Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Cet article a pour objectif de mieux appréhender les notions de pilotage des flux dans le contexte de la chaîne logistique globale. Il aborde les notions essentielles de pilotage prévisionnel et de pilotage réactif. L’article expose comment l’offre de l’entreprise doit être mise sous contrôle pour correspondre à la demande en prenant appui sur les notions systémiques de définition des objectifs, mesure de la performance et pilotage des processus. L’article se situe volontairement dans une vision globale des flux et de performance au-delà des fonctions de l’entreprise. L’objectif est de proposer une évolution vers un pilotage «anticipatif et actif».
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Lire l’articleAuteur(s)
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Guy BALMANA : CFPIM
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René BALMES : CFPIM
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Dominique ESTAMPE : Professeur KEDGE Business School – France
INTRODUCTION
La chaîne logistique (Supply Chain Management) doit être mise globalement sous contrôle. Cela semble évident car ce processus est essentiel pour la qualité du service rendu aux clients. Il n’est cependant pas facile, compte tenu de la complexité de ce processus de le mettre facilement et simplement sous contrôle et de savoir comment agir pour corriger ses déviations. Le pilotage des flux est une notion récente qui se définit sur la base d’une gestion optimale de la chaîne logistique. La notion d’optimum pose en soi une première question car, n’étant optimale que par rapport à un objectif et suivant la définition de celui-ci, cette référence change. L’objectif, donc l’optimum, une fois défini, il s’agit alors de mesurer la performance actuelle de la gestion, de la comparer à cet optimum ou de l’évaluer par rapport aux attentes pour en déduire des actions correctrices si nécessaire.
Naturellement, cette évaluation se réfère à une situation qui vient de se réaliser, mais aussi au regard d’une évolution probable d’environnement dont il s’agit de mesurer les conséquences.
Pour mettre en œuvre le pilotage des flux, il convient de pouvoir mesurer une performance, d’en juger le résultat et enfin de pouvoir agir pour corriger, quand nécessaire, le fonctionnement qui pourrait être meilleur ou qui pourrait se dégrader lorsqu’une évolution prévisible doit survenir.
Chaque entreprise, à son échelle et à son niveau, ne peut négliger ce pilotage et doit prendre conscience de la relation entre ses propres objectifs et ceux que l’on pourrait se donner à un niveau global.
L’optimisation recherchée par les modèles à notre disposition n’est pas toujours la réponse idéale au besoin de réactivité nécessaire. D’une vision locale, on évolue vers une approche plus globale. Les changements rapides, souvent subis, de l’environnement commercial demandent une capacité d’adaptation, une réponse flexible, appropriée dans la durée, par opposition au meilleur comportement à un instant précis face à un environnement maîtrisé. Il y a un changement de cible. Il ne s’agit plus d’être optimum, à l’instant « t », (recherche de précision), mais de définir un scénario qui, peut-être moins performant ponctuellement, assurera la meilleure performance d’ensemble et dans le temps (recherche d’une plage de fonctionnement).
Si on analyse les positionnements possibles pour une entreprise dans la chaîne logistique globale, on se rend compte que, de la production à la distribution, les contraintes, les points de vue et les objectifs peuvent être très différents. Cela conduit à une application pratique du pilotage qui peut être très diverse.
On doit même se poser la question de la possibilité du pilotage d’une chaîne logistique complète quand elle n’est pas gérée dans sa totalité par une même entreprise.
Piloter un tel ensemble devient pourtant primordial pour obtenir une performance globale qui soit la meilleure possible et adapter ce fonctionnement aux variations prévisibles. À partir d’ajustements obtenus par des méthodes peu explicites, appliqués à l’aide de paramètres, on évolue vers un pilotage direct des opérations.
D’un contrôle « explicatif et passif », on évolue vers un pilotage « anticipatif et actif ».
Les différents modèles existants de gestion des flux ont été présentés dans l’article [AG 5 100].
MOTS-CLÉS
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2001 par Guy BALMANA, René BALMES
DOI (Digital Object Identifier)
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4. Mise en œuvre du pilotage
Chaque solution de gestion de la chaîne logistique dispose de ses paramètres propres et de ses variables d’action. Il serait vain de tenter un recensement exhaustif de ces informations. Avec une certaine imprécision de vocabulaire, il est possible, pour les deux grandes familles de système de gestion logistique, de définir ce qui peut servir de variable d’action pour le pilotage.
4.1 Pilotage du modèle prévisionnel
Quel que soit le modèle prévisionnel utilisé, on combine, ainsi qu’il a été vu plus haut, dans un modèle plus ou moins précis de l’entreprise et de son environnement, des prévisions qui sont appliquées à une situation actuelle ou de départ, afin d’en déduire un comportement optimal futur et donc les approvisionnements à réaliser. Piloter, c’est agir sur l’un des éléments du système ; or, la majorité des informations utilisées sont opérationnelles (présentes ou futures) ou caractéristiques de chaque article étudié. Parmi ces dernières, la plupart agissent sur un comportement particulier des articles auxquelles elles s’appliquent, mais du fait de leur nombre (plusieurs dizaines dans le cas général) et des limites de leur champ d’action, il est très rare que l’on puisse en prévoir l’effet.
De même, en ce qui concerne les informations opérationnelles, bien que certains l’envisagent, il n’est pas question pour la fiabilité et la transparence du système de s’en servir. Faire varier artificiellement un stock ou un besoin fausserait le résultat avec des conséquences bien souvent difficiles à prévoir ou même à imaginer. C’est un comportement qui fait régner un doute sur l’ensemble des résultats et entraîne des agissements erronés. La seule information dont on peut dire qu’elle a un effet presque direct représente, ce qui, sous une forme ou une autre, constitue de façon explicite des sécurités. Ces sécurités peuvent être en quantités d’articles ou en temps (décalage vers l’amont d’un besoin) et s’appliquer, soit au niveau global des prévisions de ce qui doit être produit ou rendu disponible au client, soit au niveau de chaque article pour tenir compte d’un comportement spécifique et de la prise de risque correspondante. Réduire ou augmenter ces sécurités est un moyen de diminuer ou d’augmenter les quantités stockées pour un niveau de production...
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Mise en œuvre du pilotage
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DURAND (D.) - La systémique (10e éd.). - Presses Universitaires de France (PUF), Paris (2006).
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(2) - LE MOIGNE (J.L.) - La théorie du système général : théorie de la modélisation. - (2006) http://www.mcxapc.org/
-
(3) - LE MOIGNE (J.L.) - La modélisation des systèmes complexes. - Bordas, Dunod, Paris (1990).
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(4) - MELESE (J.) - L’analyse modulaire des systèmes de gestion : une méthode efficace pour appliquer la théorie des systèmes au management. - Hommes et techniques (1986).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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ANNEXES
• CSCMP
Le site de l’Association professionnelle du supply chain management CSCMP (Council of Supply Chain Management Professionals ) http://www.cscmp.org
AAPICS
Le site de l’assocition professionnelle du management des opérations et supply chain http://www.APICS.org
• Logistique & Management
Le site de la revue de recherche en logistique et supply chain management http://www.tandfonline.com/tlam
• AIRL – SCM
Le site de l’Association internationale de la recherche en logistique et supply chain management http://www.airl-log.com
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