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EnglishRÉSUMÉ
La sortie progressive des plantes médicinales du monopole pharmaceutique français a offert la possibilité à des professionnels de commercialiser des compléments alimentaires à base de plantes. Afin de garantir la sécurité des consommateurs, la réglementation française s’est étoffée en publiant au journal officiel l’arrêté du 24 juin 2014 établissant la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi, texte entré en vigueur le 1er janvier 2015. Dans cet article, un état des lieux de la profession, des marchés et des réglementations en vigueur est exposé et des notions essentielles de botanique sont abordées.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Xavier FERNANDEZ : Docteur en sciences, HDR - Professeur des universités - Directeur du Master 2 professionnel chimie formulation, analyse et qualité (FOQUAL) Institut de chimie de Nice, Université de Nice-Sophia Antipolis, UMR CNRS 7272, Nice, France
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Mélissa Clément cHAMI : Doctorante en sciences Institut de chimie de Nice, Université de Nice-Sophia Antipolis, UMR CNRS 7272, Nice, France - Ingénieur chimiste, Botanicert, Grasse, France
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Loïc LOFFREDO : Master 2 professionnel chimie formulation, analyse et qualité (FOQUAL), Université Nice-Sophia Antipolis, France - Directeur technique, Botanicert, Grasse, France
INTRODUCTION
L’industrie agroalimentaire a connu une évolution sans précédent au cours du siècle dernier via la mise sur le marché d’un nombre croissant de produits raffinés. Dépourvus de nutriments naturellement présents dans les aliments bruts de départs, ces produits transformés de grande consommation ont engendré de nombreux cas de déséquilibres alimentaires. Citons par exemple, le sel, qui une fois raffiné ne contient plus de minéraux tels que le magnésium ou le calcium, ou les céréales, qui privées de leur enveloppe et de leur germe perdent leur apport naturel en fibres, vitamine B ou encore vitamine E.
C’est dans ce contexte, qu’un nouveau produit a émergé sur le marché : le complément alimentaire.
Selon le décret n° 2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires, on entend par compléments alimentaires « les denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles, les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité ».
Cette définition élargit clairement l’usage du complément alimentaire, passant d’une denrée censée supplémenter des carences nutritionnelles à un produit pouvant avoir des effets physiologiques, rendant floue pour le consommateur la frontière entre aliment et médicament. C’est pourquoi la législation se devait d’encadrer au plus près ce nouveau produit, tant au niveau des indications d’usage destinées aux consommateurs qu’aux précautions particulières à prendre par les fabricants, notamment dans le cas d’emploi de plantes décrites dans l’arrêté du 24 juin 2014 établissant la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi.
En plus, d’établir un état des lieux socio-économique du secteur du complément alimentaire à base de plantes, cet article détaille les différents aspects réglementaires auxquels doit satisfaire cette denrée. Aussi, les référentiels à la disposition des professionnels du domaine y sont discutés et des notions de botanique essentielles à la mise en place d’un contrôle qualité pertinent sont exposées.
Un glossaire des éléments utilisés et un tableau de sigles sont présentés en fin d’article.
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4. Réglementation du complément alimentaire à base de plantes
La législation du complément alimentaire était jusqu’en 2002 rattachée aux réglementations régissant les aliments. Ce n’est qu’avec la directive 2002/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 10 juin 2002 qu’un cadre légal a été défini en donnant à cette denrée une définition, une liste d’ingrédients autorisés à entrer dans sa composition et des indications quant à son étiquetage.
La directive européenne 2002/46/CE a été transposée au droit français par le décret n° 2006-352 du 20 mars 2006 (modifié par le décret n° 2011-329 du 25 mars 2011). Ce texte fondateur a permis d’encadrer au niveau national la fabrication et la commercialisation de ce nouveau produit.
4.1 Principe de reconnaissance mutuelle
La liste des ingrédients autorisés à entrer dans la composition des compléments alimentaires est fixée par le décret n° 2006-352 du 20 mars 2006 et représentée par les trois catégories suivantes : les vitamines, les minéraux et les plantes ou préparations à base de plantes. Ce décret détaille précisément chacune de ces catégories.
Cependant, au travers de l’article 16 de ce décret, le principe de reconnaissance mutuelle entre pays membres de l’Union européenne ou de l’espace économique européen est possible. Ainsi, si un ingrédient non cité dans le décret n° 2006-352 du 20 mars 2006 est légalement commercialisé dans un pays de l’UE, alors il peut aussi l’être sur le territoire français.
HAUT DE PAGE4.2 Étiquetage
On entend par étiquetage « les mentions, indications, marques de fabrique ou de commerce, images ou signes se rapportant à une denrée alimentaire et figurant sur tout emballage, document, écriteau, étiquette, bague ou collerette accompagnant ou se référant à cette denrée alimentaire » selon l’article R.112-1 du Code de la consommation. Dans le but de pouvoir guider au mieux le consommateur, l’étiquetage des compléments alimentaires est encadré par le décret n° 2006-352 du 20 mars 2006 (transposition de la directive 2002/46/CE du Parlement européen et du Conseil...
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Réglementation du complément alimentaire à base de plantes
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DUPIN (H.), CUQ (J.-L.), MALEWIAK (M-I.), LEYNAUD-ROUAUD (C.), BERTHIER (A-M.) - Alimentation et nutrition humaines. - ESF Éditeur (1992).
-
(2) - FLEURENTIN (J.), PELT (J-M.), MAZARS (G.) - Des sources du savoir aux médi-caments du futur. - IRD Éditions, Société française d’ethnopharmacologie (2002).
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(3) - HARDY (K.), BUCKLEY (S.), COLLINS (M.J.), ESTALRRICH (A.), BROTHWELL (D.), -COPELAND (L.), GARCIA-TABERNERO (A.), GARCIA-VARGAS (S.), De La RASILLA (M.), LALUEZA-FOX (C.), HUGUET (R.), BASTIR (M.), SANTAMARIA (D.), MADELLA (M.), WILSON (J.), CORTES (A.F.), ROSA (A.) - Neanderthal medics ? Evidence for food, cooking, and medicinal plants entrapped in dental cal-culus. - Naturwissenschaften, 99(8), p. 617-626 (2012).
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(4) - IRISSOU (L.) - La pharmacie à Montpellier avant les statuts de 1572. - Revue d’histoire de la pharmacie, 22(86), p. 265-305 (1934).
-
(5) - CHEMIN (L.-M.) - L’évolution du rôle du pharmacien en tant qu’acteur de santé. - Pharmaceutical sciences (2014).
- ...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Le Flacon : site dédié à la composition des produits cosmétiques http://leflacon.free.fr/ (page consultée le 23 novembre 2015)
OHA : Ontario Herbalists Association https://ontarioherbalists.ca/
Plan de formation des herboristes membres de l’OHA http://www.herbalists.on.ca/professional-ed-standards/ (page consultée le 25 novembre 2015)
NIMH : The National Institute of Medical Herbalists http://www.nimh.org.uk
Plan de formation des herboristes membres de NIMH https://ontarioherbalists.ca/herbalism/herbal-education/ (page consultée le 25 novembre 2015)
Faculté de pharmacie de Strasbourg http://pharmacie.unistra.fr
Plan de formation parcours officine http://pharmacie.unistra.fr/uploads/media/Livret_pedagogique_ 2014-2015_Version_finale.pdf (page consultée le...
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