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EnglishRÉSUMÉ
Cet article a pour objet d’examiner tour à tour les deux grandes stratégies de maintenance existantes : la maintenance préventive et la maintenance corrective. Pour que le choix soit pertinent, il est nécessaire de connaître et d’examiner un certain nombre de critères portant sur des aspects techniques, économiques, de sécurité, environnementaux et de qualité. Les méthodologies et les outils disponibles pour la mise en place des différents types de maintenance sont largement détaillés.
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Bernard MÉCHIN : Ancien directeur du Centre international de maintenance industrielle – Animateur de groupes de travail AFNOR et CEN
INTRODUCTION
Ne pas prévoir, c’est déjà gémir » (Léonard de Vinci).
Au moment de la détermination de la politique de maintenance qui va être mise en œuvre sur un équipement ou une installation, l’homme de maintenance se trouve devant une alternative classique : doit-il attendre la défaillance du matériel et donc être amené à intervenir sur ce matériel qui n’assure plus tout ou partie de sa fonction requise, ou bien doit-il faire l’impossible pour éviter que cette défaillance ne se produise et entraîne la « panne » du matériel ? Dans le premier cas, on mettra en place une stratégie de maintenance corrective telle qu’elle est définie dans la norme NF EN 13306, alors que dans le second, on s’orientera vers une stratégie de maintenance préventive. Il peut paraître simple de répondre à cette question et une première analyse sommaire conduirait à privilégier la maintenance préventive en croyant, à tort, que cette maintenance préventive va supprimer totalement le risque de panne. De fait, il n’en est rien car la maintenance préventive ne fait que « réduire la probabilité d’apparition d’une défaillance » (NF EN 13306). Une analyse plus approfondie montre que le choix entre maintenance corrective et maintenance préventive demande la connaissance et l’examen d’un certain nombre de critères qui, selon le contexte, auront plus ou moins d’importance. Ces critères relèvent des aspects :
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techniques : fiabilité, maintenabilité, etc. ;
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économiques : coûts de maintenance, d’indisponibilité, etc. ;
-
de sécurité : des biens et des personnes ;
-
environnementaux ;
-
de qualité.
L’ensemble de ces critères constituent l’essentiel du concept plus global de criticité du bien dans le processus.
Les thèmes abordés ont pour finalité d’examiner tour à tour les deux stratégies de maintenance précitées, les méthodologies mises en œuvre, ainsi que les méthodes et outils techniques disponibles à ce jour pour la mise en place concrète de la maintenance préventive et la maîtrise de la maintenance corrective.
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2005 par Bernard MÉCHIN
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1. Maintenance corrective
Inévitable, la maintenance corrective, « exécutée après détection d’une panne et destinée à remettre un bien dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise » (telle que la définit la norme NF EN 13306) est une forme de maintenance que tout utilisateur d’un bien ou patrimoine est amené à mettre en œuvre. Son caractère inéluctable ne doit cependant pas faire oublier que cette maintenance doit faire l’objet d’une réflexion approfondie pour être optimisée. En effet, c’est dans le cadre d’une politique de maintenance dûment réfléchie que l’on choisit d’attendre l’apparition d’une défaillance pour intervenir. Cela sous-entend que tout sera mis en œuvre pour intervenir dans les meilleures conditions :
-
disponibilité des moyens nécessaires : documentation à jour, pièces de rechange nécessaires, outillage et moyens techniques, etc. ;
-
maîtrise par les intervenants d’une méthodologie d’intervention intégrant une méthodologie de diagnostic…
De la même façon, ces défaillances, dont on attend l’apparition, seront gérées en amont comme en aval de l’intervention et il sera nécessaire de bien définir la procédure de gestion en ce qui concerne :
-
la rédaction d’un compte-rendu d’intervention ;
-
la mise à jour des documents techniques : schémas, plans, etc. ;
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la rédaction et/ou l’optimisation de la gamme d’interventions ;
-
l’optimisation du stock de pièces de rechange.
Cette exploitation de l’événement défaillance sera aussi l’un des points permettant de définir et d’optimiser ultérieurement la maintenance préventive qui pourra être définie quelle qu’en soit la forme.
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