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1 - TRANSFERTS AUX DENRÉES VÉGÉTALES

2 - TRANSFERTS AUX DENRÉES D’ORIGINE ANIMALE

3 - TRANSFERTS AUX DENRÉES NATURELLES

4 - TRANSFERTS DU TRITIUM ET DU CARBONE 14

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : BN3908 v2

Conclusion
Transferts des radionucléides dans les denrées alimentaires - Éléments de radioécologie opérationnelle

Auteur(s) : Philippe Renaud

Relu et validé le 02 avr. 2021

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RÉSUMÉ

Les principaux sites nucléaires français, les installations qu'ils abritent et les principaux radionucléides qu'ils sont autorisés à rejeter dans l'environnement par voies atmosphérique et liquide sont tout d'abord présentés. Les relations entre les activités rejetées, les activités massiques ou volumiques mesurées dans les différentes composantes de l'environnement (air, eau, sols, denrées... ) et les doses qui peuvent en résulter pour les populations avoisinantes sont ensuite explicitées. Le tritium et le carbone 14 qui sont les radionucléides majoritaires dans les effluents radioactifs de la plupart de ces sites, sont également ceux pour lesquels les activités massiques et volumiques mesurées sont les plus importantes (de l'ordre de quelques becquerels par mètre cube dans l'air et quelques becquerels par kilogramme dans les denrées); ils sont aussi les principaux contributeurs aux doses reçues  par les populations, essentiellement du fait de l'ingestion de denrées produites localement. Certains sites présentent cependant des particularités : inhalation de poussières d'uranium pour les sites de l'amont du cycle du combustible, exposition externe au krypton 85 et incorporation d'iode 129 dans le cas du site de La Hague dédié principalement au traitement de combustibles usés. Même pour les personnes habitant à proximité d'un site nucléaire, les doses estimées résultant des rejets normaux des installations sont très faibles, le plus souvent inférieures à 1 microsievert par an.

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Auteur(s)

  • Philippe Renaud : Chargé de mission auprès du directeur de l’environnement Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France

INTRODUCTION

L’incorporation de radionucléides par ingestion de denrées produites localement est de loin la principale voie d’exposition potentielle de la population qui réside à proximité des installations nucléaires [BN 3 909], du fait de leurs rejets normaux autorisés. Toutefois, les doses correspondantes restent très faibles, de quelques microsieverts au maximum. En cas d’accident significatif affectant une telle installation, si des mesures d’interdiction de consommation adaptées n’étaient pas prises très rapidement, l’ingestion de denrées contaminées pourrait constituer, dans les premières semaines suivant les dépôts radioactifs, une voie d’exposition importante des populations (voir à ce sujet l’article sur l’accident de Fukushima-Daiichi [BN 3 837]). Les transferts des radionucléides dans l’environnement, notamment dans les chaînes alimentaires, déterminent l’intensité de cette exposition ; c’est objet d’étude de la radioécologie.

Après la dispersion des substances radioactives dans l’air ou dans l’eau, plusieurs phénomènes gouvernent la propagation d’une contamination radioactive dans les chaînes alimentaires. Afin d’expliciter chacun de ces phénomènes, les facteurs qui les influencent et leurs interactions, l’article qui suit traite tout d’abord le cas de la propagation d’une contamination ponctuelle à la suite d’un dépôt radioactif sur une plage de temps allant de quelques heures à quelques jours, correspondant à un dépôt accidentel. Le cas d’apports chroniques, résultant par exemple des rejets normaux d’une installation nucléaire, est présenté ensuite. Les équations et les valeurs des paramètres indiqués doivent permettre au lecteur de se faire une idée des intensités relatives des différents transferts et d’effectuer, pour quelques radionucléides et types de denrées, des calculs similaires à ceux qui sont réalisés par des codes de calcul. Ces éléments permettent d’estimer les activités massiques (Bq.kg–1 de denrée fraîche) dans les différents types de denrées à partir des activités présentes dans l’air, le sol ou l’eau.

Il est important de noter ici que l’application des éléments fournis dans le présent article ou l’utilisation des codes de calcul ne permet que d’estimer des ordres de grandeur. Compte tenu de la variabilité naturelle de l’intensité des transferts et de la variabilité des activités massiques ou volumiques des radionucléides dans l’environnement qui en résulte, les incertitudes associées à ces estimations sont difficiles à quantifier et les travaux menés sur ce sujet n’ont pas, jusqu’à présent, permis d’aboutir pour un usage opérationnel satisfaisant. Les résultats obtenus restent toutefois pertinents pour apprécier les niveaux des activités massiques ou volumiques dans l’environnement ; l’autre approche qui permet de les déterminer, à savoir la réalisation de mesures dans l’environnement, est également confrontée à la variabilité naturelle et à la représentativité des mesures effectuées, sachant que, de surcroît, il est impossible de quantifier des activités trop faibles par des mesures.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-bn3908


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5. Conclusion

L’article [BN 3 909] s’appuie sur des connaissances anciennes et stabilisées pour ce qui concerne les radionucléides autres que le tritium et le carbone 14. Les expérimentations en radioécologie ont en effet débuté dans les années 1960 et ont été poursuivies tout au long des années 1970 et 1980. Les années 1980 et 1990 ont vu le développement de modèles et de codes de calcul. Ces modèles ont été complétés et en partie validés par les résultats des mesures réalisées après l’accident de Tchernobyl ; ils ont fait ensuite l’objet de multiples programmes internationaux d’intercomparaison et de compilations. Les recherches dans ces domaines de la radioécologie et donc l’apport de connaissances nouvelles ont ensuite fortement diminué, sachant que les modèles existants ont permis de prédire et d’expliquer de manière satisfaisante les observations faites après l’accident de Fukushima [BN 3 837]. L’étude des retombées de cet accident en milieu forestier permet d’améliorer encore les connaissances relatives à ce milieu, moins étudié auparavant. De manière plus générale, des travaux concernent encore actuellement les milieux naturels (forestiers, dulçaquicoles et marins). Les connaissances sur les transferts du tritium et du carbone 14 étant plus récentes (moins de 20 ans), des travaux expérimentaux et de développement de modèles sont encore en cours à la fin des années 2010. Les éléments simples fournis dans cet article concernant ces deux radionucléides peuvent néanmoins être considérés comme suffisants pour des utilisations...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - MÜLLER (H.), PRÖHL (G.) -   ECOSYS-87 : a dynamic model for assessing radiological consequences of a nuclear accident ;  -  Health Physics 64(3) pp232-252 (1993).

  • (2) - IAEA -   Handbook of parameter values for the prediction of radionuclide transfers in the terrestrial and freshwater environments.  -  Technical Series n° 472. International Atomic Energy Agency (2010).

  • (3) - CALMON (P.) -   Équations et paramètres du logiciel ASTRAL V2.3.  -  Rapport IRSN-DEI-SECRE 2009-06 (2009).

  • (4) - RENAUD (P.), MAUBERT (H.), BERNIÉ (J.C.) -   Prise en compte des paramètres contextuels en radioécologie post-accidentelle,  -  Radioprotection vol 32(2), 181-195 (1997).

  • (5) - RENAUD (P.), RÉAL (J.), MAUBERT (H.), ROUSSEL-DEBET (S.) -   Dynamic Modeling of cesium, strontium and ruthenium transfer to grass and vegetables,  -  Health Phys. 76(4) : 1-7 (1999).

  • ...

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