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Article

1 - IMAGES ET CONTRASTES

2 - RÉSOLUTION SPATIALE ET PROFONDEUR DE CHAMP

3 - PRÉPARATION D’ÉCHANTILLON

  • 3.1 - Matériaux métalliques
  • 3.2 - Matériaux non métalliques
  • 3.3 - Échantillons biologiques

4 - DÉVELOPPEMENTS EN MICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE À BALAYAGE

5 - APPLICATIONS

6 - CONCLUSION

7 - GLOSSAIRE

8 - SIGLES

Article de référence | Réf : P866 v3

Développements en microscopie électronique à balayage
Microscopie électronique à balayage - Images, applications et développements

Auteur(s) : François Brisset, Jacky Ruste

Date de publication : 10 oct. 2024

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RÉSUMÉ

La microscopie électronique à balayage est un outil puissant d'observation des surfaces. Les images de MEB peuvent être facilement associées à des microanalyses et cartographies élémentaires obtenues par spectrométrie des rayons X et diffraction des électrons, par exemple. Elles se prêtent facilement à la numérisation et au traitement des images. Cet article présente les différents contrastes observés en microscopie électronique à balayage. La formation des images et les sources de contrastes sont explicitées. De nouveaux domaines d'application liés à de nouveaux développements apparaissent avec cette technologie.

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Auteur(s)

  • François Brisset : Ingénieur de recherche CNRS - Université Paris Saclay/CNRS, ICMMO, Orsay

  • Jacky Ruste : Précédemment ingénieur sénior à EDF Les Renardières, Moret-sur-Loing

INTRODUCTION

Les principes et les équipements de la microscopie électronique à balayage font l’objet de l’article [P 865].

Dans ce deuxième article, sont présentés la formation des images, les sources de contrastes, les récents développements de l’instrument et les diverses applications.

Comme la source principale du contraste résulte de la grande variation de l’intensité de l’émission électronique secondaire en fonction de l’angle d’incidence du faisceau primaire, l’image courante en électrons secondaires visualise le microrelief de l’échantillon. Avec un excellent pouvoir séparateur, souvent inférieur à 5 nm, et une grande profondeur de champ, elle permet d’observer finement la topographie de nombreux types de surfaces en génie des matériaux (ruptures, dépôts, surfaces corrodées, échantillons de microstructures révélées par une préparation appropriée, etc.), en génie des microcomposants électroniques et en biologie. Le détecteur Everhard-Thornley, ou détecteur à électrons secondaires, est utilisé dans ce cas.

Les images acquises par le microscope électronique à balayage, sous forme numérique, se prêtent très facilement au traitement et à l’analyse d’image.

De nombreuses observations complémentaires, fondées sur d’autres contrastes significatifs, sont réalisables sur certains types d’échantillons, avec un pouvoir séparateur moindre :

  • imagerie de contraste chimique, de contraste cristallin, de contraste magnétique, sur des échantillons quasi-plans de nombreux matériaux solides, à l’aide d’un détecteur à électrons rétrodiffusés (BSE) ;

  • imagerie de l’extrême surface des échantillons, à l’aide des détecteurs placés dans la colonne du microscope ( In-Lens) ;

  • imagerie en contraste de potentiel et en courant induit, pour les semi-conducteurs et les microcircuits ;

  • microanalyse élémentaire locale, par spectrométrie des rayons X (EDS), ou par repérage de traces élémentaires par cathodoluminescence ;

  • imagerie d’orientation cristalline, de texture, ou des joints de grains, à l’aide d’une caméra sensible à la diffraction des électrons rétrodiffusés (EBSD).

Depuis quelques années, de nouvelles générations d’instruments sont venues compléter les microscopes classiques :

  • soit en permettant de placer les échantillons observés dans un vide partiel peu élevé (microscopes à pression contrôlée et microscopes à chambre environnementale), ce qui a permis d’étendre les possibilités d’observation aux matériaux non conducteurs, à la matière « molle », aux échantillons hydratés, aux micro-organismes vivants, etc. ;

  • soit en permettant, à l’aide d’un faisceau ionique complémentaire, de pénétrer à l’intérieur de l’échantillon (microscopie électronique à balayage à double colonne MEB-FIB).

