Xavier FERNANDEZ
Docteur en sciences, HDR, professeur des universités - Groupe Métabolome et Valorisation de la Biodiversité végétale, institut de chimie de Nice, UMR CNRS 7272, Université Côte d’Azur, Nice, France
A ce jour, le marché des cosmétiques est marqué par une hausse de la demande de produits naturels actifs, d’où l’intérêt pour les plantes, source de composés de structures chimiques aux multiples activités biologiques. Découvrez les différentes étapes de développement d’un ingrédient actif cosmétique naturel.
La chute de cheveux est l’une des principales problématiques liées au cheveu, et les causes sont multiples. Mais quels sont les principaux types d’actifs capillaires, naturels ou synthétiques, leurs modes de fonctionnement, et les différentes méthodes scientifiques permettant de valider leurs activités ?
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Les consommateurs, avertis des effets néfastes de la pollution de l'air sur la peau, orientent de plus en plus leur choix vers des cosmétiques revendiquant une activité anti-pollution. Mais quels sont les polluants atmosphériques auxquels nous sommes exposés ?
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Les lancements de produits cosmétiques censés protéger la peau des effets néfastes de la pollution atmosphérique sont de plus en plus nombreux. Mais comment évaluer l’activité anti-pollution d’un actif ?
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Apprenez comment l'arrivée des ingrédients de synthèse a bouleversé le monde de la parfumerie fine, en conduisant à de nombreuses innovations olfactives. La parfumerie fonctionnelle, destinée aux produits cosmétiques, détergents et autres produits d’usage, a également été impactée.
L’exposition quotidienne à la lumière bleue est reconnue comme un facteur responsable du vieillissement prématuré de la peau. Des méthodes scientifiques ont été mises au point pour valider l’efficacité d’actifs naturels ou synthétiques anti-lumière bleue incorporés dans les cosmétiques.
Un composé odorant présent dans une matrice étudiée est caractérisé par sa concentration, sa note olfactive et son seuil de perception. Les techniques de chromatographie en phase gazeuse classique permettent d’identifier et de quantifier un composé. Elles ne peuvent cependant pas caractériser son impact olfactif et son seuil de perception. Coupler la chromatographie en phase gazeuse et l’olfactométrie (GC/O) ouvre une voie intéressante. Dans cette technique, le nez humain est utilisé comme détecteur sensoriel, en complément d’une détection physique classique. Le couplage GC/O permet ainsi de mettre en évidence les composés aromatisants caractéristiques d'un aliment, d'un environnement, ou pour détecter et identifier les composés responsables d'une mauvaise odeur.
L’analyse précise des arômes reste encore délicate et difficile, malgré les progrès considérables apportés ces dernières années en terme de chimie analytique. En effet, la caractérisation des arômes d’un aliment se déroule en plusieurs étapes et la complexité de la composition chimique des extraits aromatisants n’aide pas à la tâche. Après un bref rappel de généralités (qu’est-ce qu’un arôme, pourquoi l’analyser, etc), cet article reprend en détail le déroulé de ces opérations, depuis l’extraction des composés, jusqu’au traitement des résultats. Les techniques utilisées lors de cette analyse sont également détaillées dans cet article et leurs avantages et inconvénients communiqués.
Afin de garantir la sécurité des consommateurs, la réglementation française s’est étoffée en publiant au journal officiel l’arrêté du 24 juin 2014, entré en vigueur le 1er janvier 2015, établissant la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi. Dans cet article, des notions essentielles de botanique sont abordées et une étude comparative des différents référentiels et outils analytiques, permettant de satisfaire à l’arrêté cité est détaillée.
La sortie progressive des plantes médicinales du monopole pharmaceutique français a offert la possibilité à des professionnels de commercialiser des compléments alimentaires à base de plantes. Afin de garantir la sécurité des consommateurs, la réglementation française s’est étoffée en publiant au journal officiel l’arrêté du 24 juin 2014 établissant la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi, texte entré en vigueur le 1er janvier 2015. Dans cet article, un état des lieux de la profession, des marchés et des réglementations en vigueur est exposé et des notions essentielles de botanique sont abordées.
Les cosmétiques dépigmentant, ou à effet blanchissant, sont de plus en plus utilisés à travers le monde en vue d'obtenir une teinte de peau plus claire. Cependant des études récentes ont démontré les effets néfastes de certains actifs (hydroquinone, corticoïdes, dérivés mercuriens) pour la santé humaine avec, par exemple, le développement de complications cutanées ou des lésions du visage. Cet article a pour objectif de faire le point sur la réglementation des cosmétiques dépigmentant en lien avec les effets néfastes du blanchiment, d'aborder les différentes méthodes permettant de déterminer l'activité blanchissante ainsi que de présenter les actifs d'origines synthétique et naturelle. L'activité des ingrédients naturels est mise en relation avec leur composition chimique.
