1 - ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTE

1.1 - Insolation
1.2 - Apports de lumière naturelle
1.3 - Vents
1.4 - Bruit
1.5 - Qualité de l'air

2.1 - RT 2012 et conception bioclimatique

3 - PLAN MASSE ET VOLUMÉTRIE

3.1 - Implantation et orientation
3.2 - Baies vitrées
3.3 - Confort d'été et éclairage naturel

4 - GESTION DES EAUX PLUVIALES À LA PARCELLE

4.1 - Stockages naturels
4.2 - Évaluation du stockage
4.3 - Limiter le débit de fuite
4.4 - Plantes aquatiques
4.5 - Limiter les surfaces imperméables
4.6 - Toiture végétalisée

5 - ANALYSE DU SITE

5.1 - Principales données à répertorier
5.2 - Analyse du sol
5.3 - Préserver patrimoine naturel et espaces verts

6 - LUTTER CONTRE L'ÉTALEMENT URBAIN

6.1 - Nouveau concept de lotissement
6.2 - Reconquérir la ville sur elle-même
6.3 - Construire dense pour préserver le foncier
6.4 - Nouvelles règles de construction et d'urbanisme
6.5 - Procédure intégrée pour le logement

7 - GLOSSAIRE

Bibliographie & annexes

Article de référence | Réf : TBA1426 v1

Éléments à prendre en compte
Construire avec le site

Auteur(s) : Pascale MAES

Date de publication : 10 sept. 2015

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RÉSUMÉ

Construire avec le site devient à nouveau un précepte afin d’obtenir des bâtiments bioclimatiques et passifs. L’objectif de concevoir à partir d’une analyse de site est de tirer au mieux parti des caractéristiques de la parcelle pour assurer le confort d’hiver et d’été, une maîtrise des consommations d’énergie, un éclairage naturel et une ambiance silencieuse. A cet effet, cet article rappelle les éléments à prendre en compte lors du diagnostic du site : insolation, vents, bruits, masques, pollutions, de manière à assurer une conception bioclimatique (orientation, baies vitrées, protections). D’autres thèmes sont abordés, tels que la gestion des eaux pluviales à la parcelle, la densification d’un site, la préservation de la biodiversité. Enfin, sont détaillées la démarche d’analyse d’un site, ainsi que les nouvelles mesures relatives aux règles de construction et d’urbanisme.

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Auteur(s)

Pascale MAES : Journaliste indépendante spécialisée dans l'efficacité et la performance énergétique des bâtiments

INTRODUCTION

Construire avec le site équivaut à une approche synthétique qui influencera les choix d'implantation, d'orientation, de forme architecturale, de volumétrie, de disposition et profondeur des locaux, d'emplacement des baies vitrées... d'un bâtiment. Cette approche s'apparente à une démarche bioclimatique dans le but de concilier au mieux le confort d'hiver, le confort d'été, les économies d'énergie, l'éclairage naturel, l'acoustique et la santé. Elle va au-delà de la simple prise en compte des apports solaires et incite la maîtrise d'œuvre à rechercher les meilleurs compromis en tenant compte de tous ces objectifs.

Cette démarche bioclimatique favorise la conception de bâtiments passifs, de manière à limiter au maximum les besoins en chauffage et en climatisation. Les options pour contribuer à une architecture passive se décident au moment du projet ; c'est en effet à l'esquisse que l'essentiel de ce qui fera la qualité environnementale d'une opération doit se décider. Ensuite, les grandes lignes du projet sont affinées, aux phases APS et APD, au moyen de calculs d'optimisation, de comparaisons de matériaux, de dimensionnement des baies vitrées, de choix de protections pour le confort d'été...

À cet effet, une analyse du site doit être réalisée en amont puis être traduite en une carte contraintes/atouts de la parcelle. Cela permet notamment d'intégrer au programme un certain nombre d'exigences environnementales qui seront analysées et interprétées par l'architecte, à la phase concours.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-tba1426

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Conception bioclimatique

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1. Éléments à prendre en compte

1.1 Insolation

Les apports solaires (figure 1) doivent être pris en compte de façon à réduire la demande énergétique, l'hiver. Cependant, la maîtrise d'œuvre doit également chercher à pouvoir leur faire barrage, l'été, pour éviter les surchauffes et maîtriser les consommations d'énergie lorsque le bâtiment est destiné à être climatisé.

En météorologie, l'insolation signifie la quantité d'énergie solaire reçue (en kWh/m²) mais peut également être synonyme d'ensoleillement, c'est-à-dire représenter la durée d'exposition d'un site au soleil. Les apports moyens solaires sur un site peuvent être obtenus par les données de Météo France ou d'un atlas solaire (figure 2).

Pour tenir compte des masques, les obstacles à la course du soleil doivent être repérés sur le terrain, ainsi que leur hauteur, et traduits sur un diagramme solaire. À cet effet, il est possible d'utiliser des courbes représentant la course du soleil, un héliodon sur maquette ou informatisé à partir d'une saisie 3D du projet (figure 3).

L'objectif de ce repérage est de définir les différentes zones d'ensoleillement du site pour ensuite positionner le bâtiment et les espaces extérieurs.

HAUT DE PAGE

1.2 Apports de lumière naturelle

Les apports d'éclairage naturel, reconnu comme étant un facteur psychologique positif, contribuent largement au confort visuel. Ils procurent une qualité de lumière mieux adaptée, tant au niveau physiologique que psychologique, qu'un éclairage artificiel. La faculté visuelle est plus efficace et plus agréable, même avec des niveaux d'éclairement inférieurs à ceux d'un éclairage artificiel. De plus, une part d'éclairage naturel importante réduit les consommations d'énergie dues à l'éclairage artificiel. La lumière permet également de renforcer la sécurité, par exemple dans les cages d'escalier et les sous-sols.

La maîtrise d'œuvre doit étudier les apports d'éclairage naturel en répondant à des demandes parfois contradictoires, comme vouloir voir sans être vu, surtout dans l'habitat, profiter...