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Article

1 - SYSTÈMES D'INJECTION

2 - DOSAGE DU COMBUSTIBLE

  • 2.1 - Masse d'air
  • 2.2 - Masse de combustible
  • 2.3 - Phasage

3 - FONCTION PULVÉRISATION

4 - MODÉLISATION DE LA FORMATION DU MÉLANGE

5 - INJECTION DE COMBUSTIBLES GAZEUX OU DE GAZ LIQUÉFIÉS

6 - MÉTHODES D'OBSERVATION ET MESURE

7 - CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Article de référence | Réf : BM2550 v2

Systèmes d'injection
Injection d'essence dans les moteurs d'automobile

Auteur(s) : Luis LE MOYNE

Date de publication : 10 janv. 2009

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Auteur(s)

  • Luis LE MOYNE : Ingénieur de l'École nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM) - Docteur en mécanique, habilité à diriger des recherches - Professeur des universités, Institut supérieur de l'automobile et des transports, université de Bourgogne, Nevers

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INTRODUCTION

Dans les moteurs à combustion interne, le premier facteur de performance, une fois le cycle de fonctionnement donné, est constitué par la qualité de la réaction de combustion. Cette réaction n'a lieu qu'en phase gazeuse et dans certaines limites de concentration des réactifs. Le respect de ces conditions, phase vapeur et concentration, a pour premier effet d'optimiser le dégagement de chaleur dans la chambre de combustion et de limiter la formation de produits polluants.

Compte tenu de la brièveté de la réaction de combustion dans les moteurs alternatifs (quelques millisecondes), ainsi que des niveaux de température atteints (2 000 K) dans la zone de réaction, il n'est pas envisagé de contrôler directement son déroulement, mais de réaliser des conditions initiales telles que les caractéristiques de la réaction (vitesse, température, produits) soient maîtrisées. La formation du mélange, qui assure les conditions initiales de la réaction, conditionne ainsi la qualité de la combustion et l'évacuation des gaz, en particulier des gaz brûlés. Le mélange est constitué de combustible et d'air qui sont idéalement à l'état gazeux, dans des proportions qui peuvent être stœchiométriques ou pas selon le type de moteur. Ils sont animés de mouvements favorisant le contact moléculaire oxygène/combustible. Différents organes du moteur participent à la formation du mélange : les conduits d'admission, les soupapes ou lumières, le piston et la culasse qui, par leur forme, définissent la géométrie de la chambre de combustion, et enfin le dispositif d'injection.

L'injection de combustible dans les moteurs a donc pour objectif premier cette double fonction de mise en état du combustible et de dosage. Mais pour que le dosage prévu par le concepteur soit celui effectivement réalisé au moment et à l'endroit de la réaction, l'alimentation en réactifs et l'évacuation des produits de la réaction doivent être assurés et le système d'injection peut y contribuer en générant des mouvements de brassage dont l'échelle caractéristique peut être très diverse.

Selon le type de moteur, de combustible et les conditions de fonctionnement, l'importance relative et l'aspect critique de ces fonctions peuvent varier. Ainsi, par exemple, pour le moteur à essence classique, où le mélange réactif se présente sous forme stœchiométrique et homogène, la fonction dosage n'est devenue critique qu'à partir de l'intégration des pots catalytiques à l'échappement. Sans ce dispositif de dépollution, les concentrations en air et en combustible peuvent varier dans une gamme plus étendue sans que le fonctionnement du moteur en pâtisse.

Dans le moteur à essence en particulier, le mélange précède la combustion dans le cycle de fonctionnement. Il peut être réalisé pendant la phase d'admission ou pendant la phase de compression, l'essentiel étant que le mélange soit formé au moment où l'allumage est déclenché par l'étincelle de la bougie. Aussi, le combustible peut être introduit à l'extérieur de la chambre de combustion (injection indirecte) ou directement dans la chambre de combustion (injection directe).

