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Article

1 - INSTALLER UN ASCENSEUR

  • 1.1 - Première directive ascenseur de 1995
  • 1.2 - Nouvelle directive ascenseur de 2014
  • 1.3 - Des exigences essentielles de sécurité doivent être respectées
  • 1.4 - Norme : en application volontaire mais plus en solution technique obligatoire
  • 1.5 - L’ascenseur neuf doit être marqué « CE »
  • 1.6 - L’innovation technologique a été rendue possible
  • 1.7 - Autres réglementations liées à l’installation d’un ascenseur

2 - SÉCURITÉ DES ASCENSEURS EXISTANTS : LOI DU 2 JUILLET 2003

  • 2.1 - Mise en sécurité des ascenseurs existants
  • 2.2 - Obligations minimales d’entretien
  • 2.3 - Contrôle technique périodique
  • 2.4 - Droit d’information
  • 2.5 - Sanctions

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE – DÉFINITIONS

Article de référence | Réf : C3710 v3

Installer un ascenseur
Ascenseurs : une réglementation pour la sécurité

Auteur(s) : Michel CHALAUX

Date de publication : 10 déc. 2019

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RÉSUMÉ

L'ascenseur est un appareil qui présente des dangers pour les utilisateurs, les installateurs, et pour ceux qui en assurent l'entretien. Dès le début du 20e siècle, de nombreux accidents graves et mortels amenèrent les Pouvoirs Publics à réglementer ce secteur. Deux textes majeurs et innovants sont intervenus ces dernières années, d'une part pour l'installation des ascenseurs neufs (directive ascenseurs 95/16/CE du 29 juin 1995 transposée par le décret no 2000-810 du 24 août 2000 modifié), d'autre part pour l'entretien et l'amélioration de la sécurité des ascenseurs existants (loi urbanisme et habitat du 2 juillet 2002 et décret no 2004-964 du 9 septembre 2004 modifié).

Le présent article donne, pour ces deux textes, leurs principales orientations, leur apport novateur, et les dispositions réglementaires que doit connaître quiconque travaille sur un projet d'installation ou de modernisation d'ascenseurs en France.

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Auteur(s)

INTRODUCTION

Réservé à ses débuts aux immeubles de luxe, l’ascenseur s’est beaucoup développé à partir des années 1970, accompagnant l’urbanisation de notre société. Il est devenu un élément familier et incontournable de nos immeubles d’habitation, de nos bureaux, des musées, aéroports, centres de soins, bâtiments publics, etc.

L’ascenseur joue un rôle clé pour répondre aux exigences modernes en matière d’autonomie, mobilité, accessibilité, rapidité. Il limite la fatigue, fait gagner du temps, facilite les déplacements, le transport des courses… Il permet aussi aux personnes âgées, de plus en plus nombreuses compte tenu de l’évolution démographique, ou aux personnes à mobilité réduite, de vivre à leur domicile, en étant autonomes.

C’est aujourd’hui le moyen de transport le plus utilisé. 100 millions d’usagers l’empruntent chaque jour, soit plus que dans le métro parisien et le RER réunis. On estime qu’un ascenseur effectue en moyenne 200 à 300 trajets quotidiennement, ce qui représente environ 3 000 kilomètres an. Il doit ainsi être sûr en toute circonstance et disponible en permanence.

Autre élément particulièrement important, l’ascenseur est confié à la libre utilisation de ses passagers et mis à la disposition de tous par son propriétaire.

Une réglementation s’est donc mise en place au fil des ans pour encadrer à la fois la sécurité de l’installation et son bon entretien. Deux textes majeurs et innovants sont intervenus ces dernières années, d’une part, pour l’installation des ascenseurs neufs (Directive européenne ascenseurs 95/16/CE du 29 juin 1995 transposée par le décret n° 2000-810 du 24 août 2000 modifié), et d’autre part, les textes réglementaires pour l’entretien et l’amélioration de la sécurité des ascenseurs existants (loi urbanisme et habitat du 2 juillet 2002 et décret n° 2004-964 du 9 septembre 2004 modifié).

Une nouvelle directive 2014/33/UE du 26 février 2014 (transposée par le décret n° 2016-550 du 3 mai 2016) est venue remplacer la directive 95/16/CE avec une entrée en vigueur depuis le 1er avril 2014.

Qu’est-ce qu’un ascenseur ?

