Présentation

Article

1 - PLACE DE LA VALIDATION DANS LE CYCLE DE VIE

2 - VOCABULAIRE DE LA VALIDATION

3 - ESTIMATION DE LA FIDÉLITÉ DE LA MÉTHODE

4 - ESTIMATION DE LA JUSTESSE DE LA MÉTHODE

5 - MÉTHODE DU PROFIL D'EXACTITUDE

6 - EXEMPLES D'INTERPRÉTATION ET COMPLÉMENTS

7 - CALCULS PRATIQUES DES CRITÈRES DE VALIDATION

8 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : P224 v2

Estimation de la justesse de la méthode
Validation des méthodes d'analyse quantitatives au moyen du profil d'exactitude

Auteur(s) : Max FEINBERG

Relu et validé le 23 mai 2023

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

RÉSUMÉ

Valider les méthodes est devenu une évidence pour les laboratoires d'analyse. C'est pourquoi ils ont maintenant acquis une expérience parfois conséquente dans ce domaine. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'existe pas de problèmes liés à la conduite même des études de validation. Cet article fait le point sur les divers problèmes rencontrés et propose une solution maintenant bien éprouvée, basée sur un outil statistique graphique simple d'interprétation : le profil d'exactitude. Les diverses étapes et les calculs nécessaires à sa construction sont décrits en détail et accompagnés d'une application sur tableur.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Max FEINBERG : Ingénieur agronome, Docteur d'État en chimie, - Consultant en chimiométrie

INTRODUCTION

Les analystes sont maintenant très au fait de la validation des méthodes et, depuis 10 ou 15 ans, ils ont acquis une bonne expérience dans ce domaine. Mais pourquoi – parmi toutes les préoccupations des analystes – la validation des méthodes a-t-elle pris une place aussi importante ? Pour l'expliquer, il faut rendre compte du développement de l'assurance qualité dans les laboratoires.

Les principes mêmes de l'assurance qualité sont bien connus et codifiés par des normes très générales, publiées par l'Organisation internationale de normalisation (ou International Organization for Standardisation, ISO). Elles insistent sur le fait que la qualité des produits ou des services fournis par une entreprise – comme des résultats d'analyse – a pour but de satisfaire les besoins d'un client. L'assurance de la qualité est tout ce qui peut individuellement ou collectivement influencer le résultat d'une analyse.

Conceptuellement, c'est l'ensemble des dispositions à prendre pour assurer que les résultats fournis seront de la qualité requise pour l'usage auquel l'utilisateur final les destine. Pratiquement, pour un laboratoire d'analyse et en fonction de son domaine d'activité, chaque responsable peut s'appuyer sur des référentiels qui fournissent des directives plus spécifiques pour organiser l'assurance qualité. Il existe trois référentiels principaux qui règlent aujourd'hui la vie des laboratoires d'analyse :

  1. La norme ISO/CEI 17025 qui débouche sur l'accréditation, c'est-à-dire la vérification de la compétence et l'aptitude d'un laboratoire à réaliser des analyses ; elle est très générale et intéresse de nombreux types de laboratoires ;

  2. Les bonnes pratiques de laboratoire (BPL) qui s'appliquent aux laboratoires qui participent au développement de toute molécule chimique nouvelle pouvant avoir des effets sur la santé humaine ou l'environnement, tels les médicaments, les pesticides etc. ; c'est une démarche obligatoire pour un laboratoire pharmaceutique ;

  3. La norme ISO 15189 qui complète le « Guide de bonne exécution des analyses » (GBEA) destiné spécifiquement aux laboratoires d'analyse de biologie médicale et qui précise comment peut se faire leur accréditation.

Tous ces textes affirment la nécessité de valider les méthodes mais sans expliquer comment le faire. C'est pourquoi, de nombreux guides, recommandations, normes sectorielles ou guidances ont été publiés pour aider les analystes dans ces études de validation. Malheureusement, ils présentent souvent des incohérences, tant dans le vocabulaire employé que dans les méthodes statistiques proposées et l'expérience montre que les procédures généralement proposées posent un problème lors de la prise de décision finale. Aussi, la question pratique de savoir comment valider une méthode reste-t-elle un sujet de débat.

