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EnglishRÉSUMÉ
Le lavage et la désinfection des fûts dits de brasserie, dont ceux de forme cylindrique équipés d’un plongeur incorporé à demeure, sont un cas délicat du nettoyage des récipients. C’est à travers ce plongeur que s’effectuent toutes les opérations du conditionnement, sans qu’il ne soit séparé du fût. Le retour sous pression de CO2 du récipient à la brasserie installe une anaérobiose favorable aux contaminants de la bière, alors qu’un lavage par ruissellement reste très aléatoire compte tenu de la géométrie du fût et de son positionnement lors du nettoyage. L’idéal étant d’utiliser des détergents à chaud suivi de rinçages multiples, d’appliquer un traitement thermique intense à la vapeur saturée à 2 bar de pression et d’effectuer le remplissage à la suite sans refroidissement préalable.
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Pierre MILLET : Ingénieur ENSAIA EBN – École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires de Nancy - Ancien directeur technique de brasserie industrielle - Professeur associé à l’ENSAIA dans le département brasserie-boissons
INTRODUCTION
Le fût de brasserie est un emballage primaire reremplissable dont la caractéristique principale est de pouvoir supporter des pressions internes importantes. Avant d’être fabriqué en acier inoxydable, il le fut en bois, puis en métal revêtu d’un enduit protecteur avec un profil biconique caractéristique du tonneau.
Aujourd’hui, le fût de brasserie a opté pour une forme cylindrique en inox qui a facilité la mécanisation des manutentions (transferts sur machines de conditionnement, palettisation). La généralisation de l’acier inoxydable dans la fabrication de ce fût a autorisé d’autres utilisations hors brasserie, que ce soit avec des liquides plats comme le vin, ou gazeux comme les limonades et les sodas.
Pratiquement, en même temps que la forme cylindrique, on a généralisé avec les fûts de brasserie, le plongeur incorporé placé à demeure sur le récipient et à travers lequel toutes les différentes opérations du conditionnement sont effectuées :
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lavage ;
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stérilisation ;
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remplissage ;
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débit chez le cafetier.
Ce type de fût a été introduit en brasserie en France au début des années 1960, alors qu’il avait pris naissance en Angleterre. Pour le brasseur français, il présentait l’espoir de clore a tout jamais la querelle sur la qualité de la bière débitée qui a toujours existé entre le brasseur et le cafetier qui débitait sa bière au tirage pression.
En effet, avec les fûts à plongeur incorporé, la bière revient à la brasserie sous pression de gaz carbonique et en vase clos hermétique, ce qui devait permettre au brasseur de constater la validité de la réclamation. Très vite, on s’est rendu compte que cet avantage apparent n’en était pas un, vu le nombre de fûts en retour croissant au début de la mise en œuvre de cet emballage car, de part la structure même du fût, le nettoyage parfait était impossible. Mais, comme par ailleurs l’emballage présentait d’autres avantages, surtout du point de vue des manutentions, de la palettisation et de son traitement sur machine, le brasseur persévéra pour aujourd’hui, utiliser une technique de nettoyage imparfaite certes, mais qu’un matraquage thermique rend efficace.
Toutefois, des améliorations importantes ont été apportées à la fois à la construction en diminuant le nombre de soudure, source d’accrochage de salissures sur sa paroi interne, et aux techniques de lavage et de choix de détergents. Aujourd’hui, les plongeurs utilisés sont de deux types :
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à plateau ;
-
à cuvettes.
Ils nécessitent pour être utilisés chez le cafetier des organes (têtes de débit) d’utilisation facile et spécifiques à chaque type et à chaque constructeur. Les différentes fonctions du conditionnement des fûts à plongeur incorporé (PI) peuvent être réalisées suivant la cadence sur une seule machine ou sur plusieurs. Le traitement d’un fût dure environ 5 min, mais la fonction « remplissage » utilise seulement 1 min pour un fût de 50 L traité. Les machines de conditionnement des fûts sont organisées en ligne ou carrousel.
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4. Contraintes spécifiques du lavage des fûts à PI
Avant de décrire le process du conditionnement des fûts à plongeurs incorporés, il convient d’examiner les contraintes qu’implique cet emballage.
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Le temps de passage sur les postes de lavage est court (4 ou 5 min) comparé à celui pendant lequel est traitée une bouteille (qui est voisin de la demi-heure). Alors que la surface à nettoyer est 200 fois plus importante que celle d’une bouteille de 25 cl, par exemple. Il sera donc déjà difficile d’obtenir une surface propre en si peu de temps, d’autant plus qu’il y aura impossibilité pour le conditionneur de mirer l’intérieur du fût après lavage, comme il le faisait anciennement avec les fûts à plongeurs amovibles en sortie de laveuse et juste avant le remplissage.
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Aussi, en Brasserie, se sont installées des pratiques spécifiques comme celles qui consistent à remplir avec un liquide froid, un fût porté à une température largement supérieure à 100 °C, après son traitement à la vapeur en fin de cycle de nettoyage précédé du trempage préalable du fond du récipient qui porte l’anneau de bonde avec une solution de détergent chaud à près de 7 % de concentration en détergent, durant tout le temps de son transfert, depuis la dépallétisation, jusqu’au premier poste de la machine de conditionnement.
C’est une précaution supplémentaire pour essayer de compenser ce manque de possibilité de mirage, mais qui se justifie également par ailleurs.
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Le fût sur la machine de conditionnement est toujours traité anneau de bonde en position basse et les fluides de nettoyage sont véhiculés via le tube plongeur, alors que les retours se font par l’orifice destiné au gaz lors du tirage chez le débitant. Le fluide détergent, qui est envoyé sous forme d’injection sous pression, a peu de chance d’atteindre l’extérieur du plongeur.
Aussi, lors de l’injection des solutions détergentes et des eaux de rinçage, on alternera des injections de hautes pressions, qui atteindront les parois internes du fût, avec des injections très basse pression qui ruisselleront sur la paroi externe du tube plongeur. De plus, les injections seront toujours discontinues et suivies de temps intermédiaires suffisamment longs pour atteindre la vidange totale, aidées en cela par une pression d’air comprimé ou de vapeur (certains constructeurs, pour augmenter...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - CARON (P.) - Encyclopédie internationale du conditionnement des liquides. - CFC (1967).
-
(2) - L’emballage des denrées alimentaires de grande consommation. - Tec. & doc., Lavoisier (1989).
-
(3) - Emballage et conditionnement. - Référentiel Dunod (mises à jours), juil. 2000, mai 2001, juil. 2002, mars 2007, et mars 2008.
-
(4) - HOLAH (J.-T.) - Test method development for the practical assessment of food processing equipment cleanability. - European Brewery Convention, Monograph XXI, mars 1994.
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Mécanismes de la détergence : produits, méthodes, évaluations et contrôles.
-
Liquides alimentaires – Emballages, conditionnement et caractéristiques.
-
Liquides alimentaires – Conditionnement et stabilisation en emballages primaires.
-
Liquides alimentaires – Opérations fondamentales de l’atelier de conditionnement.
ANNEXES
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Revues
• Liquides et conditionnement http://www.editionspci.fr
• Liquides magazine http://www.interfaces-logistiques.com
• Emballage digest packaging
• Emballage magazine
• RIA : la revue de l’industrie alimentaire
-
Entreprises
• GEA Precomac http://www.precomac.it
• Tetra Pak http://www.tetrapak.com
• KHS http://www.khs.ag.com
• Krones http://www.krones.com
• Sidel http://www.sidel.com
• Perrier http://www.perrier.fr
Salon international de l’emballage tous les ans à Paris http://www.all4pack.fr
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