Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Cet article traite des méthodes de détection, parfois de quantification, des micro-organismes présents dans des échantillons environnementaux, qui sont plus rapides que les méthodes conventionnelles par culture. Il distingue les méthodes rapides de microbiologie qui utilisent les propriétés de la croissance microbienne des méthodes alternatives de microbiologie qui recherchent des composants ou le matériel génétique des cellules microbiennes. Utilisables et automatisables pour de nombreux environnements industriels et médicaux, ces méthodes rapides offrent des résultats plus sensibles, plus précis, plus reproductibles, pour étudier la flore microbienne viable, cultivable ou non cultivable.
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Fabien SQUINAZI : Médecin biologiste, président de la Commission spécialisée « Risques liés à l’environnement » - Haut Conseil de la santé publique, France
INTRODUCTION
Dans la plupart des domaines d’activité concernés par la contamination microbiologique de l’environnement (pharmaceutique, agro-alimentaire, autres industries et secteur de la santé), le mesurage de la contamination de l’air, des surfaces et de l’eau est réalisé par un comptage de colonies sur gélose, ou de plages virales en culture cellulaire, après collecte des micro-organismes (par impaction pour l’air, par contact pour les surfaces, et par prélèvement d’eau). Le résultat est donné en UFC (unités formant colonies) ou UFP (unités formant des plages de lyse cellulaire), par mètre cube d’air, par centimètre carré de surface, ou par millilitre ou litre d’eau.
Les critères de classification des micro-organismes isolés correspondent à des aspects morphologiques ou à des caractéristiques chimiques (coloration, métabolisme, résistance à certains antimicrobiens, etc.). Le résultat est ainsi obtenu, dans le meilleur des cas, en 24 à 48 h, mais il peut prendre jusqu’à plusieurs jours, voire semaines, pour des micro-organismes à culture lente. De plus, il a été suggéré que seulement 1 à 2 % de toutes les bactéries environnementales sont cultivables sur des milieux de culture.
Depuis les années 1980, l’essor de nouvelles méthodes d’analyse microbiologique, et la mise à disposition progressive de ces méthodes dans les laboratoires de microbiologie environnementale, ou sur site, ont introduit de nouveaux critères d’identification microbienne. Ces nouvelles méthodes, de par leur nature, sont généralement associées à des résultats plus sensibles, plus précis, plus reproductibles, tout en étant capables de confirmer, ou d’infirmer, une contamination microbienne très rapidement. Cela permet une mise en place rapide et adaptée des mesures de protection efficaces, ou de désinfection le cas échéant.
Parmi ces nouvelles méthodes, il est classique de distinguer les méthodes rapides de microbiologie (méthodes ou instruments permettant d’obtenir une détection rapide, en comparaison avec les méthodes traditionnelles, mais nécessitant une croissance des micro-organismes), et les méthodes alternatives de microbiologie qui, outre leur rapidité, ne nécessitent pas la multiplication des micro-organismes. La classification des méthodes rapides et alternatives dépend généralement de leur technologie, c’est-à-dire la croissance du micro-organisme, sa viabilité, la présence/absence de composés cellulaires, la reconnaissance et la lecture de l’acide nucléique. Elles peuvent fournir des résultats qualitatifs (présence ou absence de contamination microbienne), quantitatifs (résultats numériques donnant le nombre de micro-organismes présents) et discriminatifs (identification de l’espèce microbienne présente).
L’utilisation de ces nouvelles méthodes, en complément d’une analyse par culture, permet de surpasser les limitations des méthodes traditionnelles d’identification microbienne, telles que la détection de bactéries non cultivables, les délais inhérents à la mise en culture de micro-organismes pour obtenir un résultat, la subjectivité lors des comptages de colonies ou même l’interprétation des colorations (par exemple, méthode de Gram) .
L’objet de cet article est de décrire et de situer la place de ces nouvelles méthodes d’analyse microbiologique dans le cadre des environnements microbiens de différents secteurs d’activité. Il apporte un complément au premier volet [P 3 355] des méthodes traditionnelles d’analyses microbiologiques de l’environnement (air, surfaces, eau).
