Présentation

Article

1 - MODÉLISATION DE L’ÉLECTROLYTE

2 - MODÉLISATION DES PARTICULES DE MATIÈRE ACTIVE

3 - MODÉLISATION DE L’ÉLECTRODE

4 - MODÉLISATION DE LA CELLULE

  • 4.1 - Géométrie, variables et convergence
  • 4.2 - Potentiels électriques
  • 4.3 - Concentrations ioniques
  • 4.4 - Suppression de la dimension microscopique

5 - CONCLUSION

6 - GLOSSAIRE

7 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : D7001 v1

Conclusion
Modélisation des accumulateurs lithium-ion

Auteur(s) : Mikaël CUGNET

Date de publication : 10 juin 2024

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

RÉSUMÉ

La modélisation des accumulateurs lithium-ion représente un enjeu majeur pour l’industrie, car elle permet de produire plus vite et à moindre coût. L’approche multiphysique et multiéchelle nécessite des concepts théoriques avancés pour décrire les phénomènes mis en jeu.

En dépit d’une communauté de modélisateurs assez étendue mondialement, il existe encore quelques réticences à exploiter cette approche complexe. Le professeur John Newman et ses nombreux étudiants en ont pourtant prouvé l’intérêt, notamment pour optimiser le design et améliorer la sécurité des accumulateurs lithium-ion.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Modeling lithium-ion batteries

Modeling lithium-ion batteries is a major challengefor the indus- try, as it enables production to be carried out faster and at lower cost. Themultiphysics and multiscale approach requires advanced theoretical concepts to describe the phenomena involved.

Despite a fairly extensive community of modelers worldwide, there is still some reluctance to exploit this complex ap- proach. However, Professor John Newman and his numerous students have demonstrated the benefits of this approach, particularly for optimizing the de-sign and improving the safety of lithium-ion batteries.

Auteur(s)

  • Mikaël CUGNET : Ingénieur chercheur et expert senior batteries - Université Grenoble Alpes, CEA, Liten, Le Bourget-du-Lac, France

INTRODUCTION

Les accumulateurs lithium-ion dominent le marché des batteries rechargeables. Leur principal atout est une densité d’énergie à nulle autre pareille, en constante évolution. Cela se traduit concrètement par une autonomie prolongée des dispositifs qu’ils alimentent, de l’électronique portable aux véhicules électriques. L’évolution de la densité d’énergie est due au développement de matériaux d’électrode positive toujours plus performants, principalement constitués d’oxydes de cobalt, nickel, manganèse ou de phosphate de fer et, dans une moindre mesure, de l’ajout de silicium au graphite constituant l’électrode négative.

Le deuxième atout majeur des accumulateurs lithium-ion est leur longue durée de vie, comparée à celle des technologies aqueuses plus anciennes. Leur troisième atout est leur aptitude à délivrer une forte puissance qui permet aujourd’hui l’électrification du transport terrestre (trottinettes, voitures, trains, etc.).

Cependant, il y a également des ombres au tableau. La plus grosse problématique reste indéniablement la sécurité des biens et des personnes, qui peut être compromise dans le cas de défauts de fabrication ou d’usages abusifs pouvant générer de la fumée, du feu ou une explosion. Le coût reste encore élevé en raison de la criticité de certains matériaux (cobalt, nickel, lithium) et de procédés de fabrication complexes, permettant de garantir la sécurité des utilisateurs. Pour finir, le recyclage reste également un point à améliorer.

La modélisation mathématique des accumulateurs a une histoire de plus d’un demi-siècle. Son objectif est de prédire leurs performances en testant des hypothèses et des théories et en les comparant aux données expérimentales. En effet, les essais sont coûteux et disposer d’un outil capable de prédire les résultats, sans avoir à tester les batteries, permet de produire plus vite et à moindre coût. L’approche présentée dans cet article est « multiphysique », c’est-à-dire basée sur différentes disciplines scientifiques telles que la thermodynamique, la physique et l’électrochimie. Il existe aussi des modèles empiriques, électriques ou exploitant des outils plus modernes basés sur l’intelligence artificielle.

Nous allons cependant nous concentrer exclusivement sur une approche multiphysique, car elle seule permet de comprendre le fonctionnement de l’accumulateur et ainsi de l’optimiser. Elle offre des possibilités d’interpolation, mais aussi d’extrapolation, sans risque, des performances de l’accumulateur sur des points de fonctionnement pour lesquels nous ne disposons pas de données de validation.

La modélisation des accumulateurs lithium-ion est très riche, car il existe autant de modèles que d’applications. Une telle entreprise nécessite de prendre connaissance au préalable des considérations théoriques valables pour tous les accumulateurs. En effet, nous rentrons assez vite dans des concepts théoriques plus avancés dont la complexité est à la hauteur de leur efficacité à représenter les propriétés de ces accumulateurs hors normes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, en dépit d’une communauté de modélisateurs assez étendue mondialement, il existe encore quelques réticences à exploiter cette approche qui nécessite un certain investissement personnel. Le professeur John Newman et ses nombreux étudiants en ont pourtant prouvé l’intérêt, notamment pour optimiser le design et améliorer la sécurité des accumulateurs lithium-ion.

