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Jean-François MILLERON : Ingénieur ESTP
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Lire l’articleINTRODUCTION
La démolition a connu au cours des dix dernières années de nombreuses évolutions. Celles-ci sont liées en premier lieu à la modification très sensible des structures à démolir : les bâtiments en pierres naturelles avec charpentes en bois, démolis dans les années 1970 à 1980 sont progressivement remplacés par des structures métalliques et bétons conduisant à envisager des procédés de démolition différents.
De même, la complexité des ouvrages rencontrés remet en cause les techniques simples d'abattage : un ouvrage en béton précontraint ou à charpente métallique suspendue nécessite une réflexion technique sur sa tenue en cours de démolition. La prise en compte de la sécurité et des moyens de prévention dans les méthodes est un incontestable progrès de ces changements. L'homme n'est pas au service d'une technique mais c'est la technique qui s'adapte à l'homme, en intégrant les notions de protections collectives et individuelles et, au-delà, en définissant la méthode autour de la sécurité.
Plus récemment, l'irruption des préoccupations environnementales conduit aujourd'hui à parler de « déconstruction » au détriment du terme démolition : le tri des matériaux de démolition est une réalité dictée autant par l'absence ou le coût prohibitif des exutoires que par le souci des entreprises de concourir à une économie des moyens naturels en valorisant les matériaux déconstruits. Cette voix d'amélioration reste cependant largement à approfondir face à la multitude des matériaux rencontrés et leur hétérogénéité.
En outre, la profession de déconstructeur a vu progressivement son savoir expérimental et intuitif complété par la réflexion mêlant ingénierie et méthodes. Au cœur de métier, il convient d'ajouter de nouvelles branches d'activités, comme le curage lié à la réhabilitation, ainsi que le traitement des pollutions diverses générées par les matériaux utilisés dans la construction tels l'amiante et le plomb. Mais, la liste n'est pas exhaustive et les investigations menées à l'heure actuelle sur la nocivité des matériaux utilisés dans la construction pourraient bien s'allonger dans les années à venir.
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Accueil > Ressources documentaires > Construction et travaux publics > Vieillissement, pathologies et réhabilitation du bâtiment > Réhabilitation et remise aux normes des bâtiments > La démolition - Techniques et métiers connexes > Déconstruction manuelle ou écrêtage
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1. Déconstruction manuelle ou écrêtage
Technique la plus ancienne, la « démolition à la main » trouve aujourd'hui encore son domaine d'application. Elle demeure le fruit de l'expérience acquise par les hommes de l'art qui possèdent une vraie connaissance empirique des ouvrages à démolir.
Les principaux bâtiments concernés sont bâtis avec les matériaux suivants :
-
meulières, moellons ou pierres de taille pour les voiles verticaux ;
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solives en bois, parfois renforcées par des poutres métalliques (figure 1) ;
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augets de remplissage entre solives ;
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cloisons en plâtre renforcées par des madriers.
La tenue des planchers de ce type de bâtiment est largement inférieure à 250 kg/m2.
Il est à noter que ces bâtiments ont généralement subi plusieurs rénovations, parfois lourdes, qui ont singulièrement modifié leur structure et condamné leur pérennité : rajout d'étages supplémentaires, ouvertures sauvages de cloisons, affaiblissement par défaut d'isolation et infiltration d'eau dans les étages comme dans les infrastructures. De même, les constructions successives d'immeubles juxtaposés ont conduit à utiliser les murs existants pour les constructions neuves.
Très généralement, ces bâtiments utilisent des murs mitoyens et la démolition ponctuelle d'un immeuble au sein d'un enchevêtrement de bâtiments de même constitution concoure à fragiliser l'ensemble.
1.1 Méthodologie de déconstruction à la main
Les différentes étapes de la déconstruction manuelle sont les suivantes :
-
étaiement de l'ensemble des planchers et circulations afin de stabiliser la structure ; cet étaiement trouve sa place dans le cas de bâtiments fortement dégradés ;
-
mise en place des échafaudages et protections pars-gravats périphériques : l'ensemble du bâtiment doit être ceinturé par ces échafaudages de manière à garantir la protection des ouvriers à la chute en hauteur et à protéger les tiers au chantier (figure 2) ;
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création de trémies d'évacuation des matériaux démolis sur tous les étages ;
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démolition...
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Déconstruction manuelle ou écrêtage
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
Ouvrages divers
PHILIP (J.-C.) - BOUYAHBAR (F.) - MUZEAU (J.-P.) - Guide pratique de la démolition des bâtiments - EYROLLES (2006).
COURREGES (P.) - TOURON (M.) - BRASSENS (F.) - Le désamiantage des bâtiments - Editions LE MONITEUR (2003).
OPPBTP - Peintures au plomb – Aide au choix d'une solution technique de traitement pour les professionnels du bâtiment - (2008).
INRS - Interventions sur les peintures contenant du plomb ; prévention des risques professionnels - ED 909 (12/2004).
* - Guide de prévention de la CRAM valide et approuvé sans réserves par la DRTEFP référence DTE 197 pour l'île de France.
* - Guide de prévention de l'INRS ED 815. Révision (2007).
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SNED – Syndicat national des entreprises de démolition
http://www.syndicatdemolition.fr/
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NF X46-010 - Amiante friable Qualification des entreprises Référentiel technique. - -
NF X46-011 - Amiante friable Qualification des entreprises Modalité d'attribution et de suivi des certificats de qualification....
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