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EnglishRÉSUMÉ
Cet article expose les principes de l’analyse de sûreté des installations nucléaires et les pratiques adoptées en France en la matière. Il rappelle les responsabilités respectives des pouvoirs publics et des exploitants et discute la notion d’acceptabilité, en relation avec les publications de la Commission internationale de protection radiologique et les travaux d’organisations internationales. Il précise le rôle fondamental de la démarche de défense en profondeur, supportée par les études probabilistes de sûreté et par l’exploitation du retour d’expérience. Il souligne l’importance des facteurs organisationnels et humains, et présente quelques indications sur les évolutions intervenues depuis le début du XXIème siècle, notamment après l’accident de la centrale de Fukushima Dai-ichi.
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Daniel QUéNIART : Conseiller Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France
INTRODUCTION
Les installations nucléaires, dont les plus importantes (centrales nucléaires, installations du cycle du combustible...) sont dénommées « installations nucléaires de base », présentent des risques associés à la mise en œuvre de substances radioactives. En particulier, ces substances pourraient, en cas d’accident, entraîner des expositions significatives de travailleurs ou de personnes du public à des rayonnements ionisants ainsi que des contaminations plus ou moins étendues et plus ou moins durables de l’environnement, y compris de chaînes alimentaires. C’est pourquoi des dispositions techniques et des mesures d’organisation sont prises en vue de réduire les risques correspondants à un niveau jugé acceptable : c’est le domaine de la sûreté nucléaire.
MOTS-CLÉS
installation nucléaire défense en profondeur retour d'expérience étude probabiliste de sûreté
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4. Apports des études probabilistes de sûreté
Comme on l’a vu au paragraphe 2, la notion de probabilité s’introduit tout naturellement dans l’appréciation des risques résiduels et les discussions sur leur acceptabilité. À cet égard, il peut donc être tentant d’afficher des critères d’acceptation probabilistes ; mais il convient à tout le moins de conserver une certaine prudence dans la comparaison de résultats d’études probabilistes à des critères chiffrés préétablis. Il n’existe à l’évidence pas de chiffres magiques en deçà desquels aucune question ne se poserait ou au-delà desquels un dimensionnement serait systématiquement nécessaire. Si l’existence de critères chiffrés préétablis peut faciliter les discussions entre ingénieurs, il faut conserver à l’esprit que la précision des évaluations n’est pas telle que de tels critères puissent avoir une signification universelle et il est largement préférable de prendre le temps d’une appréciation de valeurs trouvées par le calcul en tenant compte des incertitudes correspondantes mais aussi des conséquences des décisions qui pourraient en résulter.
En France, des approches probabilistes ont été largement utilisées dès les années 1970 pour certains types d’agressions externes comme les chutes d’avions pour lesquelles il existe suffisamment d’événements observés pour en déduire des valeurs statistiques relativement fiables. Ainsi, c’est sur la base d’une valeur maximale de 10–7 par an en ordre de grandeur par réacteur et par fonction de sûreté qu’il a été décidé, lors du lancement du programme électronucléaire, de protéger systématiquement les réacteurs à eau sous pression contre la chute d’un avion de l’aviation générale (masse inférieure à 5,7 tonnes), compte tenu de la probabilité relativement élevée de chute...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - CIPR - Publication n° 103. - Lavoisier, Collection lignes directrices (2009).
-
(2) - WENRA - Safety reference levels for existing reactors - (2014).
-
(3) - WENRA - Statement on safety objectives for new nuclear power plants - (2010).
-
(4) - INSAG - * - INSAG 3 : Basic safety principles for nuclear power plants.
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(5) - INSAG - * - INSAG 4 : Safety culture.
-
(6) - INSAG - * - INSAG 10 : Defence in depth in nuclear safety.
-
(7) - INSAG - * - INSAG...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
International Commission on Radiological Protection (ICRP) http://www.icrp.org
Legifrance, service public de la diffusion du droit par Internet http://www.legifrance.gouv.fr
International Atomic Energy Agency (IAEA) http://www.iaea.org
Autorité de sûreté nucléaire (ASN) http://www.asn.fr
Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) http://www.irsn.fr
HAUT DE PAGE
Directive n° 2009/71/Euratom du 25 juin 2009, établissant un cadre communautaire pour la sûreté nucléaire des installations nucléaires.
Directive n° 2014/87/Euratom du 8 juillet 2014, établissant un cadre communautaire pour la sûreté nucléaire des installations nucléaires.
Loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
Décret n° 2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base.
Arrêté du 7 février 2012 fixant les règles générales relatives aux installations nucléaires de base.
Directives techniques pour les futurs réacteurs à eau sous pression, adoptées par le groupe permanent pour les réacteurs nucléaires en novembre 2000.
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