Présentation
EnglishRÉSUMÉ
L'exploration de la matière peut se faire à l'échelle atomique grâce à l'interaction entre les atomes et un rayonnement incident, de longueur d'onde comparable ou inférieure aux distances interatomiques. Ainsi, la diffraction des électrons obtenue en pratique avec un microscope électronique délivre des informations d’une grande richesse sur le cristal. Cette technique fait interagir des électrons de haute énergie avec le potentiel cristallin d'un spécimen mince. Après une description sommaire d’un microscope électronique, cet article aborde les techniques utilisées à ce jour dans ces interactions matière et électrons rapides. Un de leur intérêt majeur est le caractère très local de l'information. En effet, il est possible d'obtenir des tailles de sonde de l’ordre du nanomètre.
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleAuteur(s)
-
Richard A. PORTIER : Groupe de métallurgie structurale (UMR CNRS 7045) - École nationale supérieure de chimie de Paris
-
Philippe VERMAUT : Groupe de métallurgie structurale (UMR CNRS 7045) - École nationale supérieure de chimie de Paris
-
Bernard JOUFFREY : Laboratoire MSS-Mat (UMR CNRS 8579) - École Centrale de Paris
INTRODUCTION
Après avoir détaillé les caractéristiques de l'interaction rayonnement-matière et souligné les différences entre le rayonnement électronique, les rayons X et les neutrons dans les dossiers [M 4 125] et [M 4 126], nous allons nous intéresser à la diffraction des électrons obtenue en pratique avec un microscope électronique. Il s'agit donc d'électrons de haute énergie qui interagissent fortement avec le potentiel cristallin d'un spécimen mince dans des situations expérimentales différentes permises par la grande souplesse des conditions d'illumination que l'on peut obtenir avec un microscope moderne.
En premier lieu, à partir d'une description sommaire du principe de base d'un microscope électronique, nous verrons comment se réalisent les conditions de diffraction à l'infini (diffraction de Fraunhoffer [M 4 126]. De ce fait, il sera hautement formateur d'examiner la correspondance « géométrique » entre un objet bidimensionnel connu et son diagramme de diffraction obtenu en en réalisant la transformation de Fourier. Ensuite, nous examinerons les différents modes opératoires pour acquérir l'information dans l'espace réciproque [M 4 125], après avoir sommairement signalé la conséquence fondamentale liée à la diffraction des électrons rapides.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Étude et propriétés des métaux
(202 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
5. Modes de diffraction électronique avec une onde plane incidente
Examinons maintenant les différents modes de diffraction exploités en microscopie électronique lorsque le faisceau incident est préparé sous forme d'une onde plane. Notons qu'il n'est ni strictement monochromatique ni strictement parallèle. Néanmoins, les appareils modernes permettent de décrire les expériences de diffraction dans cette condition d'illumination.
5.1 Diffraction par sélection d'aire
Cette technique de diffraction fut la première méthode très utilisée. Les microscopes d'une ancienne génération avaient, en général, seulement deux lentilles condenseur en amont du spécimen afin de préparer le faisceau incident. Il résultait de cette situation que la préparation du faisceau incident sous la forme d'une onde plane incidente nécessitait d'étaler largement ce faisceau et, de ce fait, nous obtenons l'illumination d'une zone très large de l'échantillon. Or, généralement, la contribution des zones très épaisses de l'échantillon vient brouiller le cliché avec un fond continu important lié aux interactions inélastiques, et le rend parfois inexploitable. De plus, nous avons souvent besoin de réaliser un cliché de diffraction d'un grain unique dans un échantillon polycristallin ou d'un précipité de petite taille en évitant les contributions des régions voisines du spécimen. Pour cela, il n'est pas techniquement possible d'introduire un diaphragme au niveau de la région d'intérêt du spécimen. Une solution simple pour obtenir des clichés de diffraction de qualité est de sélectionner la partie de la zone illuminée de l'échantillon qui nous intéresse, en introduisant un diaphragme au niveau du plan focal image de la lentille objectif (figure 16). Par la conjugaison classique de l'optique traditionnelle des lentilles, il lui correspond un diaphragme virtuel situé au niveau du plan de l'échantillon (plan objet de la lentille objectif). La construction des faisceaux sur la figure montre que le cliché de diffraction dans le plan focal arrière de la lentille objectif n'admet de contributions que venant des faisceaux diffractés issus de la région sélectionnée par le diaphragme virtuel, celles des autres régions étant éliminées par le diaphragme réel. Cette sélection d'aire dans le plan image de la lentille objectif s'effectuant sur une image de l'objet déjà agrandie d'un facteur M par la lentille, la sélection sur l'objet...
Cet article fait partie de l’offre
Étude et propriétés des métaux
(202 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Modes de diffraction électronique avec une onde plane incidente
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - HAWKES (P.), KASPER (E.) - Principles of electron optics. - Academic Press, vol. 1 & 2 (1989), vol. 3 (1994).
-
(2) - BORN (M.), WOLF (E.) - Principles of optics. - Pergamon Press (1975).
-
(3) - MARECHAL (A.), FRANCON (M.) - Diffraction. Structure des images. - Masson, Paris (1970).
-
(4) - HIRSCH (P.B.), HOWIE (A.), NICHOLSON (R.B.), PASHLEY (D.W.), WHELAN (M.J.) - Electron microscopy of thin crystal. - Butterworths, Londres (1965).
-
(5) - PRESTON (G.D.) - * - Philos. Mag., 26, 855 (1938).
-
(6) - GUINIER (A.) - * - Ann. Phys., 13, 161 (1939).
-
(7) - COWLEY (J.M.) - Diffraction...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
(liste non exhaustive)
Electron Diffraction http://www.univ-lille1.fr/lmpgm/Logiciel_JPMorniroli.htm
JEMS http://cimewww.epfl.ch/people/stadelmann/jemswebsite/jems.html
CrystalMaker http://www.crystalmaker.com/
CaRine http://carine.crystallography.pagesperso-orange.fr/
Gatan (Digital Micrograph) http://www.gatan.com/software/
HAUT DE PAGE
(liste non exhaustive)
Jeol http://www.jeol.fr
Zeiss http://www.smt.zeiss.com
Hitachi High-Technologies http://www.hitachi-hitec.com
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
Étude et propriétés des métaux
(202 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive