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1 - NOTIONS DE RISQUES BIOLOGIQUE ET CHIMIQUE

  • 1.1 - Eau d'alimentation
  • 1.2 - Caractérisation des risques

2 - ÉVALUATION DU RISQUE SANITAIRE BIOLOGIQUE

  • 2.1 - Indicateurs microbiologiques de pollution
  • 2.2 - Spécificité des germes fécaux banaux
  • 2.3 - Réaction aux traitements
  • 2.4 - Évaluation des risques à partir de la quantité de germes tests

3 - QUALITÉ DE L'EAU DESTINÉE À LA CONSOMMATION HUMAINE EN FRANCE ET ÉVOLUTION DES RÉGLEMENTATIONS

  • 3.1 - Réglementation en vigueur depuis 2007
  • 3.2 - Problématiques actuelles de la qualité des eaux

4 - INTERPRÉTATION ET FIABILITÉ DES ANALYSES

  • 4.1 - Problématiques du prélèvement et du stockage
  • 4.2 - Méthodes d'analyse utilisables pour le contrôle des eaux
  • 4.3 - Émergence de nouveaux outils d'analyse
  • 4.4 - Délais d'analyses

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : C4195 v2

Notions de risques biologique et chimique
Contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine - Objectifs du contrôle et enjeux

Auteur(s) : Sébastien MASCLET

Date de publication : 10 févr. 2015

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RÉSUMÉ

Les obligations de contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine se sont renforcées ces dernières années, notamment sous l´impulsion de l'Union européenne. Cela conduit à une forte augmentation du nombre de paramètres et de données récoltées dans l'ensemble des compartiments aquatiques. L'objectif est de connaitre et réduire les risques liés à la consommation des eaux à travers des campagnes de surveillance. Les analyses, qu'elles soient réalisées dans le cadre du contrôle officiel ou bien par des outils alternatifs, doivent donc fournir aux gestionnaires des données fiables et pertinentes leur permettant de prendre les décisions nécessaires et informer au mieux le consommateur.

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ABSTRACT

The control obligations for the quality of water intended for human consumption has been reinforced over the past years in the European Union. This has resulted in a marked increase in the number of parameters and collected data in every aquatic compartment. This monitoring effort aims at a better understanding and mitigation of the risk linked to water consumption through surveillance campaigns. Both official and alternative analysis tools are useful. They have to provide the treatment plant managers with pertinent and reliable data. These will then be able to make sounder decisions and give consumers better information.

Auteur(s)

INTRODUCTION

La distribution d'une eau potable répond notamment à une obligation de contrôle des pollutions pouvant affecter cette eau. Cette notion de pollution des eaux est en constante évolution. Pour preuve, l'Organisation mondiale de la santé a publié en 2011 sa 4e édition des Directives pour la Qualité des eaux de boissons, dans laquelle elle émet des préconisations en matière d'objectifs sanitaires ou bien de surveillance et contrôle.

Depuis la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, la France s'est dotée de plusieurs outils réglementaires visant à réduire les risques sanitaires, mais aussi environnementaux liés à la contamination des eaux : définition de limites et de références de qualité des eaux distribuées, outils de protection des ressources en eau, etc.

Aujourd'hui, en plus de ces problématiques « traditionnelles », quoique relativement récentes, du contrôle de la qualité de l'eau, les gestionnaires sont confrontés à une multitude de nouvelles évolutions :

  • substances émergentes ;

  • durabilité de la gestion des ressources ;

  • changements climatiques ;

  • défiance des citoyens à l'égard des « experts en eau ».

Afin d'identifier les enjeux qui en découlent, il convient de rappeler ici les objectifs et les pratiques préconisées dans le cadre du contrôle de la pollution des eaux destinée à la consommation humaine. Ainsi, le principal objectif du contrôle consiste à minimiser les risques de la consommation de l'eau. Il s'agit également de donner des clés afin d'anticiper les évolutions prochaines à venir dans ce domaine, ainsi que les conséquences sur la maîtrise des eaux usées traitées déversées dans le milieu récepteur.