L'aspect temporel de la formation du mélange est évidemment moins critique lorsque le combustible est gazeux. Dans ce cas, la seule fonction du système d'injection est de doser le combustible. En revanche, dans le cas de combustibles liquides, la première fonction du système d'injection est d'amener le combustible à l'état gazeux. La façon la plus efficace d'évaporer le combustible est de le pulvériser (ou atomiser). On crée ainsi une phase intermédiaire appelée liquide dispersé, constituée d'un grand nombre de gouttes de faible diamètre, pour laquelle la surface d'échange globale est très importante.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-bm2550


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1. Systèmes d'injection

1.1 Formation du mélange dans les moteurs alternatifs

Afin de réaliser ses fonctions, le système d'injection est constitué schématiquement d'un réservoir de combustible, d'un élément filtrant, d'une pompe permettant de délivrer un certain débit de combustible à une pression suffisante, d'un élément doseur et d'un orifice d'injection permettant, sous l'effet de l'écoulement sous pression, de pulvériser le combustible (figure ).

Trois facteurs pilotent le développement des systèmes d'injection : puissance, consommation et pollution.

La quantité de combustible, et donc la puissance fournie par le moteur, est déterminée par le débit de l'injecteur, le temps de l'injection et l'efficacité de la vaporisation, elle-même liée à la taille et à la vitesse des gouttes créées par l'injecteur.

La réalisation de la fonction de formation du mélange dans les moteurs à allumage commandé, depuis leur invention dans les années 1860 par Otto et Lenoir, a été dominée pendant un siècle par la solution carburée. Un carburateur créait le mélange air-combustible à partir de la dépression créée au col d'un venturi sur la veine d'air où débouchait l'alimentation en combustible. Les inconvénients évidents de cette solution (difficulté de contrôle, éloignement de la chambre, nécessité d'un papillon des gaz) ont fait rêver les concepteurs à la possibilité d'introduire le combustible directement dans la chambre de combustion.

Le premier dispositif d'injection fut appliqué par Bosch en 1937 sur des moteurs d'avions puis d'autres systèmes furent développés par Gutbrod pour des moteurs d'automobiles deux temps en 1952, puis quatre temps notamment sur la Mercedes 300SL en 1956.

Entretemps, de nombreuses tentatives sans industrialisation furent menées, aussi bien en injection directe qu'indirecte (figure ), par les marques Jalbert, Citroën, Junkers, Deckel, Simms et Bendix, Bosch et Scintilla. Mais le surcoût induit par la solution injection n'était compensé par aucun argument valable selon les critères de l'époque. En effet, sans normes antipollution et sans crise pétrolière, les contraintes de prix et de fiabilité l'emportent. Car toute réalisation technologique efficace d'injection d'essence doit tenir compte des facteurs dosage et pulvérisation. En particulier, pour la pulvérisation, les dimensions de l'orifice d'injection...

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1 Bibliographie

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2 Annexe

À lire également dans nos bases

MAGNET (J.-L.) - DESCOMBES (G.) - Moteurs non conventionnels. - [BM 2 593] traité Génie mécanique (1998).

POUILLE (J.-P.) - Moteurs Diesel d'automobile. Conception. - [BM 2 575] traité Génie mécanique (2008).

POUILLE (J.-P.) - Moteurs Diesel d'automobile. Mise au point. - [BM 2 576] traité Génie mécanique (2008).

MAZET (H.) - Moteur à allumage commandé. Composants et stratégie de contrôle. - [BM 2 970] traité Génie mécanique (2003).

MAZET (H.) - Moteur à allumage commandé. Fonctionnalités du contrôle. - [BM 2 971] traité Génie mécanique (2003).

CLOS (C.) - Technologie des moteurs alternatifs à combustion interne. - [B 2 800] traité Génie mécanique (1996).

BOUTIER (A.) - ROYER (H.) - Visualisation et mesures optiques en aérodynamique. - [R 2 160] traité Mesures et Contrôle (1998).

KLEITZ (A.) - BOULAUD (D.) - Granulométrie des particules en mouvement et des aérosols. - [R 2 360] traité Mesures et Contrôle (1995).

LE MOYNE (L.) - Atomisation, pulvérisation et aérosols - [AF 3 620] traité Sciences fondamentales (à paraître en 2009).

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