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Article

1 - HYPOTHÈSES GÉNÉRALES

2 - MODÉLISATION DE L’USURE PAR EXTRUSION DE BAVURES PÉRIPHÉRIQUES

3 - MODÈLE ÉLÉMENTAIRE D’ABRASION ET SIMULATION EXPÉRIMENTALE

4 - CONCLUSION

5 - ANNEXES

Article de référence | Réf : TRI502 v1

Hypothèses générales
Théorie de l’usure - Approches par l’élasticité et les équations de bilan

Auteur(s) : Eric Felder, Pierre Montmitonnet

Date de publication : 10 mars 2017

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RÉSUMÉ

Cet article vise à permettre l’optimisation et la prévision de la durée de vie des contacts frottants en fournissant des modèles d’estimation de la vitesse d’usure. Il présente d’abord la modélisation de l’usure par extrusion de bavures périphériques à l’aide de la théorie de l’accommodation élastique. Il développe ensuite l’approche élémentaire de l’abrasion des matériaux ductiles par les équations de bilan qui précisent les forces, l’énergie dissipée et la matière déplacée. Les apports des essais de rayure à cette approche sont ensuite passés en revue.

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Auteur(s)

  • Eric Felder : Maître de Recherches honoraire MINES ParisTech-CEMEF, Paris, France

  • Pierre Montmitonnet : Directeur de Recherches CNRS MINES ParisTech-CEMEF, Paris, France

INTRODUCTION

Le mouvement relatif entre deux solides engendre deux phénomènes indissociables et irréversibles : le frottement, soit la résistance mécanique à ce mouvement relatif et l’usure, soit la perte de matière des corps antagonistes. Contrairement au frottement qui a des conséquences positives et/ou négatives, l’usure des pièces frottantes des mécanismes et des outils de fabrication n’a que des côtés négatifs et doit être contrôlée. Toutefois, un contact implique deux antagonistes et il est souvent souhaitable de concentrer les phénomènes d’usure, a priori inévitables, sur l’une des deux pièces, la plus facile et la moins coûteuse à changer. Dans les procédés de formage des matériaux, il importe de minimiser l’endommagement et l’usure des outils tout en garantissant à la pièce formée de bonnes dimensions et un bon aspect de surface. Il faut noter par ailleurs que l’objectif des procédés d’usinage par abrasion est d’ôter de la matière à la pièce usinée (un processus d’usure) à la vitesse la plus élevée possible, tout en minimisant l’endommagement et l’usure des agents abrasifs.

Comme il faut pouvoir prendre en compte l’usure dans la conception des machines et des opérations de fabrication, l’objectif de cet article est de fournir des modèles permettant de prévoir la vitesse d’usure des pièces frottantes et ainsi de maîtriser leur durée de vie.

Dans l’article [TRI500], la loi de Preston-Archard a été présentée et commentée. Elle décrit l’effet sur le volume d’usure V de la force normale P et de la longueur de glissement L à l’aide de la vitesse d’usure k. Dans un certain domaine de validité, lorsque les effets thermiques restent limités, on peut caractériser un contact frottant par sa vitesse d’usure :

k=V/( PL)

avec :

V
 : 
volume formé par les débris d’usure,
P
 : 
force normale à la surface du contact,
L
 : 
distance cumulée parcourue par glissement,
k
 : 
vitesse d’usure, en Pa–1.

L’article [TRI501] décrit les divers mécanismes d’usure d’origine mécanique, thermomécanique et physico-chimique.

Le présent article présente la modélisation de l’usure par extrusion de bavures périphériques à l’aide de la théorie de l’accommodation élastique, puis l’approche élémentaire de l’abrasion basée sur les équations de bilan et les données expérimentales issues d’un essai de rayure. Ces modèles donnent des exemples d’analyse mécanique de contacts frottants à l’échelle microscopique et précisent la vitesse d’usure k ou le coefficient d’usure k*=kHV , où HV est la dureté Vickers de la pièce considérée. On considère des matériaux ductiles, c’est-à-dire pouvant subir de grandes déformations avant rupture. Ces modèles sont principalement appliqués à des matériaux métalliques.

Dans l’article [TRI503], cette approche est poursuivie et l’on y effectue en outre une synthèse des modèles d’abrasion.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-tri502


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1. Hypothèses générales

La contrepièce 2 du solide 1 dont on modélise l’usure est supposée rugueuse et sa dureté supérieure d’au moins 25 % à celle du solide 1 considéré, ce qui supprime l’usure par abrasion de 2 par le solide 1 (cf. [TRI501]). Dans l’article [TRI505], nous présentons et modélisons ses modes d’usure. Dans les modèles du présent article, le contact est supposé sec ou en régime de lubrification limite. Nous renvoyons le lecteur aux articles [TRI500], [TRI1500] et [TRI1540] qui précisent les conditions de lubrification propres à assurer ces bonnes conditions de contact. On suppose néanmoins que les films superficiels (oxydes, films réactionnels ou limites) rendent négligeables les phénomènes d’adhésion et empêchent la formation de jonctions fortes. Dans tout ce qui suit, on peut appliquer les modèles présentés à condition d’adopter les règles suivantes : p (P) représente :

  • soit la pression d’un élément de contact (la force normale appliquée à une pièce...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KAPOOR (A.K.), JOHNSON (K.L.) -   Plastic ratchetting as a mechanism of metallic wear,  -  Proc. Roy. Soc. London A 445 367-381 (1994).

  • (2) - KAPOOR (A.K.), WILLIAMS (J.A.), JOHNSON (K.L.) -   The steady state sliding of rough surfaces,  -  Wear 175 81-92 (1994).

  • (3) - KAPOOR (A.K.), JOHNSON (K.L.), WILLIAMS (J.A.) -   A model for the mild plastic ratchetting wear of metals,  -  Wear 200 38-44 (1996).

  • (4) - GREENWOOD (J.A.), WILLIAMSON (J.B.P.) -   Contact of nominally flat surfaces,  -  Proc. Royal Soc. London A 295 300-319 (1966).

  • (5) - HAMILTON (G.M.) -   Explicit equations for the stresses beneath a sliding spherical contact  -  , Proc. Inst. Mech. Engrs 197C 53-58 (1983).

  • (6) - FRANKLIN (F.J.), KAPOOR (A.) -   Effect of adhesion on wear by plastic ratchetting,  -  Trib....

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