Présentation

Article interactif

1 - DOMAINE D’APPLICATION

2 - LE MODÈLE DE GREENWOOD ET WILLIAMSON

3 - DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES MICROGÉOMÉTRIQUES DU MODÈLE

4 - CAS DE LA RÉSISTANCE THERMIQUE DE CONTACT

5 - LE MODÈLE DE LUBRIFICATION MIXTE

6 - EXTENSION DU MODÈLE DE CONTACT DE GREENWOOD ET WILLIAMSON

7 - CONCLUSIONS

8 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : TRI250 v1

Extension du modèle de contact de Greenwood et Williamson
Modélisation des contacts rugueux par approche statistique

Auteur(s) : François ROBBE-VALLOIRE, Muriel QUILLIEN

Relu et validé le 23 juin 2021

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

RÉSUMÉ

l’échelle microgéométrique, tout contact entre deux éléments peut entraîner des perturbations à l’interface: surcontraintes mécaniques, modification de transferts thermiques, modification de lubrification… La prise en compte théorique du rôle de la microgéométrie est proposée dans cet article via une méthode statistique basée sur une décomposition de la microgéométrie en aspérités couplée à la description du comportement des aspérités en contact. Les différents éléments nécessaires à son utilisation sont développés et complétés par la présentation de trois applications possibles de cette méthode (aspects mécanique et thermique du contact statique, lubrification mixte du contact glissant).

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • François ROBBE-VALLOIRE : Professeur des Universités - Laboratoire QUARTZ EA7393, Supméca, Saint-Ouen, France

  • Muriel QUILLIEN : Maître de Conférences - Laboratoire QUARTZ EA7393, Supméca, Saint-Ouen, France

INTRODUCTION

La fabrication de toute pièce mécanique génère à sa surface un (micro)relief, nommé rugosité ou microgéométrie, qui est la signature de la gamme de fabrication utilisée (combinaison entre le procédé de fabrication utilisé et les paramètres qui ont été appliqués à ce procédé). Le (micro)relief se matérialise par des variations locales de hauteur à différentes échelles dont la description et la caractérisation sont particulièrement bien détaillées dans différents articles des Techniques de L’Ingénieur. Ces articles soulignent deux caractéristiques essentielles de la microgéométrie, à savoir la variabilité statistique du relief et son caractère multi-échelle :

  • bien que les procédés d’usinage utilisent des outils de forme maîtrisée et des conditions de coupe reproductibles, les procédés d’élaboration des surfaces font intervenir des mécanismes d’arrachements ou de coupe qui induisent des dispersions de forme importantes, d’autant plus importantes que l’on tend vers les microgéométries les plus fines. La prise en compte de la microgéométrie nécessite de traduire cet aspect statistique aléatoire ce qui impose le recours à des techniques spécifiques qui intègrent ces variabilités dimensionnelles ;

  • les microgéométries de surface présentent des variations à différentes échelles, car il n’existe pas moins de trois ordres de grandeur de défauts ou échelle allant de la forme à la rugosité en passant par l’ondulation. La dernière échelle se situe à une dimension submicrométrique qui nécessite une grande finesse de description pour une discrétisation de la forme tandis que les premières échelles imposent des domaines dépassant les échelles millimétriques.

La présence de ce relief va être particulièrement importante au plan visuel en affectant la surface de la pièce, et au plan mécanique en intervenant lorsque les pièces sont en contact. Effectivement les variations de hauteur, même si elles se produisent à une échelle fine, sont suffisantes pour morceler le contact réel entre les deux pièces, et le rendre qualitativement très différent de celui qui existerait entre des surfaces idéales. Ainsi la connaissance du contact entre surfaces rugueuses va s’avérer relativement pertinente pour la prévision du comportement en service, car deux éléments vont la rendre relativement déterminante :

  • l’amplitude de la microgéométrie qui est susceptible de varier significativement par modification des conditions de fabrication des pièces. Ainsi, par exemple, des procédés de réalisation de surface comme le tournage peuvent permettre d’atteindre des rugosités sur trois décades (R a entre 0,1 et 10 µm), ce qui laisse une grande latitude pour ajuster ce paramètre à la valeur désirée ;

  • la microgéométrie qui a un rôle quantitatif important sur le comportement du contact.

