de la vie américaine et le dénonciateur de ses débordements. Dans une formule imagée, il avait coutume de dire : « Je n'ai rien contre le progrès, c'est le changement qui me dérange ».

Cette formule pose, avec humour, le véritable débat concernant l'impact sur notre société des technologies du numérique et de l'Internet, comme notre capacité à accepter les transformations qu'elles génèrent dans notre environnement, tant privé, que professionnel, sous l'angle des comportements, des pratiques, des manière de faire et d'être. Partie intégrante de notre environnement, elles transforment de façon accrue notre environnement quotidien, ainsi que nos conditions de travail. Elles posent la question de notre capacité à appréhender les changements majeurs qui nous attendent.

L'une des questions les plus sensibles concerne la définition des compétences susceptibles de permettre l'acculturation aux nouvelles technologies et, partant, la transformation de notre environnement économique et social. Ces technologies ont en effet de particulier que, pour bénéficier de leur plein effet, il paraît nécessaire de changer de façon radicale nos façons d'échanger, de collaborer, comme de manager.

Dès lors se pose la question essentielle de notre capacité à définir la nature des nouvelles compétences, de façon à rendre compte des problématiques aussi différentes que la formalisation des formations qui préparent à ces nouveaux métiers, l'évolution et l'actualisation des référentiels métiers des entreprises, et surtout, de façon plus générale, la clarification du spectre de ces technologies sous l'angle de leur réalité profonde.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag1811


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4. Vers la notion de référentiel

La difficulté de la formalisation d'un référentiel des métiers de l'Internet tient à plusieurs facteurs :

  • la disparité de la pratique des technologies du numérique et de l'Internet d'une organisation du travail à l'autre, en raison de la différence de prise en compte des enjeux stratégiques, de la culture interne et des approches managériales ;

  • les différences de statut, comme de définition des acteurs ou sponsors de ces technologies (leurs rôles, l'étendue de leur mission varient d'une entreprise à l'autre) ;

  • le fort décalage dans le niveau de déploiement de ces technologies d'une entreprise à l'autre, comme d'un secteur d'activité à l'autre ;

  • les différences constatées dans l'implémentation de ces technologies d'une entreprise à l'autre (modèles d'organisation, choix techniques, principes d'acculturation et d'appropriation) ;

  • la disparité du degré de « conscientisation » à l'égard de ces technologies et de leur relation au « business model » de l'entreprise, par les managers fonctionnels ou opérationnels ;

  • les différences de prise en compte de ces problématiques, comme de leurs effets dans les politiques de ressources humaines.

4.1 Réalité d'un référentiel

Comme le précise le Cedip , dans un document intitulé « Les référentiels dans le management des compétences », un référentiel compte au nombre des outils utilisés de façon globale pour le management des emplois et des compétences. Dans une approche plus locale, il apporte des réponses à la problématique quotidienne de gestion des hommes, dans une relation de proximité.

Le référentiel résulte de la combinatoire...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - LE BOTERF -   Repenser la compétence : pour dépasser les idées reçues – 15 propositions.  -  Eyrolles (2010).

  • (2) - LE BOTERF (G.) -   De la compétence, essai sur un attracteur étrange.  -  Éditions d'Organisation, Paris (1995).

  • (3) - LE BOTERF (G.) -   Compétence et navigation professionnelle.  -  Éditions d'Organisation, Paris (1997).

  • (4) - LUNDBERG (C.) -   Planning the executive development program.  -  In California Management Review, vol. 15, no 1, p. 10-15 (1972).

  • (5) - McCLELLAND (D.C.) -   Testing for competence rather than for intelligence.  -  In American psychologist, no 28, p. 1-14 (1973).

  • (6) - KATZ (R.L.) -   Skills of an effective administrator.  -  Harvard Business Review, vol. 51 (1974).

  • ...

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