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3. Conclusion
La mise en culture des échantillons environnementaux (air, surfaces, eau) reste aujourd’hui la méthode standard et classique, qui permet un contrôle biologique de la contamination par des micro-organismes cultivables uniquement.
Un large panel de nouvelles technologies est aujourd’hui abordable par les laboratoires de microbiologie environnementale. Les méthodes rapides, nécessitant une étape de culture, et alternatives, analysant directement l’échantillon, fournissent des résultats de tests plus sensibles, plus précis, et plus reproductibles pour les micro-organismes viables (cultivables ou non cultivables).
Ces méthodes permettent, en cas de besoin, de compléter les informations de quantification et d’identification des micro-organismes, ainsi que d’augmenter les champs de recherche, en s’intéressant à l’ensemble de la communauté microbienne, viable, non viable et non cultivable. Certaines de ces méthodes peuvent en plus être complètement automatisées, ce qui permet à la fois une augmentation du débit, une utilisation continue, et une reproductibilité sans faille réduisant la variabilité des processus de contrôle.
La plupart des méthodes présentées dans cet article, notamment celles liées à la détection de bioaérosols en temps réel, utilisent des propriétés physiques ou chimiques pour déduire la nature biologique des particules détectées. Toutes ces méthodes appliquent des hypothèses analytiques clés qui doivent être comprises, remises en question, et adaptées, pour maximiser l’information souhaitée, et optimiser l’interprétation des résultats obtenus.
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BIBLIOGRAPHIE
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(2) - HADLEY (W.K.), SENYK (G.) - Early detection of microbial metabolism and growth by measurement of electrical impedance. - In Microbiology, American Society for Microbiology, Washington, DC, p. 12-21 (1975).
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(3) - PETAT (E.), PINON (G.) - Implantation d’une méthode microbiologique alternative et polyvalente au laboratoire. - Exemple du BACTALERT 3D Association 3P https://www.a3p.org/implantation-dune- methode-microbiologique-alternative-et- polyvalente-au-laboratoire-exemple-du- bactalert-3d/
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(4) - GRAVET (A.), SOUILLARD (N.), -HABERMACHER (J.), MOSER (A.), -LOHMANN (C.), SCHMITT (F.), DELARBRE (J.-M.) - La culture et l’antibiogramme de mycobactéries sur automate VersaTREK. - Pathologie Biologie, 59(1), p. 32-38 (2011).
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(5) - KAUFMANN (R.), MULLER (P.), HAUSMANN (M.), CREMER (C.) - Imaging label-free intracellular structures by localization microscopy. - Micron.,...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Standard test method for Adenosine Triphosphate (ATP) Content of microorganisms in water - ASTM D4012-15 - 2015
-
Water quality -- Detection and quantification of Legionella spp. and/or Legionella pneumophila by concentration and genic amplification by quantitative polymerase chain reaction (qPCR) - ISO/TS 12869 - 2019
-
Qualité de l’eau – Détection et quantification des Legionella et/ou Legionella pneumophila par concentration et amplification génique par réaction de polymérisation en chaîne en temps réel (qPCR) - NF T90-471 - 2015
ANNEXES
1.1 Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs (liste non exhaustive)
BERTHOLD Technologies Bio-analyses, Thoiry 78770 (France) http://www.berthold.com
BIOMERIEUX Diagnostic microbiologique clinique ou industriel, Marcy l’Étoile 69280 (France) http://www.biomerieux.fr
BIOTEM Immunotechnologies, Apprieu 38140 (France) http://www.biotem.fr
SIGMA Aldrich Chimie SARL Réactifs chimiques et biochimiques, Saint Quentin Fallavier 38297 (France) http://sigmaaldrich.com
HAUT DE PAGE1.2 Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
Association Francophone d’Ecologie Microbienne (AFEM) https://www.premc.org
Société Française de Microbiologie SFM http://www.sfm-microbiologie.org
HAUT DE PAGECet article fait partie de l’offre
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