Présentation
EnglishRÉSUMÉ
C'est le système visuel, oeil et cerveau, impressionné et informé par la lumière qui permet la perception de l'espace. Cet article édicte les performances visuelles et des recommandations liées à l’hygiène visuelle. Les luminances relatives, références et notion de blanc puis les lumières sont d'abord introduites. Les considérations générales sur le choix des couleurs et les ombres et lumières sont également proposées. L’équilibre entre la performance, l’hygiène et l’agrément est difficile à appréhender, tant il diffère suivant les individus concernés. Des exemples d’influences indirectes sur le vécu de l’ambiance visuelle sont ainsi proposés en fin d'article.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Jean-Jacques DAMELINCOURT : Ingénieur ENSEEIHT - Professeur émérite à l’université Paul-Sabatier (Toulouse)
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Sabrina SOOBHANY : Ingénieur en physique de l’habitat - Chargée d’affaires au bureau d’études BEHI (Toulouse) - Doctorante, université Paul-Sabatier (Toulouse)
INTRODUCTION
Il est nécessaire de limiter la portée des notions que nous allons présenter même si, pour l’essentiel, elles restent valables dans la majorité des cas et, de toute façon, peuvent toujours servir de base à une réflexion.
En effet, si les études et résultats d’expériences, si la pratique, ont conduit à édicter des règles, celles-ci ne sont valables que lorsque l’on veut protéger et/ou satisfaire la majorité des individus d’un groupe. Elles sont donc particulièrement adaptées aux cas des locaux industriels, commerciaux et, plus généralement, des locaux destinés à des groupes plus ou moins nombreux d’individus.
Dans le cas de l’habitat individuel, si les conditions de la performance visuelle et les recommandations liées à l’hygiène visuelle restent en moyenne valables, la sensation d’agrément ou de situation optimale peut complètement différer d’un individu à l’autre. Ainsi, un individu particulier peut définir une stratégie visuelle qui serait considérée comme inacceptable pour un groupe parce que contradictoire, par exemple, avec les règles de l’hygiène visuelle.
Ce premier dossier [C 3 343] concernant l’espace visuel intérieur et son contrôle sera suivi de :
[C 3 344] L’espace visuel et son contrôle – La tâche visuelle
[C 3 345] L’espace visuel et son contrôle – Panorama, liaisons
[Doc. C 3 346] L’espace visuel et son contrôle – Pour en savoir plus (bibliographie générale sur le sujet et réglementation)
Le lecteur s’y reportera pour de plus amples renseignements.
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5. Ouvertures et vues vers l’extérieur ou prospect visuel
Sauf cas exceptionnel (lorsque l’activité l’impose), les locaux aveugles sont interdits et l’on doit maintenir l’accès à un certain prospect visuel. Cette communication avec l’extérieur est en effet nécessaire à notre équilibre et nous permet de nous « situer » par rapport à l’état extérieur. On sait que, de ce point de vue, notre système visuel est très difficile à tromper. Les fausses fenêtres dans un local aveugle, lorsqu’elles sont acceptées, ne le sont pas comme des fenêtres réelles mais, au mieux, comme une décoration compensatrice.
Toutefois, l’emprise des ouvertures sur l’ambiance visuelle du local peut, et doit, être plus ou moins forte selon l’activité exercée et le contexte extérieur. Ainsi, lorsqu’un rythme est imposé par la tâche visuelle, travail à la chaîne par exemple, des précautions doivent être prises pour que les balayages visuels ne soient pas bloqués par une décoration ou un prospect visuel dominant. Dans ce cas, on éloignera la chaîne des fenêtres afin de ne pas compliquer le travail du personnel.
Tout au contraire, il peut être intéressant de laisser pénétrer le prospect visuel. Imaginons une salle de séjour donnant sur un paysage de neige. Par beau temps et pour des occupants en vacances par exemple, il sera intéressant de traiter les ouvertures et la décoration de façon à créer un lien entre l’espace extérieur et l’espace intérieur. Cette relation devra être supprimée (à tout le moins atténuée) par mauvais temps ou lorsque les locaux sont destinés à un travail sans relation avec le prospect visuel.
Des choix de ce type entraînent automatiquement des choix sur le parti de palette de couleurs retenu.
Il est important, lorsque l’on définit des ouvertures et des occultations, d’imaginer non seulement la condition idéale, mais aussi les conditions, presque aussi fréquentes sous nos climats, de mauvais temps ou d’obscurité.
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