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En anglaisRÉSUMÉ
Le potentiel mondial d'énergie marémotrice économiquement utilisable est de l'ordre de 1000 TWh/an dont 100 TWh/an en France, soit 20% de ses besoins. Ce potentiel serait obtenu pour l'essentiel par trois grands sites fermés par des digues à 15 ou 20 km de la côte : ces digues en protégeant le littoral des fortes tempêtes arrêteront le recul des falaises de Haute Normandie et le comblement des baies de Somme et du Mont Saint-Michel. Les lacs ainsi créés conserveront les marées naturelles, décalées de deux heures et d'amplitude un peu réduite. Le coût serait inférieur à 100 €/MWh.
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The global potential of economically usable energy is of the order of 1000 TWh/year including 100 TWh/year in France i.e. 20% of its needs. This potential is essentially provided by three large sites closed by dykes 15 to 20 kilometers from the shore: these dykes, by protecting the coastline from severe storms are to prevent the recession of cliffs from High Normandy and the filling of the Somme and Mont Saint-Michel bays. The lakes, thus created, will preserve natural tides which will be delayed by two hours and have a slightly reduced amplitude. the cost is to be lower than 100 €/MWh.
Auteur(s)
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François LEMPÉRIÈRE : Président HydroCoop
INTRODUCTION
L'énergie marémotrice peut être une des meilleures énergies renouvelables grâce à son coût et à son impact favorable sur le réseau électrique et sur l'économie locale. Le choix des solutions peut conduire à un impact très favorable sur l'environnement.
Le potentiel mondial global est probablement proche de 1 000 TWh/an. Ce potentiel est concentré sur une dizaine de pays où la part marémotrice de l'électricité peut être importante. C'est le cas de la France, pays le mieux placé par son potentiel de fortes marées et la proximité des utilisateurs. Trois grands sites, réalisés entre 2030 et 2050, pourraient produire près de 100 TWh/an à moins de 100 e/MWh. Deux ou trois sites préliminaires totalisant 5 à 10 TWh à un coût inférieur à celui des éoliennes offshore pourraient être développés avant 2030 pour préciser les impacts et les coûts afin d'optimiser les ouvrages principaux et pour exporter la technique.
Il est surprenant que la France, leader autrefois avec la Rance, ait négligé ensuite totalement cette option et se trouve maintenant dépassée en études et recherches par la Russie et en réalisations par la Corée.
KEYWORDS
futures energies | tidal plants | tidal energy | marine energy
DOI (Digital Object Identifier)
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9. Aménagements de première phase
Les trois sites principaux totalisant 30 GW sont très attractifs mais ne seront pas équipés avant que des aménagements plus modestes ne permettent d'optimiser les techniques, de vérifier les impacts et de préciser les coûts.
Il paraît donc très opportun d'étudier quels sont les sites favorables de l'ordre de 0,5 à 1,5 GW afin d'en sélectionner deux à réaliser d'ici 2030.
Un tel aménagement sera en fait un lac demi-circulaire d'une emprise de 10 à 20 km le long de la côte : il doit avoir un impact favorable sur l'environnement en protégeant la côte tout en gardant dans le lac le rythme et l'amplitude des marées (réduite de 1 à 2 m en vives eaux). Il ne doit pas gêner l'accès aux ports existants mais peut permettre la création à un enracinement d'un port de plaisance et de pêche avec accès par tous les temps. Il peut protéger l'aquaculture existante et faciliter son développement. Un tel aménagement peut être intégré dans un des grands sites futurs.
Une dizaine de sites sont envisageables avec en général une grande flexibilité sur la place des enracinements et sur l'emprise de l'aménagement. Le montant de l'investissement pour un site peut être d'un à trois milliards d'euros. La longueur des digues étant relativement plus importante que pour les grands sites, le prix au kWh sera plus élevé, de l'ordre de 100 à 120 e/kWh suivant les sites, probablement moins coûteux au kWh qu'un site d'éoliennes en mer mais plus coûteux que les éoliennes terrestres.
À titre indicatif, on peut envisager par exemple :
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en Basse-Normandie, plusieurs sites entre Granville et Carteret, par exemple de Granville à Regneville, de Coutainville à Saint-Germain, de Pirou à Portbail, de Saint-Germain à Carteret ;
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en Bretagne divers sites dans la Baie de Saint-Brieuc, par exemple au nord de Saint-Quay Portrieux, ou entre Binic et Dahouet ;
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en Haute-Normandie entre Saint-Valery en Caux et la Pointe d'Ailly ou entre Dieppe et Le Tréport ;
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en Picardie entre Mers et Cayeux ;
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dans le Nord-Pas-de-Calais entre Berck et Le Touquet.
À titre d'exemple est schématisé sur la figure 13 un aménagement en Basse-Normandie. Un port peut être créé à l'un des enracinements du site.
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