Cet article est une proposition pour une approche universelle, plus cohérente et plus opérationnelle basée sur un outil unique : le profil d'exactitude. Elle ne s'applique qu'aux méthodes d'analyse quantitatives.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-p224


Cet article fait partie de l’offre

Qualité et sécurité au laboratoire

(129 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais English

4. Estimation de la justesse de la méthode

4.1 Modes d'expression de la justesse

Si l'on pose :

  • X la valeur de référence d'un échantillon (le paragraphe 4.2 explique comment elle peut être fixée) ;

  • Z la moyenne de mesurages répétés sur ce même échantillon,

la justesse peut s'exprimer de différentes façons. Les trois paramètres présentés ici, mesurent en réalité des défauts de justesse :

  • biais absolu :

    B=ZX
  • taux de recouvrement ou de récupération :

    R%=100×( Z X )
  • biais relatif :

    B%=100×( ZX X )

Ils sont à peu près équivalents. En particulier, si la valeur du biais absolu ou relatif est négative, cela signifie que la méthode sous-estime la valeur de référence, par contre si elle est positive elle la surestime. Pour le taux de recouvrement, la comparaison doit se faire par rapport à 100 %. Le taux de recouvrement est parlant, car il s'apparente à un facteur de correction qui mesure la proportion de ce qu'on a effectivement mesuré par rapport à ce qu'on aurait dû mesurer.

La difficulté pour évaluer la justesse tient aux problèmes rencontrés pour connaître la valeur de référence X. C'est même un problème si délicat que beaucoup d'analystes pensent que c'est souvent impossible.

Pour essayer d'y voir plus clair, il est intéressant de considérer comment la métrologie...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Qualité et sécurité au laboratoire

(129 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Estimation de la justesse de la méthode
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GOUPY (J.) -   La méthode des plans d'expériences.  -  Dunod, Paris, France (1988).

  • (2) - JCGM 100:2008 (Joint Committee for Guides in Metrology) -   Évaluation des données de mesure – Guide pour l'expression de l'incertitude de mesure (GUM).  -  (2008). Peut être téléchargé sur le site http://www.bipm.org

  • (3) - COMMISSION EUROPÉENNE -   Décision de la commission du 12 août 2002 portant modalités d'application de la directive 96/23/CE du Conseil en ce qui concerne les performances des méthodes d'analyse et l'interprétation des résultats (2002/657/CE).  -  Journal des Commissions européennes. Téléchargeable sur le site : http://www.eur-lex.europa.eu/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi!celexapi!prod!CELEXnumdoc≶=EN=32002D0657⊧=guichett

  • (4) - WALD (A.), WOLFOWITZ (J.) -   Tolerance limits for a normal distribution.  -  Annals of Mathematical Statistics, 17, p. 208-215 (1946).

  • (5) - JCGM 200:2012 (Joint Committee for Guides in Metrology) -   Vocabulaire international de métrologie – Concepts fondamentaux et généraux...

1 Outils logiciels

Il existe peu de logiciels purement dédiés à la validation des méthodes. La Société Arlenda ( http://www.arlenda.com/) en a développé un sous le nom de « e-noval® ». Il utilise le profil d'exactitude et produit un rapport certifié. Son originalité consiste à fonctionner à travers Internet (Web-based solution) : l'utilisateur copie les données dans une interface Internet, elles sont expédiées et il reçoit le rapport ; il n'a pas à installer de logiciel et bénéficie toujours de la dernière version.

HAUT DE PAGE

2 Sites Internet

AOAC (Association of Official Analytical Chemists) : initialement américaine cette association d'analystes est devenue internationale. Outre un rôle de normalisateur, elle réalise des validations de méthodes selon divers protocoles http://www.aoac.org/

EURACHEM, réseau d'organisations européennes dont l'objectif est de mettre en place un forum sur la traçabilité des mesures chimiques et la promotion des bonnes pratiques de qualité http://www.eurachem.org/

International Conference On Harmonization of Technical Requirements for Registration of Pharmaceuticals for Human Use (ICH) : ce groupe de travail est propre aux industries du médicament. Les aspects techniques de la validation des procédures analytiques sont...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Qualité et sécurité au laboratoire

(129 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS