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EnglishRÉSUMÉ
Certaines activités rejettent des émissions gazeuses qui occasionnent une gêne olfactive significative, c’est le cas de la filière des sous-produits carnés. Comment empêcher la propagation des effluves, non seulement dans les ateliers pour le personnel, mais également dans l’environnement pour les riverains ? Cet article étudie les solutions préventives d’atténuation (modernisation des procédés), ainsi que le traitement curatif des émissions gazeuses (ouvrage aéraulique, filière de désodorisation…).
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Jacques BOURCIER : Directeur AIRTéA Ingénierie
INTRODUCTION
Les émissions odorantes constituent une des préoccupations environnementales importantes. Plus que d’autres, certaines industries présentent diverses incommodités. Par ailleurs, le développement de certaines activités est une nécessité lorsqu'elles sont une réponse à une problématique de sécurité publique ou de salubrité. Les métiers de traitement des sous-produits carnés issus de l’élevage ou de l’industrie agroalimentaire entrent dans ce cadre. Ces activités sont potentiellement émettrices d’émissions gazeuses occasionnant une gêne olfactive. La filière française est largement concentrée, puisque deux groupes industriels se partagent deux tiers de la production nationale. En France, on compte en 2004 une quarantaine d’usines de traitement des sous-produits carnés et onze usines d’équarrissage .
La problématique de cette activité est d’empêcher la propagation dans les ateliers des buées et effluves à partir des machines, car il est impossible de garantir l’homogénéité de l’extraction de l’air ambiant des locaux. Ceci sera bénéfique au niveau interne pour le personnel et pour les visiteurs mais également en externe pour le voisinage. L’objectif est premièrement de limiter les risques de génération d’odeurs en intervenant sur des facteurs de process, en second lieu de capter au plus tôt les buées, et enfin d’épurer correctement l’effluent gazeux collecté.
Ces émissions peuvent être maîtrisées en modernisant les outils, en mettant en place des procédures de production strictes, en installant des réseaux aérauliques de captage et enfin en employant des filières de désodorisation. Moyennant ces travaux et l'emploi de bonnes pratiques, ces activités, impératives pour éradiquer tout risque sanitaire, peuvent fonctionner en bonne entente avec leur voisinage.
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1. Identification du contexte
1.1 Une activité extrêmement encadrée
Les activités liées au retraitement ou à l’élimination de résidus ou autres rebuts de la production humaine, et en particulier celles concernant les sous-produits biologiques, sont particulièrement régies par des textes réglementaires relatifs aux produits ou aux moyens de transformation.
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L’activité d’équarrissage est trop simplement perçue comme la production volontaire de farine animale à des fins commerciales. Ce raisonnement est trop simpliste, il s’agit avant tout d’éliminer le plus convenablement possible les sous-produits carnés générés par l’élevage et l’abattage des animaux que nous consommons. La valorisation finale n’est qu’un des moyens de financement des coûts de destruction. Il faut garder à l’esprit que les sous-produits carnés en question représentent près de la moitié de la masse de viande consommée, c’est-à-dire, pour l’année 2002, environ 3 300 000 tonnes pour la France . La croissance de cette activité a donc accompagné le développement et surtout l’organisation des filières d’élevage depuis un demi-siècle. Avec l’évolution du niveau de vie, la consommation des ménages en viandes s’est considérablement accrue pendant cette période. À partir de 1945, l’agriculture a effectué de profondes mutations et s’est totalement réorganisée. D’une situation traditionnelle d’insuffisance pour le plus grand nombre, l’agriculture est devenue autosuffisante et même source de rentrée de devises par l’exportation. Une des voies de cette structuration est la spécialisation géographique régionale et thématique. Pour l’élevage par exemple, les deux régions Bretagne et Pays de la Loire produisent aujourd’hui les deux tiers de la production avicole et porcine qui représente 70 % des 6,3 millions de TEC (tonne équivalent carcasse) de viande consommée annuellement en France (source Ofival). Parallèlement, les règles sanitaires se sont renforcées. Le corollaire de ces deux évolutions est le changement des modes d’élimination : du simple enfouissement à la ferme dans une fosse avec...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Arrêté du 12 février 2003 relatif aux prescriptions applicables aux installations classées soumises à autorisation sous la rubrique 2730 (traitement des cadavres, des déchets ou des sous-produits d’origine animale à l’exclusion des activités visées par d’autres rubriques de la nomenclature), JO no 89, p. 6654, du 15 avr. 2003.
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(2) - * - Règlement CE no 1774/2022 du Parlement européen et du Conseil du 3 octobre 2002 établissant les règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine.
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(3) - LE CLOIREC (P.), GUEUX (M.), PAILLARD (H.), ANSELME (C.) - Sources de composés organiques volatils et examen des pollutions odorantes. - In Odeurs et désodorisation dans l’environnement, coordonnateur MARTIN (G.) et LAFFORT (P.). Éd. Tec&Doc Lavoisier, Paris ISBN 2-85206-605-X, p. 195-245 (1991).
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(4) - DEVINNY (J.S.), DESHUSSES (M.A.), WEBSTER (T.S.) - Biofiltration for air pollution control. - Lewis publishers, Boca Raton (1999).
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(5) - HUMEAU (P.) - Procédés...
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