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Article

1 - DÉFINITION ET CADRE JURIDIQUE

2 - CONDITIONS DE RECOURS AUX CONTRATS DE PARTENARIAT

  • 2.1 - Conditions de fond
  • 2.2 - Conditions de forme

3 - PROCÉDURES DE PASSATION

  • 3.1 - Dialogue compétitif
  • 3.2 - Appel d’offres
  • 3.3 - Procédure négociée
  • 3.4 - Attribution du contrat

4 - FORMES DE RELATIONS ENTRE LES PARTENAIRES

  • 4.1 - Groupement momentané d’entreprises au stade de la candidature
  • 4.2 - Société de projet au stade de l’exécution
  • 4.3 - Convention d’interface entre les différents intervenants

5 - CONTENU DU CONTRAT DE PARTENARIAT

  • 5.1 - Clauses obligatoires prévues par les textes
  • 5.2 - Contrôles, par la personne publique, du respect de l’exécution du contrat

6 - RISQUE CONSTRUCTIF ET ASSURANCES

7 - RÉGIME FINANCIER ET FISCAL

  • 7.1 - Cessions de créances
  • 7.2 - Subventions
  • 7.3 - Régime fiscal

| Réf : C90 v1

Conditions de recours aux contrats de partenariat
Contrats de partenariat

Auteur(s) : Jérémie BLOCH

Date de publication : 10 févr. 2014

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RÉSUMÉ

L'objet de cet article est de fournir au lecteur une approche synthétique des questions relatives au contrat de partenariat, du fait de ses particularités dans le droit de la commande publique. À cette fin, sont successivement étudiés son but, les conditions de recours, les procédures de passation, les relations entre les partenaires, son contenu et son régime. Le contrat de partenariat constitue un outil juridique et financier spécifique pour la réalisation de projets généralement complexes, ce qui le distingue des autres contrats de la commande publique.

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Auteur(s)

  • Jérémie BLOCH : Avocat au Barreau de Paris - Master 2 professionnel de Droit public des affaires - Diplômé de l'Institut de droit public des affaires (IDPA)

INTRODUCTION

Les contrats de partenariat appartiennent aux montages contractuels désignés communément sous le nom de Partenariats public-privé (PPP).

Inspirée notamment par l’exemple britannique ayant mis en œuvre à partir de 1992 un programme dit de « Private Finance Initiative » (PFI) pour rénover les infrastructures et services publics en faisant participer le secteur privé au financement des équipements publics, la France a introduit dans sa législation à partir de 2002, plusieurs formes contractuelles de Partenariats public-privé étant destinés à apporter une réponse aux besoins croissants d’investissements publics dans de nombreux secteurs (transports, santé publique, sécurité publique, éducation...), eu égard au contexte de restrictions budgétaires, en associant le secteur privé à la réalisation et à la gestion des équipements publics.

Alors que des instruments contractuels de Partenariats public-privé – sous la forme par exemple de la concession – existaient déjà, le droit français faisait néanmoins obstacle à la mise en œuvre de certains montages, dans la mesure notamment où :

  • le contrat de concession était exclu dans les domaines où le service public concerné ne pouvait être délégué, comme les services régaliens (police, justice, défense), ou dans les secteurs qui ne permettaient pas de tirer des recettes de l’exploitation des ouvrages, comme en matière de santé publique ou d’éducation ;

  • le marché public ne constituait pas une solution satisfaisante pour réaliser des ouvrages coûteux en période de fortes contraintes budgétaires compte tenu de l’interdiction de paiement différé dans les marchés publics ;

  • à la suite, notamment, des affaires de corruption lors de la passation des marchés de rénovation des lycées d’Ile-de-France entre 1989 et 1995, les Marchés d’entreprise de travaux publics (METP) qui permettaient de confier à une entreprise la réalisation d’un ouvrage et son exploitation sur une longue durée, en étalant le paiement de la construction sur toute la durée du contrat, ont été prohibés en raison juridiquement de l’interdiction des paiements différés.

Les PPP ont donc permis d’introduire un nouvel outil pour pallier la disparition des METP.

