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EnglishRÉSUMÉ
Les coproduits marins représentent en moyenne 50 % du poids de la matière première. Constitués des parties de l’animal non consommées par l’humain directement (têtes, arêtes, peaux, coquilles...), ils sont riches en protéines, lipides, minéraux et autres molécules d’intérêt et peuvent être transformés en différents produits: farine, hydrolysats, huile, chair, arômes, collagène, minéraux, fertilisant… Pour cela, divers procédés sont mis en œuvre afin de stabiliser, séparer, purifier, fonctionnaliser et concentrer les produits d’intérêt. Cet article présente les différents types de coproduits marins, les procédés mis en œuvre pour les transformer et les applications des produits obtenus.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Charles DELANNOY : Ingénieur chimiste de l’École des Hautes Études Industrielles de Lille - Dirigeant, Procidys, Wimereux, France
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Mathilde COQUELLE : Ingénieur en agroalimentaire de l’ISA (Institut supérieur d’agriculture) - Responsable projets, Procidys, Wimereux, France
INTRODUCTION
Les coproduits marins représentent en moyenne 50 % du poids du produit pêché. Seuls 50 % sont directement consommés sous forme de filets ou de chair. La valorisation des coproduits marins constitue donc un véritable enjeu.
En effet, dans un contexte de diminution des volumes de pêche débarqués, la valorisation des coproduits peut fournir :
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un revenu complémentaire aux entreprises de pêche, de première et seconde transformation ;
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une source complémentaire de protéines d’origine marine sur le marché alimentaire ;
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des molécules à forte valeur ajoutée possédant des propriétés intéressantes ;
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une réponse à la problématique de développement durable en transformant des déchets en matières premières et en contribuant ainsi à une démarche de préservation de la ressource et d’optimisation de son utilisation.
Différents procédés existent pour obtenir des produits à plus ou moins haute valeur ajoutée : la cuisson dans le cas de la farine, l’hydrolyse pour solubiliser les protéines, la séparation mécanique pour obtenir de la pulpe, la décantation centrifuge pour extraire de l’huile et des protéines solubilisées, la filtration pour extraire et concentrer des molécules d’intérêt, le séchage pour stabiliser les produits obtenus.
Les choix technologiques sont fonction des volumes disponibles, des investissements nécessaires, des teneurs en composés d’intérêt, très variables d’une espèce à l’autre, et des attentes du marché.
L’article présente les principales valorisations et illustre ainsi la palette des possibilités d’utilisation de ces coproduits.
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1. Contexte
1.1 Définition et réglementation
Les « déchets organiques » des entreprises de la filière des produits de la mer sont constitués des résidus organiques, biodégradables issus de la production et de la transformation des matières.
Plusieurs voies de valorisation sont possibles : alimentation animale, alimentation humaine, industries cosmétiques et pharmaceutiques, valorisation énergétique (méthanisation), épandage direct ou compostage. C’est pourquoi on parle plutôt de « sous-produits » et même de « coproduits » et non de « déchets ». C’est de plus en plus le cas en France et en Europe (Norvège, Danemark, Espagne par exemple) dans les entreprises de transformation des produits de la mer.
Au niveau réglementaire, les coproduits marins font partie des sous-produits animaux. Le règlement européen (CE) n° 1069/2009 définit de manière précise les modalités de collecte et de traitement des différentes catégories de sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine.
Cette réglementation européenne distingue trois catégories de sous-produits animaux selon le niveau de risque pour la santé publique, la santé animale et l’environnement :
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catégorie 1 (C1) : risque sanitaire important pour la santé publique (par exemple, animaux et donc poissons trouvés morts en élevage). Ils sont détruits par incinération ou mise en décharge ;
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catégorie 2 (C2) : risques liés aux maladies non contaminantes pour l’homme, risques microbiologiques classiques… Les matières peuvent être utilisées en fertilisation (engrais organique, biogaz, compostage) ;
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catégorie 3 (C3) : coproduits sains issus d’animaux (poissons) propres à la consommation humaine. Les coproduits de poissons sont générés par les activités de préparation, les ateliers de découpe ou chez les détaillants. Ces matières parfaitement saines, issues d’animaux destinés à la consommation humaine peuvent être valorisées, après transformation dans un établissement agréé, en alimentation humaine et animale, selon leur qualité et selon le type de matières, et sont assimilées à des coproduits dans le langage des opérateurs économiques.
On trouve parmi les coproduits marins :
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les...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - ANDRIEUX (G.) - La filière française des coproduits de la pêche et l’aquaculture : état des lieux et analyse. - Étude de l’OFIMER (devenu France AgriMer) (2003).
-
(2) - Aquimer - Étude Vamacopia : valorisation des coproduits de la pêche et de l’aquaculture - (2011).
-
(3) - KOTZAMANIS (Y.P.), GISBERT (E.), GATESOUPE (F.J.), ZAMBONINO INFANTE (J.), CAHU (C.) - Effects of different dietary levels of fish protein hydrolysates on growth, digestive enzymes, gut microbiota, and resistance to Vibrio anguillarum in European sea bass (Dicentrarchus labrax) larvae. - Comparative Biochemistry and Physiology – Part A : Molecular & Integrative Physiology May, Volume 147, Issue 1, p. 205-214 (2007).
-
(4) - ZAMBONINO INFANTE (J.L.), CAHU (C.), PERES (A.) - Partial substitution of Di and Tripeptides for native proteins in sea bass diet improves Dicentrarrchus labrax larval development. - Nutrient metabolism -American Society for Nutritional Sciences (1997).
-
(5) - AKSNES (A.), HOPE (B.), HØSTMARK (Ø.),...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Mise en forme des poudres – Séchage par atomisation. Principes
-
Les biopolymères à base de chitine et de chitosane : élaboration et propriétés
http://www.nutraqua.com (composition nutritionnelle des produits aquatiques)
http://agriculture.gouv.fr/les-sous-produits-animaux-et-les-produits-qui-en-sont-derives
HAUT DE PAGE
Règlement (CE) n° 1069/2009 du 21 octobre 2009 établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine.
Règlement (UE) N° 1259/2011 de la Commission du 2 décembre 2011 modifiant le règlement (CE) n° 1881/2006 en ce qui concerne les teneurs maximales en dioxines, en PCB de type dioxine et en PCB autres que ceux de type dioxine des denrées alimentaires.
Règlement (UE) n° 574/2011 de la Commission du 16 juin 2011 modifiant l’annexe I de la directive 2002/32/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les teneurs maximales applicables au nitrite, à la mélamine, à Ambrosia spp. et au transfert de certains coccidiostatiques et histomonostatiques, et établissant une version consolidée de ses annexes I et II.
HAUT DE PAGEConstructeurs – Fournisseurs – Distributeurs (liste non...
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