Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
La géopolitique de l’énergie est tout d’abord une géopolitique du pétrole.En effet, l'essentiel des transports dépend des produits pétroliers. Or les ressources en pétrole sont très inégalement réparties : le Moyen-Orient dispose de plus de 50 % des réserves prouvées alors que l’Europe et l’Asie, gros consommateurs ont pratiquement épuisé leurs réserves. Le gaz naturel peut aussi être une source de tensions comme le montrent les problèmes soulevés par les approvisionnements de l’Europe en provenance de Russie. Des enjeux géopolitiques peuvent également naître autour de l’électricité. ,Bien entendu la transition énergétique, le passage à des énergies « décarbonées » qui sera très progressif modifie les stratégies des acteurs
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleABSTRACT
The geopolitics of energy is first and foremost a geopolitics of oil.Most transport depends on oil products. Yet oil resources are very unevenly distributed: the Middle East has more than 50 % of proven reserves, while Europe and Asia, major consumers, have almost exhausted their reserves. Natural gas can also be a source of tension, as shown by the problems raised by supplies from Russia to Europe. Geopolitical issues may also arise around electricity. Of course the energy transition, the transition to "carbon-free" énergies, which will be very gradual, will modify the strategies of the players.
Auteur(s)
-
Jean-Pierre FAVENNEC : Professeur, Consultant
INTRODUCTION
L’énergie fut longtemps fournie en majorité par la force des animaux et des hommes, la combustion du bois, puis par les moulins à eau et à vent. Jusqu’au XVIII e siècle et à l’invention de la machine à vapeur et à l’utilisation du charbon, l’énergie était consommée à proximité de sa production, il n’y avait donc pas d’enjeux géopolitiques. Ces enjeux sont restés limités avec le charbon dans la mesure où les gisements sont assez bien répartis et où seuls quelques pays en faisaient une consommation substantielle
À l’inverse, l’utilisation massive du pétrole à partir du début du XX e siècle va très vite poser le problème du contrôle des ressources d’or noir. 95 % des transports routiers, aériens et maritimes sont réalisés en utilisant des produits pétroliers et la guerre repose sur l’utilisation d’essence, de gazole, de carburéacteur, de fuel-oil. La géopolitique de l’énergie a longtemps été une géopolitique du pétrole. Plus récemment, le gaz naturel et très récemment l’électricité ont conduit à des tensions entre pays.
MOTS-CLÉS
KEYWORDS
Renewable energies | oil | natural gas
VERSIONS
- Version courante de mars 2024 par Jean-Pierre FAVENNEC
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Ressources énergétiques et stockage
(188 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
19. Évolutions récentes
Alors que le marché de l’énergie semblait pouvoir se stabiliser, à un niveau de prix des énergies fossiles compatible avec les capacités des producteurs et les besoins des consommateurs, tout en maintenant un développement rapide des énergies renouvelables, la situation du marché du pétrole est bouleversée par les initiatives du président américain.
Comme déjà indiqué, le prix du pétrole s’est effondré en 2014, conséquence d’une surproduction potentielle de brut par rapport à la demande. Le prix du pétrole est resté bas, voire très bas en 2015 et 2016 (jusqu’à 30 dollars par baril contre plus de 100 deux ans auparavant). La politique de l’Arabie Saoudite qui cherche à conserver ses parts de marché se traduit par des prix bas et un déficit budgétaire (de l’ordre de 100 milliards de dollars) impossible à maintenir sur le long terme. Fin 2016, les producteurs s’entendent pour réguler le marché. L’OPEP décide de réduire sa production d’environ 5 % et dans la foulée de l’accord OPEP, un groupe de 10 pays producteurs non-OPEP, au premier rang desquels la Russie, décide également une diminution de sa production. En 2017 et au début de 2018, le prix du pétrole remonte et s’établit à un niveau qui semble convenir à tous.
Mais en mai 2018, Donald Trump annonce son intention de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien, accord qui impliquait aussi l’Allemagne, la Chine, la France, le Royaume Uni et la Russie. Cette décision provoque immédiatement une flambée des prix, la décision américaine étant synonyme de reprise à terme des sanctions contre l’Iran et d’une possible interdiction de fait par les États Unis des exportations de brut iraniennes. Cette décision intervient au moment où la production libyenne est au plus bas, où la production vénézuélienne s’effondre et où plusieurs pays voient leur production diminuer.
Les prix vont s’envoler et le prix du baril de Brent atteint 85 dollars le 3 octobre. Mais un prix du brut élevé se traduit par un prix du gallon d’essence élevé à la pompe aux États Unis, ce qui est très mal vu par les électeurs américains à la veille des élections de mid-term, le 6 novembre où la chambre des représentants et une partie du Sénat sont renouvelées. Or les sanctions visant à arrêter les exportations iraniennes interviennent le 5 novembre.
Donald Trump...
Cet article fait partie de l’offre
Ressources énergétiques et stockage
(188 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Évolutions récentes
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - * - BP Statistical review, juin 2018.
-
(2) - International Energy Agency - * - Key World Energy Statistics, 2017.
-
(3) - MORSE (E.L.) - Energy 2020 North America, the new middle east ? - Citi GPS : Global Perspectives & Solutions, mars 2012.
-
(4) - FAVENNEC (J.P.) - Geopolitics of Energy. - Cyan, 2017.
-
(5) - BARRÉ (B.), MÉRENNE (B.) - Atlas des énergies mondiales. - SCHOUMAKER – Autrement, 2015.
-
(6) - SÉBILLE-LOPEZ (P.) - * - Géopolitiques du pétrole, Armand Colin, mars 2016.
-
(7)...
ANNEXES
IAE International Energy Agency https://www.iea.org
EIA/DOE Energy Information Administration – Department of Energy https://www.eia.gov
OPEC Organisation of Petroleum Exporting Countries https://www.opec.org
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Ressources énergétiques et stockage
(188 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive