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RÉSUMÉ
La spectrométrie d’absorption atomique (SAA) est une des méthodes la plus répandues pour l’analyse minérale des éléments en solution. L’abaissement des limites de détection, la correction des absorptions non spécifiques, l’apport de l’informatique ont permis d’améliorer considérablement la maîtrise de cette méthode analytique de dosage. Cet article décrit avec précision l’appareillage, traite le problème des interférences spectrales, chimiques, et physiques. Il liste ensuite l’ensemble des caractéristiques de la méthode, avant de présenter plusieurs applications analytiques.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Jacques VANDEGANS : Docteur en sciences de l’université de l’État à Liège - Professeur et chef du service de Chimie analytique à l’Institut Meurice, Bruxelles
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Anne-Marie de KERSABIEC : Docteur de l’université Pierre-et-Marie-Curie - Ingénieur au Laboratoire de géochimie et métallogénie à l’université Pierre-et-Marie-Curie (CNRS, URA 1762), Paris
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Michel HOENIG : Docteur en sciences de l’université des Sciences et Techniques de Lille-Flandres-Artois - Chef de travaux agrégé au Centre d’études et de recherches vétérinaires et agronomiques du ministère de l’Agriculture (CERVA), Tervuren
INTRODUCTION
Le choix d’une méthode analytique de dosage est avant tout conditionné par la nature de l’échantillon à analyser, par la concentration présumée de l’analyte, par les interférences potentielles dues à la matrice. À cela, il faut ajouter les besoins associés à la cadence des analyses ainsi que le coût et les moyens disponibles pour l’investissement. Aucune technique ne pourra satisfaire tous ces critères.
Parmi toutes les techniques disponibles à ce jour pour l’analyse minérale des éléments en solution, les plus répandues sont la spectrométrie d’absorption atomique (SAA), la spectrométrie d’émission atomique avec plasma induit (SEA/ICP) auxquelles nous pouvons ajouter les méthodes électrochimiques ainsi que la chromatographie ionique et l’électrophorèse capillaire.
En termes de sensibilité la SAA électrothermique (SAAE) offre des performances comparables à celles de l’électrochimie, polarographie et voltamétrie. Dans la plupart des cas, les limites de détection avoisinent le µg/dm3 et, à l’heure actuelle, la maîtrise des interférences permet de réaliser l’analyse de milieux fort complexes et chargés en sel.
C’est grâce au développement de systèmes efficaces de correction des absorptions non spécifiques (ANS), à l’apport considérable de l’informatique et à une meilleure connaissance des phénomènes se déroulant avant et pendant l’atomisation, que la SAA a atteint aujourd’hui sa maturité.
Après un bref rappel théorique, cet article reprend une description approfondie de l’appareillage, comprenant tous les développements récents. On aborde ensuite les problèmes liés aux interférences et aux moyens de les mettre en évidence et de les corriger. Un examen détaillé des propriétés de la méthode (sensibilité, limite de détection...) termine cette mise au point.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 1985 par Maurice PINTA
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7. Applications analytiques
La spectrométrie d’absorption atomique peut être appliquée au dosage d’une trentaine d’éléments, et cela tout aussi bien au niveau des éléments majeurs (domaine analytique de la SAAF : 0,1 à 10 mg/dm3) que d’éléments traces ou ultratraces (domaine analytique de la SAAE : 0,0001 à 0,1 mg/dm3). La SAA couvre un vaste éventail d’applications : l’analyse des eaux, des tissus végétaux et animaux, des aliments et boissons, des sols, engrais et sédiments, des liquides biologiques, des produits industriels (ciments, verres, métaux, produits pétroliers...).
Les appareils de SAAF et de SAAE actuellement sur le marché et les dispositifs d’introduction d’échantillon qui y sont associés ont été initialement et exclusivement conçus pour l’analyse de solutions. Les liquides peuvent donc être analysés soit directement, soit après dilution appropriée. Les échantillons solides, en revanche, doivent être généralement mis préalablement en solution pour satisfaire à cette condition. Bien que les opérations associées à la mise en solution d’échantillons solides ne fassent pas partie de la technique analytique, elles y sont étroitement liées car elles font partie de l’ensemble d’un protocole d’analyse. De nombreux travaux ont d’ailleurs déjà montré que ce sont bien les étapes analytiques précédant les mesures qui sont, pour une large part, responsables des erreurs les plus importantes. Pour éviter les mises en solution incertaines, une alternative récemment introduite en SAAE permet d’aborder certaines applications particulières : il s’agit de l’analyse directe d’échantillons solides mis préalablement en suspension (slurry) [17, 18].
L’abondance de travaux publiés ainsi que les problèmes analytiques apparaissant lors d’applications particulières nécessiteraient un ouvrage entier dépassant largement le cadre de cet article. C’est pourquoi nous proposons uniquement de passer en revue les principales matrices étudiées et d’examiner brièvement les difficultés rencontrées ainsi que les remèdes à appliquer.
Nous ne ferons pas de distinction entre la SAAF et la SAAE, la première étant souvent mieux adaptée aux fortes concentrations, la seconde étant réservée à l’analyse de traces et ultratraces.
7.1 Analyses...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - WALSH (A.) - * - Spectrochim. Acta 7 1955 p. 108.
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(2) - ALKEMADE (C.Th.), MILATZ (J.M.W.) - * - Appl. Sci. Res. Sect. B4 1955 p. 289.
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(7) - KING (A.S.) - * - Astrophys. J. 27 1908 p. 353.
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ANNEXES
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