Article de référence | Réf : G1905 v1

Traitement des émissions gazeuses par solutions curatives
Équarrissage : traitement des émissions gazeuses

Auteur(s) : Jacques BOURCIER

Date de publication : 10 avr. 2005

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RÉSUMÉ

Certaines activités rejettent des émissions gazeuses qui occasionnent une gêne olfactive significative, c’est le cas de la filière des sous-produits carnés. Comment empêcher la propagation des effluves, non seulement dans les ateliers pour le personnel, mais également dans l’environnement pour les riverains ? Cet article étudie les solutions préventives d’atténuation (modernisation des procédés), ainsi que le traitement curatif des émissions gazeuses (ouvrage aéraulique, filière de désodorisation…).

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Auteur(s)

INTRODUCTION

Les émissions odorantes constituent une des préoccupations environnementales importantes. Plus que d’autres, certaines industries présentent diverses incommodités. Par ailleurs, le développement de certaines activités est une nécessité lorsqu'elles sont une réponse à une problématique de sécurité publique ou de salubrité. Les métiers de traitement des sous-produits carnés issus de l’élevage ou de l’industrie agroalimentaire entrent dans ce cadre. Ces activités sont potentiellement émettrices d’émissions gazeuses occasionnant une gêne olfactive. La filière française est largement concentrée, puisque deux groupes industriels se partagent deux tiers de la production nationale. En France, on compte en 2004 une quarantaine d’usines de traitement des sous-produits carnés et onze usines d’équarrissage .

La problématique de cette activité est d’empêcher la propagation dans les ateliers des buées et effluves à partir des machines, car il est impossible de garantir l’homogénéité de l’extraction de l’air ambiant des locaux. Ceci sera bénéfique au niveau interne pour le personnel et pour les visiteurs mais également en externe pour le voisinage. L’objectif est premièrement de limiter les risques de génération d’odeurs en intervenant sur des facteurs de process, en second lieu de capter au plus tôt les buées, et enfin d’épurer correctement l’effluent gazeux collecté.

Ces émissions peuvent être maîtrisées en modernisant les outils, en mettant en place des procédures de production strictes, en installant des réseaux aérauliques de captage et enfin en employant des filières de désodorisation. Moyennant ces travaux et l'emploi de bonnes pratiques, ces activités, impératives pour éradiquer tout risque sanitaire, peuvent fonctionner en bonne entente avec leur voisinage.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-g1905


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4. Traitement des émissions gazeuses par solutions curatives

4.1 Bonnes pratiques élémentaires en aéraulique

La conception d’une installation de ventilation industrielle, associée ou non avec une filière de traitement d’effluent gazeux, résulte de l’association de nombreux facteurs d’ordres technique, économique, énergétique et humain. Il s’agit toujours de compromis entre la solution idéale et les moyens techniques et financiers qu’il est raisonnable de mettre en place. Dans cet esprit, il est préférable de privilégier des captages localisés plutôt qu’une ventilation générale énergétivore. La physique de l’air suit des principes qui prévalent en mécanique des fluides. Un grand nombre de facteurs influe sur un écoulement et des notions qui semblent évidentes peuvent s’avérer fausses. Les quelques exemples ci-après illustrent les méprises les plus fréquemment rencontrées.

  • L’air est un gaz qui peut s’avérer très onéreux : à efficacité de captation égale, une installation réalisée sans étude aéraulique précise demande généralement un débit nettement supérieur (couramment d’un facteur 5 à 7) par rapport à un dispositif conçu convenablement. La différence n’est pas seulement sensible en terme d’investissement, mais également en terme de charges de fonctionnement. Cette réalité prend d’autant plus d’importance dès lors que l’effluent gazeux doit être épuré. L’économie de débit de l’effluent gazeux devient alors un facteur primordial en raison du dispositif final de traitement qu’il conviendra de mettre en place. À titre d’exemple, un débit superflu de 10 000 Nm3/ h entraîne, sur une année, une surconsommation électrique pouvant aller jusqu’à 85 MWh.

  • Soufflage et aspiration ne sont pas égaux : les effets perçus dans un système de soufflage ne sont pas reproductibles en aspiration. Ainsi, par exemple, l’effet d’air d’une bouche de soufflage peut être sensible à plusieurs mètres de la sortie, alors qu’en extraction, toutes choses étant égales par ailleurs, la même section de passage n’induira un effet dynamique qu’à quelques dizaines de centimètres seulement. En d’autres termes, à une distance égale au diamètre d’une ouverture, la vitesse d’air...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   *  -  Arrêté du 12 février 2003 relatif aux prescriptions applicables aux installations classées soumises à autorisation sous la rubrique 2730 (traitement des cadavres, des déchets ou des sous-produits d’origine animale à l’exclusion des activités visées par d’autres rubriques de la nomenclature), JO no 89, p. 6654, du 15 avr. 2003.

  • (2) -   *  -  Règlement CE no 1774/2022 du Parlement européen et du Conseil du 3 octobre 2002 établissant les règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine.

  • (3) - LE CLOIREC (P.), GUEUX (M.), PAILLARD (H.), ANSELME (C.) -   Sources de composés organiques volatils et examen des pollutions odorantes.  -  In Odeurs et désodorisation dans l’environnement, coordonnateur MARTIN (G.) et LAFFORT (P.). Éd. Tec&Doc Lavoisier, Paris ISBN 2-85206-605-X, p. 195-245 (1991).

  • (4) - DEVINNY (J.S.), DESHUSSES (M.A.), WEBSTER (T.S.) -   Biofiltration for air pollution control.  -  Lewis publishers, Boca Raton (1999).

  • (5) - HUMEAU (P.) -   Procédés...

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