Comme pour les considérations théoriques, l’article commence par l’électrolyte seul en introduisant la théorie de Newman nécessaire pour comprendre le fonctionnement des solutions concentrées. L’échelle microscopique de la particule est ensuite abordée en distinguant les matériaux présentant des réactions d’insertion monophasées et biphasées. L’échelle macroscopique de l’électrode permet de caractériser les propriétés effectives des matériaux qui seront exploitées dans la théorie des électrodes poreuses décrivant les évolutions temporelles et spatiales des variables du modèle.

Pour finir, une synthèse de la géométrie, des équations et des conditions aux limites de la cellule complète est proposée, afin que le lecteur puisse, à son tour, exploiter cette brique élémentaire dans la configuration adaptée à l’accumulateur lithium-ion qu’il cherche à modéliser.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

KEYWORDS

modelling   |   Poisson-Nernst-Planck theory   |   core-shell model   |   Newman porous electrode theory   |   pseudo-2D model   |   lithium-ion batteries

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-d7001


Cet article fait partie de l’offre

Conversion de l'énergie électrique

(269 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais En anglais

5. Conclusion

Les éléments théoriques abordés dans cet article constituent le minimum permettant d’expliquer le fonctionnement d’un accumulateur lithium-ion, dont la complexité ne finira jamais d’occuper les électrochimistes. Près de deux cents équations plus tard, on aurait pu croire que nous avions fait le tour. Or, si l’on regarde de plus près les différentes échelles ou constituants abordés, il existe encore un nombre important de phénomènes que nous n’avons pas pris en compte et qui ont un impact sur le comportement électrique de l’accumulateur.

Au niveau de l’électrolyte, le fait que nous négligions le solvant ne permet pas de comprendre les couches solides apparaissant aux interfaces entre l’électrolyte et les particules de matière active des électrodes. Or, ce sont justement les évolutions de l’épaisseur et de la composition de ces couches qui permettent de comprendre à court terme le phénomène d’autodécharge de l’accumulateur lorsqu’il n’est pas utilisé et à long terme son vieillissement.

Concernant l’échelle microscopique, nous sommes partis du postulat que toutes les particules sont sphériques et de même diamètre, car cela simplifie grandement les calculs. Mais, la microscopie contredit ces hypothèses. En toute rigueur, si les particules ne sont plus sphériques, il faut prendre en compte leurs trois dimensions spatiales. De plus, la différence de taille des particules permet d’expliquer l’influence du courant sur la chute de tension en fin de décharge, puisque les plus petites sont remplies ou vidées avant les plus grosses, ce qui modifie l’enthalpie libre globale de l’électrode.

L’échelle macroscopique n’est pas en reste non plus, car les propriétés effectives des matériaux ont été surtout bornées. La théorie des électrodes poreuses pose le problème dans un contexte encore idéalisé, puisque la capacité de double couche ne peut pas y être intégrée sans mettre à mal la stabilité numérique du modèle. Le fait que le modèle soit isotherme ne correspond pas aux conditions réelles dans l’accumulateur, car la température évolue au cours de l’utilisation et a un impact important sur les performances.

Pour finir, la cellule est représentée de façon très simplifiée, avec une seule dimension spatiale macroscopique en général, afin d’accélérer la convergence. Il est également possible...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Conversion de l'énergie électrique

(269 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Conclusion
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - RICHARDSON (G.W.), FOSTER (J.M.), RANOM (R.), PLEASE (C.P.), RAMOS (A.M.) -   Charge transport modelling of lithium-ion batteries.  -  Eur. J. Appl. Math., 33(6), pp. 983-1031 (2022).

  • (2) - NEWMAN (J.S.), THOMAS-ALYEA (K.E.) -   Electrochemical Systems.  -  John Wiley & Sons, Inc. Hoboken, New Jersey 3rd edition (2004).

  • (3) - VALØEN (L.O.), REIMERS (J.N.) -   Transport properties of LiPF6-based Li-ion battery electrolytes.  -  J. Electrochem. Soc., 152(5), A882 (2005).

  • (4) - UCHIDA (S.), KIYOBAYASHI (T.) -   How does the solvent composition influence the transport properties of electrolyte solutions? LiPF6 and LiFSA in EC and DMC binary solvent.  -  Phys. Chem. Chem. Phys., 23, pp. 10875-10887 (2021).

  • (5) - OHZUKU (T.), IWAKOSHI (Y.), SAWAI (K.) -   Formation of lithium-graphite intercalation compounds in nonaqueous electrolyte and their application as a negative electrode for a lihtium ion (shuttlecock) cell.  -  J. Electrochem. Soc., 140(9), pp. 2490-2498 (1993).

  • ...

1 Sites internet

IUPAC – Union internationale de chimie pure et appliquée (International Union of Pure and Applied Chemistry) https://iupac.org/

HAUT DE PAGE

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Conversion de l'énergie électrique

(269 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS