Le contrôle par attribut
Observation statistique

Un cas particulier important, du point de vue technique ou commercial, de l’observation statistique est celui où elle vise seulement à classer les objets en catégories, par exemple : « satisfaisant » ou « défectueux ». Un tel classement suppose une définition rigoureuse de chaque catégorie. Pour un moteur électrique où le couple moteur est considéré comme le paramètre discriminant, le moteur sera classé comme satisfaisant lorsque le couple C sera supérieur à la valeur spécifiée C ₀ . Peu importe que l’ingénieur ait pris soin de spécifier cette valeur C₀ avec une marge de sécurité vis‐à‐vis du couple réel C_R qui suffit à faire fonctionner la machine. Si C _R < C <C ₀ , le moteur devra être classé comme défectueux ! On retrouve le même type de remarque lorsqu’on considère les définitions de la fiabilité ou de la qualité. L’ingénieur ne doit pas confondre son attitude de rigueur devant l’observation statistique avec son métier de décideur qui peut faire intervenir d’autres sources d’information.

Le contrôle par attribut ouvre la voie au contrôle par prélèvement. À partir d’un échantillon représentatif d’un lot de fabrication, l’ingénieur veut déterminer si le lot est acceptable ou doit être rebuté. En effectuant quelques mesures, on veut conclure pour quelques dizaines ou une centaine de pièces fabriquées. C’est souvent dans un souci apparent d’économie : il s’agit, lorsque le contrôle exhaustif n’est pas techniquement justifié, de mieux gérer le budget de contrôle de la qualité en reportant sur d’autres phases de la fabrication – plus critiques – l’économie dégagée en se limitant à un contrôle par prélèvement. Mais ce peut être aussi par nécessité technique.