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EnglishRÉSUMÉ
Le coffrage est devenu un point clé de la construction dès lors que l’on a eu besoin de « mouler » un produit pâteux. Il a pris une importance capitale avec la découverte du ciment artificiel et la création d’éléments porteurs verticaux classés en coffrage bois, coffrage pour petits panneaux, puis coffrage de hauteur d’étage, et voile de grande hauteur. Tous ces éléments utilisent des banches toujours liées à l’ouvrage à exécuter. Les grands problèmes à résoudre sont la résistance à la poussée du béton, la stabilisation, et le rendu de la peau apparente. Ces coffrages ont permis une préfabrication tridimensionnelle, et maintenant une construction hors site diminuant tous les aléas du chantier. Les coffrages seront plus souvent élaborés en usine que sur les chantiers.
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Pierre SERIN : Ingénieur enseignant
INTRODUCTION
Les coffrages outils sont des coffrages préfabriqués, en général de grandes dimensions, capables de nombreux réemplois, transportables sur d’autres chantiers, et s’adaptant à l’ouvrage à réaliser par leurs formes et leurs dimensions.
Cette famille de coffrages compte les coffrages traditionnels en bois, les coffrages manuportables assemblables en petits panneaux, en bois ou métal, les coffrages de hauteur d’étage en général métalliques, les coffrages de grande hauteur, toujours métalliques, et les coffrages grimpants et glissants.
Outre les caractéristiques fonctionnelles et les exigences communes à tous les coffrages, notamment celles portant sur la sécurité, les coffrages outils présentent des particularités d’assemblage et de réglages des panneaux coffrants appelés « banches », qui influent grandement sur la qualité finale de l’ouvrage et qui nécessitent précision, rapidité, contrôles et mises à niveau. La mise en œuvre de ces coffrages est donc délicate. Il en est de même de leur stabilisation au vent lors des phases de travail ; cette stabilité peut être effectuée par ancrage, accrochage ou une manutention en vis-à-vis. Suivant les types de réalisation (escaliers, angles, saillies, voiles courbes), les impératifs et les contrôles sont différents. Ces coffrages qui doivent toujours avoir un bon rendu nécessitent beaucoup de temps pour la mise en œuvre.
Le choix du matériel de coffrage est bien sûr fonction des plans établis par le bureau d’études, à partir des plans du maître d’œuvre, mais également des moyens de levage prévus et des conditions d’accès du chantier, afin de pouvoir respecter les consignes liées à la manutention : mise en place, calage, décoffrage (pas toujours aisé) de ces coffrages outils.
Connaître les caractéristiques des banches de génie civil est un préalable à la mise en œuvre efficace et sûre de ces équipements sur les chantiers. Le passage en revue des produits disponibles sur le marché, des principaux risques associés et des moyens de prévention apportés par les fabricants sont des étapes nécessaires.
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1. Préambule
1.1 Définition
Les coffrages sont capables d’un grand nombre de réemplois, ils sont adaptés à l’ouvrage à construire par leur forme et leurs dimensions, et sont réutilisables sur d’autres chantiers, tels quels ou avec des adaptations.
Ils sont préfabriqués et sont généralement de grandes dimensions. L’entreprise peut les acheter ou les louer.
HAUT DE PAGE1.2 Caractéristiques fonctionnelles
Outre les caractéristiques techniques propres à tous les coffrages, le coffrage doit permettre :
-
le stockage ou la mise en attente, tout en assurant sa stabilité ;
-
les manutentions par un engin approprié (grue à tour, grue automotrice avec ou sans flèche télescopique…) ;
-
l’assemblage des éléments de coffrage entre eux ou la variation de leurs côtes, de façon à pouvoir obtenir les dimensions conformes aux côtes de l’ouvrage à réaliser ;
-
le réglage de la position du coffrage à son emplacement définitif ;
-
l’accès et la circulation des ouvriers ;
-
la protection et la sécurité de ceux-ci ;
-
la fixation d’équipements, de réservations, de bâtis de portes et mannequins divers ;
-
éventuellement l’interchangeabilité de la peau de coffrage ;
-
la possibilité d’adaptation à des emplois pour d’autres travaux.
Les manœuvres non mécanisées ne doivent pas demander d’efforts trop importants de la part des ouvriers ni de positions acrobatiques.
Enfin, l’utilisation du coffrage outil doit participer de la recherche de rentabilité générale. Cette rentabilité particulière du coffrage dépend essentiellement :
-
de son amortissement ;
-
de ses caractéristiques fonctionnelles et facilités de mise en œuvre ;
-
de sa longévité ;
-
du nombre de réemplois successifs réalisés sur le même chantier ;
-
de sa plus ou moins grande adaptabilité aux ouvrages à exécuter.
L’amortissement résulte du prix d’achat (ou éventuellement du coût de location) et de l’importance...
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