Enfin, compte tenu de la petite taille des défauts microgéométriques à la surface de la pièce et de leur espacement de quelques dizaines de micromètres, une aire de contact supérieure au millimètre carré va comporter un grand nombre de spots de contact. La base du calcul statistique consiste à dire que ce grand nombre de contacts, même s’il est composé de morphologies différentes (et par voie de conséquence de comportements très différents), va être équivalent à un comportement moyen affecté à chaque aspérité. L’objectif de cet article est d’expliciter la démarche permettant d’obtenir de manière générale ce comportement moyen et d’en fournir l’expression pour certaines des applications les plus courantes.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-tri250


Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais English

6. Extension du modèle de contact de Greenwood et Williamson

Le modèle de Greenwood et Williamson malgré près de 50 années d’existence s’est révélé être, au fil des années, d’une incroyable modernité grâce à un bon compromis entre sa simplicité d’utilisation et une validité raisonnable des résultats.

Dans un souci de performances, beaucoup d’améliorations, inspirées de ce modèle, ont été proposées. Il est utopique de songer à les passer toutes en revue. Nous tenterons, dans cette partie, de présenter les principaux types de travaux existants, complémentaires à ce modèle en tâchant de quantifier leurs apports. On analysera successivement les travaux complémentaires portant sur la description de la microgéométrie, puis ceux concernant le comportement des matériaux en contact.

6.1 Le contact rugueux sur rugueux

On considère maintenant non plus le contact entre une surface gaussienne (surface somme) et une surface lisse, mais le contact entre deux surfaces gaussiennes (figure 25). Chacune des surfaces est constituée d’aspérités dont les sommets sont de forme sphérique, avec un même rayon R ay, et un espacement uniforme AR. Les sommets des aspérités ont des altitudes variables z s, comptées à partir de la ligne moyenne du profil, altitudes qui suivent une loi normale.

Le nombre de contacts et la force totale entre deux surfaces aléatoires dépendent de l’altitude des aspérités mais également de la position latérale du contact entre deux aspérités. Ces décalages font que les aspérités les plus hautes ne sont pas toutes en contact (détail A de la figure 25) mais également que deux aspérités en contact ne le sont pas forcément au niveau de leur sommet (détail B de la figure 25).

L’approche statistique permet de prendre en compte les effets des altitudes des aspérités sur les deux surfaces ainsi que des décalages Δ entre sommets des aspérités en vis-à-vis.

HAUT DE PAGE

6.1.1 Calcul

Il est important de noter que ce calcul est une prolongation proposée...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

TEST DE VALIDATION ET CERTIFICATION CerT.I. :

Cet article vous permet de préparer une certification CerT.I.

Le test de validation des connaissances pour obtenir cette certification de Techniques de l’Ingénieur est disponible dans le module CerT.I.

Obtenez CerT.I., la certification
de Techniques de l’Ingénieur !
Acheter le module

Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Extension du modèle de contact de Greenwood et Williamson
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CARBONE (G.), BOTTIGLIONE (F.) -   Asperity contact theories : Do they predict linearity between contact area and load.  -  Jour. Mech. Phys. of Solids, vol. 56, 2555-2572 (2008).

  • (2) - ADAMS (G.), NOSONOVSKY (M.) -   Contact modeling – forces.  -  Tribology International, vol. 33, 431-442 (2000).

  • (3) - LIU (G.), WANG (Q.), LIN (C.) -   A survey of current models for simulating the contact between rough surfaces,  -  Tribology Transactions, vol. 42, 581-591 (1999).

  • (4) - MAJUMDAR (A.), TIEN (C.L.) -   Fractal characterization and simulation of rough surfaces,  -  Wear, Vol. 136, 313-327 (1990).

  • (5) - GREENWOOD (J.), WILLIAMSON (J.) -   Contact of nominally flat surfaces,  -  Proc. R. Soc., A295, 300-319 (1966).

  • (6) - GREENWOOD (J.), TRIPP (J.M.) -   The...

1 Sites Internet

AFNOR : http://www.afnor.org

ISO : http://www.iso.ch

CNOMO : http://www.cnomo.com

HAUT DE PAGE

2 Normes et standards

AFNOR NF EN ISO 12085 ((1998-03-01)), appelée « norme motifs – ligne enveloppe supérieure »

AFNOR NF EN ISO 4287 ((1998-12-01)), appelée « norme ligne moyenne »

HAUT DE PAGE

3 Annuaire

Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)

Collège français de métrologie (CFM) : http://www.cfmetrologie.com

Laboratoires – Bureaux d’études – Écoles – Centres de recherche (liste non exhaustive)

Centre technique des industries mécaniques (CETIM) : http://www.cetim.fr/

HAUT DE PAGE

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Sommaire

QUIZ ET TEST DE VALIDATION PRÉSENTS DANS CET ARTICLE

1/ Quiz d'entraînement

Entraînez vous autant que vous le voulez avec les quiz d'entraînement.

2/ Test de validation

Lorsque vous êtes prêt, vous passez le test de validation. Vous avez deux passages possibles dans un laps de temps de 30 jours.

Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Frottement, usure et lubrification

(92 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS