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Jean AYEL : Ingénieur de l’École nationale supérieure des arts et industries de Strasbourg - et de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs - Docteur-Ingénieur - Ex-responsable du cycle Produits pétroliers et moteurs - à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs
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Les additifs pour lubrifiants sont des composés chimiques, de nature organique ou organométallique, incorporés aux huiles de graissage ou aux graisses, à des teneurs variant de moins de 1 % à plus de 25 % selon les cas, pour, soit conférer aux huiles ou graisses de base des propriétés qu’elles ne possèdent pas naturellement, soit améliorer leurs propriétés naturelles.
Ces additifs, classés selon leur mode d’action très général, se répartissent, en premier lieu, selon les additifs qui agissent chimiquement dans la masse du lubrifiant et selon ceux qui agissent chimiquement au niveau des surfaces.
Ces deux catégories de produits ont été examinées dans une première partie [BM 5 343].
Les autres additifs, étudiés dans cette deuxième partie, sont ceux dont l’action est physique soit dans la masse du lubrifiant, soit aux interfaces liquide-solide, liquide-liquide ou liquide-gaz et, enfin, ceux dont l’action est physiologique. Cette deuxième partie est complétée par quelques données économiques et commerciales dans l’annexe « Pour en savoir plus » [Doc.BM 5 344].
Le lecteur pourra aussi, avantageusement, consulter les articles parus dans ce traité concernant les lubrifiants :
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4. Additifs à action physiologique
4.1 Biocides
Les fluides aqueux de travail des métaux et, éventuellement, les fluides hydrauliques aqueux résistant au feu (fluides HFA, HFB, HFC), en contact avec le milieu extérieur, sont susceptibles d’être souillés par des microorganismes d’origines diverses (bactéries, mycètes et algues) qui ne se développent pas en même temps, mais peuvent provoquer de sérieux désagréments aux ateliers d’usinage et de formage.
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Ces microorganismes, qui se développent dans la phase continue, l’eau, sont de plusieurs types.
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Bactéries aréobies
Elles prolifèrent dans les fluides aérés, car elles ont besoin d’oxygène, c’est-à-dire pendant les périodes de fonctionnement des machines. Elles préfèrent les pH neutres à alcalins et les températures tièdes (30 à 40 C). Les plus gênantes d’entre elles, car elles croissent très vite (leur population double toutes les vingt minutes) et sont très difficiles à détruire, sont les Pseudomonas aeroginosa et oleovorans. Elles se nourrissent des chaînes hydrocarbonées du fluide (huile et additifs) qui perd ses propriétés lubrifiantes. L’émulsifiant étant consommé, l’émulsion se casse et l’huile surnage. Elles transforment les hydrocarbures en produits complètement oxydés (CO2, H2O, acides organiques) avec, en plus, parfois de l’ammoniac NH3. Le bain devient acide, donc corrosif. On observe une vase au fond des bacs qui risque de colmater les circuits et les filtres.
D’autres bactéries aérobies, de développement moins rapide, sont pathogènes et peuvent provoquer des infections cutanées (boutons d’huile, dermatoses), voire des maladies plus graves chez les utilisateurs. Parmi ces bactéries, on rencontre quelquefois Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Paracobalactrum species, Proteus vulgaris, Salmonella typhosa, Staphylococcus aureus, etc.
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Bactéries anaérobies
Elles croissent en l’absence d’oxygène, en milieu neutre à alcalin, par conséquent lorsque le bain d’émulsion est au repos, c’est-à-dire pendant les périodes d’arrêt des machines (week-ends, vacances). La plus redoutable d’entre elles, la Desulfovibrio desulforicans est sulfatoréductrice. Elle prolifère (la population double toutes...
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Additifs à action physiologique
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Une liste des ouvrages généraux concernant les additifs pour lubrifiants est donnée en
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(2) - COYLER (C.C.) et GERGEL (W.C.) - * - In Chemistry and Technology of lubricants. Blackie Academic and Professional Glasgow, chap. 3, p. 71 (1994).
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(3) - AYEL (J.) - Lubrifiants. Constitution. - [BM 5 341] (1987).
ANNEXES
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Les additifs pour lubrifiants se présentent commercialement soit sous forme d’additifs élémentaires ou composants de base soit, de plus en plus souvent, sous forme d’additifs préformulés désignés par « paquets d’addi-tifs », « additifs de performance » ou par le terme anglo-saxon de packages.
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Les premiers sont surtout utilisés pour la préparation des huiles industrielles, des lubrifiants de travail des métaux et des graisses ou encore comme additifs complémentaires des paquets d’additifs de performances des huiles moteurs ou des lubrifiants de transmission automobile (additifs antimousse, abaisseurs de point d’écoulement, réducteurs ou modificateurs de frottement, par exemple).
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Les seconds, formulés par les grandes sociétés de fabrication d’additifs pour répondre à des spécifications bien précises, sont incorporés aux huiles de base par les fournisseurs de lubrifiants finis pour la formulation des lubrifiants automobiles et de certains lubrifiants industriels comme les fluides hydrauliques, les huiles pour réducteurs, les huiles turbines ou les huiles pour compresseurs d’air.
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