D’un point de vue réglementaire est considéré comme « ascenseur » un appareil, destiné à desservir de manière permanente les bâtiments et constructions, qui dessert des niveaux définis à l’aide d’un habitacle, qui se déplace le long de guides rigides verticaux dont l’inclinaison sur la verticale est inférieure à 15 degrés, et qui est destiné au transport, soit de personnes, soit de personnes et d’objets, soit d’objets uniquement si l’habitacle est accessible, c’est-à-dire qu’une personne peut y pénétrer sans difficulté dès qu’il est équipé d’éléments de commande situés à l’intérieur ou à la portée d’une personne qui s’y trouve.

Sont également regardés comme des ascenseurs les appareils qui se déplacent selon une course parfaitement fixée dans l’espace, même s’ils ne se déplacent pas le long de guides rigides, notamment les ascenseurs guidés par des ciseaux (décret n° 2000-810 du 24 août 2000, art. 1er, modifié par le décret n° 2010-782 du 8 juillet 2010, art. 1er ; et le décret n° 2004-964 du 9 septembre 2004, art. 1er, modifié par le décret n° 2012-674 du 7 mai 2012, art. 1er).

Un ascenseur est principalement destiné au transport de personnes, mais il existe aussi des ascenseurs destinés au transport de charges (ascenseurs de charge) ou à des usages particuliers (monte-malades, monte-voitures). Tous ces équipements relèvent des règles de sécurité renforcées édictées par la réglementation ascenseurs, dès lors qu’une personne peut y pénétrer, ne serait-ce qu’occasionnellement.

En revanche, d’autres équipements ne sont pas considérés comme des ascenseurs bien que remplissant une fonction proche :

  • les monte-charges (appareils inaccessibles aux personnes) ;

  • les plateformes élévatrices pour personnes à mobilité réduite dont la vitesse n’excède pas 0,15 m/s (destinées à l’usage particulier de ces personnes et non de tout usager indistinctement) ;

  • les ascenseurs de chantier (qui relèvent d’une réglementation spécifique).

Sur ce point et sur les différents types d’ascenseurs, voir l’article [C 3 722].

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-c3710


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1. Installer un ascenseur

Dans le passé, les normes techniques européennes ou nationales étaient d’application obligatoire : en se conformant à leurs prescriptions techniques, les produits étaient censés être sûrs. Mais ces normes, bien que régulièrement mises à jour, ne couvraient qu’imparfaitement la diversité des risques possibles pour l’utilisateur, et figeaient les solutions techniques du fait de leur caractère obligatoire.

Par ailleurs, elles constituaient parfois une barrière aux échanges, à travers des prescriptions nationales en matière, notamment, de sécurité incendie et d’accessibilités

Avec la construction de l’Europe, l’idée d’une nouvelle approche de la réglementation commence à voir le jour.

En 1985, à l’issue de plusieurs années de travaux, la Commission européenne a défini une « approche globale en matière d’attestation de conformité des produits » : les directives européennes ne fixeront que les exigences essentielles, avec renvoi à des normes harmonisées pour les spécifications techniques

L’installation d’un ascenseur « neuf » doit donc prendre en compte, selon la date de mise en service de l’appareil, une des deux directives européennes qui édictent un certain nombre de règles pour les ascenseurs, afin d’harmoniser les législations des différents États membres.

Aussi, les ascenseurs doivent, tout d’abord, bénéficier du marquage « CE » (Conformité Européenne). L’obligation de marquage « CE » concerne l’appareil lui-même, mais également les composants de sécurité, comme par exemple les serrures, c’est-à-dire le système électromécanique procédant au verrouillage de la porte palière, lorsque la cabine n’est pas à l’étage.

Le respect du marquage « CE » est à la charge des fabricants et de l’ascensoriste effectuant l’installation. Ce dernier doit également remettre un dossier complet au propriétaire de l’immeuble. Dans ce dossier, vont notamment figurer les instructions techniques à respecter pour garantir une bonne marche de l’appareil élévateur et permettre ensuite la maintenance réglementaire.

1.1 Première directive ascenseur de 1995

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - LEVASSEUR (P.) -   Sécurité des ascenseurs – Évolution de la réglementation.  -  AFNOR (2006).

  • (2) - QUIGNARD (B.) -   Guide pratique – Ascenseurs et sécurité,  -  Eyrolles (2005).

1 Sites Internet

HAUT DE PAGE

2 Normes et standards

NF EN 81-1 (11-1998), Règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs. Partie 1 : ascenseurs électriques (annulée le 30/11/2012).

NF EN 81-1/A1 (03-2006), Règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs. Partie 1 : ascenseurs électriques (annulée le 01/09/2012).

NF EN 81-1/A2 (05-2005), Règles de sécurité pour la construction et l’installation des ascenseurs. Partie 1 : ascenseurs électriques – A2 : emplacements de machinerie et de poulies (annulée...

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