Le contrat de partenariat créé en 2004 est venu élargir le champ d’application des PPP. Cet outil contractuel n’est pas limité à certains secteurs spécifiques, mais peut être utilisé pour la réalisation de projets variés (éclairage public, infrastructures culturelles ou sportives, infrastructures de télécommunications, contrat de performance énergétique...). Il est d’ailleurs probablement à terme appelé à prendre le relais des PPP sectoriels.

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MOTS-CLÉS

Loi Sociétéde projet

VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c90


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2. Conditions de recours aux contrats de partenariat

2.1 Conditions de fond

Le recours au contrat de partenariat impose que l’une des trois conditions suivantes soit satisfaite :

  • soit le projet présente un certain degré de complexité ;

  • soit le projet présente un caractère d’urgence ;

  • soit encore le contrat de partenariat présente un bilan avantages/inconvénients plus favorable que ceux des autres contrats de la commande publique.

  • Complexité

    La première hypothèse pour recourir au contrat de partenariat résulte du fait que la personne publique ne soit pas en mesure de définir seule à l’avance les moyens techniques répondant à ses besoins, ou d'établir le montage financier ou juridique du projet, et ce, en raison de sa complexité. La condition de complexité doit s’apprécier de manière objective en raison des caractéristiques mêmes du projet, mais aussi de manière relative, au regard notamment des moyens dont dispose la collectivité.

  • Urgence

    La deuxième hypothèse résulte de l’urgence à réaliser le projet, compte tenu du retard à rattraper préjudiciable à l'intérêt général affectant la réalisation d'équipements collectifs, ou l'exercice d'une mission de service public, ou afin de faire face à une situation imprévisible. La condition d’urgence s’apprécie objectivement et est admise quelles qu’en soient les causes. La jurisprudence a ainsi précisé que l’urgence était remplie, même lorsqu’il s’agit de rattraper un retard imputable à la personne publique.

  • Bilan avantages/inconvénients

    Cette troisième hypothèse (dénommée également critère de l’efficience économique) a été introduite par la loi du 28 juillet 2008. Elle consiste à permettre de recourir au contrat de partenariat lorsque, compte tenu soit des caractéristiques du projet, soit des exigences du service public dont la personne publique est chargée, soit des insuffisances et difficultés observées dans la réalisation de projets comparables, le recours à un tel contrat présente un bilan entre les avantages et les inconvénients plus favorable que ceux d'autres contrats de la commande publique. Toutefois, le fait que le contrat de partenariat permette un paiement différé des travaux ne peut à lui...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BLOCH (B.M.) -   Marchés de travaux hors de l'Union européenne  -  [C 76] (2013).

  • (2) - BLOCH (B.M.) -   Marchés de travaux  -  [C 70] (2012).

  • (3) - BLOCH (B.M.) -   Marchés de travaux – Concession de travaux publics – Procédures et contenu  -  [C 71] (2012).

  • (4) - BLOCH (B.M.) -   Marchés de travaux – Exécution des marchés publics – Contentieux et responsabilités  -  [C 72] (2012).

  • (5) - DEYSINE (A.) -   Contrats internationaux – Stratégies et clauses essentielles  -  [AG 1 441] (2012).

  • (6) - DEVALAN (P.) -   Financement de projets d'innovation  -  [AG 470] (2013).

  • ...

1 Réglementation

Ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat (version consolidée au 30 septembre 2011) NOR : ECOX0400035R.

Décret n° 2009-243 du 2 mars 2009 relatif à la procédure de passation et à certaines modalités d'exécution des contrats de partenariat passés par l'État et ses établissements publics ainsi que les personnes mentionnées aux articles 19 et 25 de l'ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 (version consolidée au 1er janvier 2012) NOR : ECEM0827415D.

Décret n° 2012-1093 du 27 septembre 2012 complétant les dispositions relatives à la passation de certains contrats publics NOR : BUDB1206967D.

Code général des collectivités territoriales (voir le site LégiFrance).

Circulaire du 9 mai 2012 relative aux contrats de partenariat à l’attention des collectivités territoriales NOR : EFIT1206010C.

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2 Sites Internet

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