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KEYWORDS

analysis   |   Microbiology   |   detection   |   domestic pollution   |   drinking water

VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-c4195


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1. Notions de risques biologique et chimique

Nous devons distinguer cinq types de circonstances pouvant conduire à des maladies ou à des malaises :

  • le contact direct de l'eau et les polluants aquatiques à l'occasion de bains, de soins d'hygiène, etc.. C'est le cas des baignades. Il peut y avoir un risque chimique, mais il est largement inférieur au risque biologique (bactéries, virus, amibes…) ;

  • l'ingestion d'eau d'alimentation : eau de boisson ou de préparation d'aliments (thé, café, potages…). Le risque chimique, là aussi, est généralement moindre que le risque microbiologique, dont le niveau dépend du degré de développement des pays ;

  • l'ingestion d'aliments contaminés par l'eau dans le milieu récepteur avec simple souillure ou transformation et concentration des polluants (ou de leurs métabolites) par des écosystèmes et contamination de la chaîne alimentaire (mercure, cadmium, pesticides…). Dans ce cas, le risque chimique peut être prépondérant ;

  • l'inhalation d'eau : ce risque prend en compte notamment certaines maladies d'origine microbienne dues à des inhalations d'eau par les circuits de climatisation, les baignades et les douches. Ce sont principalement les légionelles, certaines mycobactéries, des amibes (Neagleria fowleri) ;

  • le manque d'eau : il peut être un risque tout à fait indirect et lié au coût du mètre cube d'eau qui induit une réduction de la consommation journalière. Cette réduction peut se traduire par une baisse de l'hygiène et donc l'apparition possible de maladies. D'autre part, un moindre degré d'utilisation des équipements de production et de distribution peut conduire à favoriser les conditions de redéveloppement d'organismes pathogènes dans la filière.

Le coût de revient du mètre cube d'eau est directement lié à son traitement et donc, bien souvent, à la pollution de la ressource. C'est la raison pour laquelle, dans toute gestion de ressource, les actions préventives doivent être privilégiées par rapport aux actions curatives.

1.1 Eau d'alimentation

L'eau d'alimentation (boisson et préparation des repas) constitue à peine 5 % de l'eau de distribution consommée (en moyenne 200 l/jour et personne).

Nous devons envisager deux grands types de problèmes :

  • la première catégorie est liée à la qualité...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BOYER (P.) -   *  -  . – Prélèvements d'eau : de l'importance des procédures qualité – dans Environnement & Technique numéro 291 p. 37-42 (2009).

  • (2) - MIEGE (C.), BUDZINSKI (H.), JACQUET (R.), SOULIER (C.), PELTE (T.), COQUERY (M.) -   L’échantillonnage intégratif par Pocis : Application pour la surveillance des micropolluants organiques dans les eaux résiduaires traitées et les eaux de surface  -  TSM numéro 1/2 – 106 (2011).

  • (3) - ABEGGLEN (C.), SIEGRIST (H.) -   Micropolluants dans les eaux usées urbaines – Étape de traitement supplémentaire dans les stations d'épuration  -  Office fédéral de l'environnement (OFEV) Berne (2012).

  • (4) - Anonyme -   Guidelines for Drinking-water Quality fourth edition  -  Who (2011).

  • (5) - Anonyme -   Campagne nationale d'occurrence des résidus de médicaments dans les eaux destinées à la consommation humaine  -  Rapport. ANSES. Édition scientifique (Mars 2011).

  • ...

1 Sites Internet

  • Site du Sénat. Question écrite n° 14858 (publiée dans le JO Sénat du 19/08/2010 – page 2069) et réponse du Secrétariat chargé de la Santé (publiée dans le JO Sénat du 24/03/2011 – page 736)

    http://www.senat.fr

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