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Claude BELLAIS : Ancien chef de section Méthodes de Renault SA
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L’outil de taillage est toujours caractérisé par deux grandes fonctions :
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la fonction de coupe pour opérer un enlèvement de matière ; le lecteur se reportera sur ce point à la théorie de la coupe commune à tous les outils dans l’article Matériaux pour outils de coupe dans ce traité ;
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la fonction de réalisation de dentures soit par reproduction directe, soit par génération. Dans ce dernier cas, les lois de mouvement de coupe sont intimement liées aux procédés cinématiques souvent complexes. Ce sera l’objet de cet article. Le lecteur pourra se reporter toutefois à l’article Taillage et rectification des engrenages : procédés consacré plus particulièrement aux machines.
C’est à partir d’un cahier des charges, ou tout au moins d’un plan de définition, que l’engrenagiste va prendre connaissance du produit à réaliser. Le coût global, le niveau de qualité, la quantité à produire par unité de temps, la fiabilité des matériels utilisés, etc., viendront compléter ces données. Comme on le verra dans les paragraphes suivants, la solution retenue sera précédée d’une recherche optimisant le produit lui-même et les moyens mis en œuvre pour le réaliser.
Les coûts de taillage sont généralement élevés. Néanmoins, ils ont pu être notablement réduits grâce aux gains de productivité obtenus lors des dernières décennies. Pour donner un ordre de grandeur, pour une production de grande série, la part outils coupants de taillage représente environ le quart de l’ensemble des dépenses outils coupants (affûtage inclus) affectés au groupe motopropulseur (moteur et boîte de vitesses). Sur les mêmes bases, pour une opération de taillage, la répartition du coût à l’opération est sensiblement la suivante :
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de 35 à 50 %, amortissements machine ;
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de 20 à 25 %, coûts outils coupants avec affûtage ;
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de 15 à 40 %, frais de main-d’œuvre ;
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de 8 à 10 %, frais divers dont les fluides, l’énergie, le loyer, l’entretien, etc.
Ce texte n’aborde que la partie traitant de l’outil de taillage dans sa fonction de coupe. Les caractéristiques de denture traitées dans ce texte ne le sont que dans le cadre de celle-ci. Le lecteur intéressé par un développement de la partie théorique des engrenages et par l’étude des procédés est vivement conseillé de se reporter aux articles Engrenages : éléments pratiques de définition, de dessin et de calcul [B 636] et Taillage et rectification des engrenages : procédés dans le présent traité, ainsi qu’aux ouvrages généraux .
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1. Outil taillant par reproduction
Pour mémoire, le procédé le plus simple pour obtenir une denture est le taillage avec gabarit mais il est rarement utilisé, sauf pour des cas très spéciaux de grandes dimensions. La figure 1 donne le schéma de principe où le mouvement de coupe se rapproche de celui d’un étau-limeur ; l’outil est à arête unique.
Actuellement, les outils taillant par reproduction les plus courants sont la fraise en bout et la fraise-disque (ou fraise-module).
1.1 Fraise en bout
Comme le montre la figure 2, les arêtes de coupe droites ou hélicoïdales sont réparties sur la forme de la denture à reproduire ; la fraise se déplace le long des flancs de denture. Le mauvais rendement de ce type d’outil, dû aux difficultés d’aménagement des goujures en bout, limite ce procédé aux gros modules en denture à chevrons.
HAUT DE PAGE1.2 Fraise-disque (ou fraise-module)
C’est un outil à denture profilée, dépouillée par détalonnage, reproduisant directement par fraisage la forme désirée. En usinage grande série, ces fraises sont montées sur des fraiseuses spéciales à cycles automatiques, pouvant comporter deux postes de travail. La rigidité de ces matériels permet d’utiliser des conditions de coupe de hautes performances.
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Les dentures taillées avec ce type de fraise (figure 3 a ) sont souvent des cannelures sur arbre, plus rarement des dentures ayant une fonction d’engrènement.
En grande série, ce procédé tend à être remplacé dans les cas suivants :
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cannelures à fonction de coulissement, comme les moyeux de crabotage par exemple. Dans ce type de fonction, et pour obtenir un meilleur coulissement de l’ensemble, il faut éviter les vagues dues à l’avance et aux défauts de concentricité que laisse l’usinage par fraisage. On lui substitue alors l’un des procédés suivants :
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le taillage par outil-pignon ...
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