Les produits cosmétiques sont de plus en plus riches en actifs innovants et performants. En parallèle, les exigences du contrôle qualité de ces produits obligent à savoir détecter et quantifier ces composés dans les matrices. De plus, les évolutions réglementaires imposent des concentrations maximales pour certains composés. Cet article a donc pour objectif de présenter les exigences quant à la détection et au dosage de certains composés dans les produits cosmétiques , les méthodes d'extraction et de préparation d'échantillons ainsi que les méthodes analytiques à disposition pour la quantification des molécules ainsi isolées.
Les eaux florales et les hydrolats sont des extraits naturels de plus en plus utilisés par les industriels de la cosmétique, de la parfumerie, de l'agroalimentaire, des compléments alimentaires et de la phytothérapie, ainsi que par le grand public. Ils sont néanmoins bien moins connus que les huiles essentielles qui sont obtenues par les mêmes procédés d'extraction. Cet article a pour objectif de présenter les particularités de ces extraits naturels à travers les matières premières végétales utilisées, les méthodes d'extraction et plus particulièrement les plus modernes, leur composition chimique ainsi que les problèmes associés à leur conservation. Les principaux hydrolats et eaux florales consommés sont présentés avec quelques informations botaniques, les données physico-chimiques, les constituants majoritaires et les principales applications.
Dans l'Antiquité, le parfum jouait un rôle essentiel dans la vie religieuse, les funérailles et dans la vie profane, tant pour la séduction que pour les vertus thérapeutiques. Les parfums antiques étaient bien différents de nos parfums modernes (parfumerie alcoolique). Ils étaient réalisés par extraction de matières premières odorantes (plantes à parfum, fleurs, racines, gommes résines, épices...) par des huiles végétales (ben, sésame, raifort, amande, olive). Plusieurs études traitent de la composition des parfums de l'Antiquité. Récemment, sur les sites de Délos (Grèce), Paestum, Herculanum et Pompéi (Italie), chimistes et archéologues ont étudié les matières premières et procédés utilisés ainsi que sur la composition chimique de ces parfums et leurs caractéristiques olfactives.
La conservation des produits cosmétiques contre l'oxydation est une nécessité. La présence d'antioxydants naturels ou synthétiques est indispensable pour protéger les produits de la chaleur, de l'oxydation de l'air, ou encore de la photooxydation. Les produits les plus touchés sont ceux contenant des matières premières à chaînes aliphatiques insaturées telles que les huiles, beurres ou cires naturelles. Les phénomènes oxydatifs étant bien connus, de nombreuses méthodes permettent de tester l'activité antioxydante de molécules ou mélanges de molécules afin de définir leur potentiel protecteur dans un produit cosmétique. Les paramètres concernant l'environnement du produit fini conditionné et stocké ont également leur importance pour potentialiser sa protection.
Les fabricants de cosmétiques sont tenus de garantir la conservation des produits qu’ils mettent sur le marché. L’introduction de conservateurs permet ainsi de protéger les produits cosmétiques des contaminations microbiennes, auxquelles ils sont exposés lors de la production, mais aussi ensuite lors de leur utilisation. L’interdiction des parabènes en cosmétique a accru l’intérêt pour les conservateurs d’origine naturelle, qui pour autant soulèvent parfois certains problèmes. Reste qu’il est également possible de repenser la fabrication des produits cosmétiques pour l’orienter vers une approche plus écologique en adaptant les paramètres de formulation, de packaging et de conditionnement.
L'analyse des mélanges complexes (échantillons environnementaux, produits pétroliers, extraits naturels) en chromatographie en phase gazeuse s’avère très délicate pour l'analyste. En effet, la chromatographie gazeuse (GC) sur colonnes capillaires n’apporte pas toujours de solutions. Les techniques de chromatographie à deux dimensions consistent à séparer les analytes sur deux colonnes de nature différente montées en série. En une seule analyse, il est alors possible d'atteindre un fort pouvoir de séparation. Ces techniques se divisent en deux grandes familles, qui sont souvent opposées à tort, alors qu’elles sont complémentaires, la GC par prélèvement au cœur (GC-GC) et la GC bidimensionnelle intégrale (GCxGC).