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1 - SOURCES DU DROIT APPLICABLE EN MAINTENANCE

2 - PERSONNES PÉNALEMENT RESPONSABLES DANS L’ENTREPRISE

  • 2.1 - Responsabilité dite « pénale » des personnes morales
  • 2.2 - Responsabilité pénale du chef d’entreprise et du chef d’établissement
  • 2.3 - Responsabilité pénale des préposés, dont le responsable maintenance

3 - DÉLÉGATION DE POUVOIR

  • 3.1 - Délégation : seul moyen d’exonération de responsabilité pénale pour le dirigeant
  • 3.2 - Fondement juridique et conséquence pour le responsable maintenance
  • 3.3 - Mise en œuvre de la délégation de pouvoir et de responsabilité pénale
  • 3.4 - Délégation de fait et de droit

4 - PRÉVENTION DES RISQUES DANS LE CADRE DU CODE DU TRAVAIL

  • 4.1 - Principe de prévention des risques
  • 4.2 - Évaluation des risques dans l’entreprise : le rôle du document unique
  • 4.3 - Plan de prévention lors de l’intervention d’entreprises extérieures

5 - DÉLIT DE MARCHANDAGE ET PRÊT DE MAIN-D’ŒUVRE ILLICITE

  • 5.1 - Activité d’entreprise de travail temporaire non conforme à la réglementation
  • 5.2 - Prêt de main-d’œuvre (fausse sous-traitance)
  • 5.3 - Préjudice subi par un salarié

6 - TRAVAIL CLANDESTIN OU DISSIMULÉ

  • 6.1 - Régime juridique
  • 6.2 - Sanctions
  • 6.3 - Recommandations

7 - ENVIRONNEMENT

  • 7.1 - Lignes directrices du Code de l’environnement en matière d’élimination des déchets
  • 7.2 - Responsabilités personnelles respectives du chef d’entreprise et du responsable maintenance

Article de référence | Réf : AG4950 v1

Personnes pénalement responsables dans l’entreprise
Responsabilité pénale en maintenance

Auteur(s) : Sylvain MARTIN

Date de publication : 10 juil. 2004

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INTRODUCTION

Ê tre responsable pénalement c’est être reconnu coupable d’une infraction : on a commis un acte interdit, ou on n’a pas accompli un acte obligatoire, et un texte prévoit que, dans ce cas, on est passible d’amende ou de prison.

Le responsable maintenance est directement concerné par de très nombreux textes de cette nature. Il doit veiller à la sécurité des personnes qu’il encadre, pour éviter d’être poursuivi pour homicide ou blessures involontaires, mais aussi à la sécurité des employés extérieurs tout en n’exerçant pas sur ces derniers une autorité hiérarchique sous peine de commettre un délit de marchandage.

De charybde en scylla, le responsable maintenance doit essayer de ne pas naviguer à vue en s’organisant. Le but de cet article est de l’aider dans cette tâche.

Le responsable maintenance n’est concerné personnellement que par la responsabilité pénale, c’est-à-dire par le risque d’être condamné à payer une amende sur ses économies (son entreprise n’a pas le droit de payer à sa place, sauf exception), voire de purger une peine de prison (hypothèse très rare car le plus souvent les opérationnels sur un site industriel ne supportent « que » une peine d’emprisonnement avec sursis).

En pratique, le responsable maintenance n’est pas directement concerné par la responsabilité civile. Seule son entreprise peut se voir condamnée à verser des dommages et intérêts à des tiers en cas de dommages causés à des clients (produits ou services de l’entreprise présentant des défauts de qualité) ou à des riverains (nuisances de voisinage).

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag4950


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2. Personnes pénalement responsables dans l’entreprise

2.1 Responsabilité dite « pénale » des personnes morales

HAUT DE PAGE

2.1.1 Ambiguïté du concept de responsabilité pénale pour les personnes morales

Le Code pénal français, qui avait été créé par Napoléon, a fait l’objet d’une réforme importante en 1994 pour le moderniser en profondeur car ses actualisations successives au fil des années n’étaient plus suffisantes pour pouvoir disposer d’un code adapté aux nouvelles technologies et aux évolutions de la société.

Dans le cadre de cette réforme, le législateur a décidée de créer une « responsabilité pénale » applicable aux personnes morales (sociétés, associations, collectivités locales...), sauf à l’État. En fait, il s’agit plutôt d’une responsabilité spécifique aux personnes morales avec des sanctions adaptées telles que :

  • montant maximal de l’amende élevé à cinq fois ce que risque une personne physique pour la même infraction ;

  • confiscation de la chose à l’origine du dommage ;

  • fermeture de l’établissement en cause, voire dissolution de la société ;

  • exclusion des marchés publics.

Mais il n’y a pas de peine d’emprisonnement pour les personnes morales car elles sont immatérielles. Or, la réalité de la responsabilité pénale réside dans le fait que l’on risque d’aller en prison.

De plus, l’existence de poursuites en responsabilité pénale à l’encontre de l’entreprise n’empêche nullement des poursuites également en responsabilité pénale à l’encontre du responsable maintenance s’il est personnellement concerné par l’infraction.

HAUT DE PAGE

2.1.2 Règles de droit commun

Aux termes de l’article L. 121-2 du Code pénal issu de la réforme de 1994, une personne morale est pénalement responsable des infractions commises pour son...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - PENNEAU (A.) -   Les règles de l’art et normes techniques.  -  Bibliothèque de droit privé, tome 203, LGDJ (1989).

  • (2) - MECHIN (B.) -   Contexte normatif et réglementaire de la maintenance.  -  Contexte normatif et réglementaire de la maintenance. Traité Conception - Production (2004).

  • (3) - HANQUIEZ (A.) -   Évaluation des risques. Les résultats dans un document unique.  -  SE 3 200. Traité Sécurité - Gestion des risques (2003).

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