Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Le concept de bioraffinerie est ici explicité avec ses trois éléments constitutifs : le fractionnement, l'extraction et la fonctionnalisation. Les bioraffineries de plantes de grandes cultures ainsi que celles du bois sont décrites. L’origine biologique des matières premières permet une forte contribution des biotechnologies, qui est abordée. L’intégration en lien avec des approches sectorielles (fruits et légumes, produits carnés) est présentée. La vigilance à accorder aux ressources amont est soulignée. Enfin, les bioraffineries environnementales permettant de dépasser la simple gestion des effluents : l’économie circulaire et l’insertion dans l’écologie agroindustrielle seront introduites.
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Paul COLONNA : Directeur de recherche Institut national de la recherche agronomique (INRA), Paris, France
INTRODUCTION
Hormis pour les fruits et les fleurs qui sont consommables sans aucune transformation, le passage des biomasses agricoles et forestières à des produits d’intérêt [CHV 600] a mené à la constitution d’un secteur des transformations, couvrant les finalités alimentaires, puis chimiques et énergétiques. Les sources de biomasse correspondent à toute source de matière organique carbonée produite par des organismes vivants ou par leur décomposition. Cette biomasse est formée essentiellement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, et à un moindre degré d’azote, provenant de divers types de ressources [CHV 600] :
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les produits d’origine agricole, subdivisés d’une part entre les cultures traditionnelles de plantes annuelles (céréales, oléagineux) recherchées principalement pour leurs parties nobles (grains, graines et tubercules), et d’autre part les cultures dédiées à la bioraffinerie lignocellulosique (Miscanthus, panic érigé, etc.), ainsi que les résidus de cultures (pailles, tiges, feuilles) et d’élevages ;
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les produits d’origine forestière : bûches, granulés, plaquettes et résidus de l’exploitation forestière ou de cultures sylvicoles spécifiques (taillis à courte ou à très courte rotation de peuplier et d’eucalyptus) ;
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les produits d’origine aquatique : algues, résidus de la pêche et de la pisciculture ;
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les coproduits et effluents des industries de transformation des matières biologiques : scieries, papeteries, industries agroalimentaires, élevages industriels ;
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les autres déchets organiques : déchets urbains, boues issues des stations d’épuration, ordures ménagères, déchets verts provenant de parcs et jardins.
L’obtention de la fonctionnalité recherchée dans la matière première ou dans une fraction de cette dernière est évidemment l’un des déterminants du choix de l’ensemble biomasse-procédé-produit. Deux logiques coexistent ; la préservation de la fonctionnalité présente initialement et la création de la fonctionnalité par le procédé à partir d’une fraction donnée.
L’objectif de cet article est d’identifier les logiques qui sous-tendent la création et le fonctionnement des bioraffineries, dans le nexus ressources biologiques – bioraffineries – produits biosourcés pour les secteurs forestiers, végétaux, animaux et leurs déchets. Les technologies mises en œuvre sont positionnées dans des schémas intégrés en lien avec les territoires. Enfin les bioraffineries environnementales permettent de boucler les cycles de la matière organique et d’apporter ainsi la circularité dans la bioéconomie. L’évaluation de la durabilité est abordée en soulignant les spécificités dues aux technologies et aux produits.
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4. Bioraffineries environnementales
Les bioraffineries environnementales (figure 6) sont caractérisées par :
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la focalisation sur des fractions végétales non consommables en alimentation humaine ou animale, ou de faible valeur alimentaire. Elles permettent de réaliser un traitement de la pollution potentielle ;
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la simplification des technologies amont à des broyages simples des résidus agricoles ou agroindustriels, voire de cultures énergétiques dédiées dans certains pays ;
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la présence d’un compartiment principal impliquant une action biotechnologique, assimilable à un bioréacteur.
La première famille de bioraffineries environnementales recouvre la méthanisation [BIO 5 100]. Celle-ci peut avoir deux objectifs principaux : le traitement d’effluents [J 3 943] en éliminant l’essentiel de la pollution organique et la production d’énergie.
L’originalité est le rôle joué par une communauté microbienne très diverse avec des bactéries acétogènes, homoacétogènes et sulfato-réductrices ainsi que des micro-organismes anaérobies stricts appartenant au domaine des Archaea (ou archées) ...
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Bioraffineries environnementales
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - ANASTAS (P.T.), WARNER (J.C.) - Green chemistry theory and practice. - Oxford University Press, Oxford, 135 p. (1998).
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(3) - RUMPOLD (B.A), SCHLÜTER (O.K.) - Potential and challenges of insects as an innovative source for food and feed production. - Innovative Food Science and Emerging Technologies 17 (2013) 1-11 (2013).
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(4) - BEREZINA (N.) - Insects : novel source of lipids for a fan of applications, - Oilseeds and fats, crops and Lipids, 24, D402 (2017).
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(5) - BERNET (N.), BUFFIÈRE (P.) - Caractérisation de la mise en œuvre de la méthanisation. - In : La méthanisation, 3e édition. Lavoisier, Tec&Doc, Paris, 39-68 (2015).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Base de données ADEME concernant l’analyse du cycle de vie (ACV) https://www.ademe.fr/expertises/consommer-autrement/passer-a-laction/dossier/lanalyse-cycle-vie/quest-lacv
HAUT DE PAGE
Plant Based Summit (PBS) https://www.iar-pole.com/evenements/
World Bio Markets www.worldbiomarkets.com
HAUT DE PAGEAnalyse cycle de vie
ISO 14040 (2006), Management environnemental – Analyse du cycle de vie – principe et cadre, International Organization for Standardization, 2006.
ISO 14044 (2006), Management environnemental – Analyse du cycle de vie – exigences et lignes...
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