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-p866


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4. Développements en microscopie électronique à balayage

Depuis les années 2000, des progrès constants ont été accomplis dans la conception et la fabrication des microscopes électroniques à balayage :

  • pour améliorer la résolution spatiale :

    • en réduisant les aberrations des lentilles électroniques,

    • en améliorant le rendement des détecteurs,

    • en améliorant la brillance des canons à électrons ;

  • pour adapter son usage à l’industrie des composants électroniques et à une multitudes d’accessoires qui viennent se connecter au MEB : chambres « objet » appropriées équipées de beaucoup de ports d’entrée ;

  • pour l’optimisation du fonctionnement à basse et très basse tension ;

  • pour faciliter le pilotage par l’informatisation ;

  • pour intégrer, dès la conception la numérisation des images acquises.

  • pour l’utilisation automatique et méthodique de la diffraction des électrons rétrodiffusés (EBSD) ;

  • pour l’amélioration des observations des échantillons non conducteurs sans métallisation par la mise au point de :

    • microscopes électroniques à canon à émission de champ,

    • microscopes électroniques à pression contrôlée et à chambre « environnementale ».

Enfin, de nouvelles possibilités d’observation, d’usinage et d’analyse en profondeur (3D) ont été rendues possibles grâce aux nouveaux microscopes « double colonne » MEB-FIB (Focus Ion Beam).

4.1 4.1 Observation à basse tension

Traditionnellement, on utilise pour l’observation MEB des tensions relativement élevées (de l’ordre de 10 à 30 kV). Toutefois, il est désormais de plus en plus courant de s’orienter vers des tensions de plus en plus basses (1 kV, et même parfois moins). Et cela pour deux raisons :

  • pour une meilleure observation de l’extrême surface ;

  • pour limiter les effets de charge sur des échantillons isolants.

Selon le type de microscope, les performances sont très différentes.

  • Avec un microscope à filament de tungstène, les...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - CAZAUX (J.) -   From the physics of secondary electron emission to image contrasts in scanning electron microscopy.  -  Journal of Electron Microscopy, 61(5), p. 261-284 (2012).

  • (2) - DANILATOS (G.D.) -   A gazeous detector device for an environnemental SEM.  -  Micron and Microscopica Acta, 14, p. 307-319 (1983).

  • (3) - JACKA (M.), ZADRAZIL (M.), LOPOUR (F.) -   A differential pumped secondary electron detector for low-vacuum scanning electron microscopy.  -  Scanning, 25, p. 243-246 (2003).

  • (4) -   *  -  http://www.danilatos.com

  • (5) - MATHIEU (C.) -   The beam-gas and signal-gas interactions in the variable pressure scanning electron microscopy.  -  Scanning Microscopy, 13(1), p. 23-41 (1999).

  • (6) - AUVERT (G.), REPOUX (M.), RUSTE (J.) -   Une introduction au FIB.  -  In...

NORMES

  • Analyse par microfaisceau – microscopie électronique à balayage : - ISO TC202 -

1 Annuaire

HAUT DE PAGE

1.1 Organismes – Fédérations – Association (liste non exhaustive)

GNMEBA : Groupement National de Microscopie Électronique à Balayage et microAnalyses, Ouvrages du groupement disponibles chez EDP Sciences, collection GN-MEBA.

Sfmu : Société française des microscopies (plus spécifique à la microscopie électronique en transmission)

SFP : Société Française de Physique

EMAS : European Microbeam Analysis Society

CAZAC : groupe d’utilisateurs Zeiss

CMJ : groupe d’utilisateurs Jeol

GATE : groupe d’utilisateurs Gatan-EDAX

SEMPA : groupe d’utilisateurs FEI

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