Article de référence | Réf : TRI1450 v1

Exemples de séparations et d'identification de particules obtenus par ferrographie non analytique
Débris d'usure - Indices connexes en tribologie

Auteur(s) : Caroline Richard

Date de publication : 10 juin 2013

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RÉSUMÉ

Quel que soit le type de contact entre deux pièces mécaniques, le frottement et l'usure qui en découlent peuvent amener à la génération de débris. Ceux-ci peuvent se révéler d'excellents indices afin d'expliciter les mécanismes d'usure intervenus. Ici sont répertoriés les notions de troisième corps, de circuit tribologique ainsi que les différents paramètres et méthodes permettant de caractériser la morphologie des particules d'usure. Un exemple typique est donné concernant les débris d'usure souvent désignés comme responsables de l'échec d'implantation des prothèses orthopédiques.

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Auteur(s)

  • Caroline Richard : Professeur des Universités, Université François Rabelais de Tours, Polytech'Tours

INTRODUCTION

La tribologie, « science carrefour », a été successivement abordée sous trois angles différents lors des cinquante dernières années. La première approche qui concerne en particulier la tribologie des volumes a permis la détermination de lois de comportement de frottement et d'usure. Elle repose avant tout sur les concepts de la mécanique et les matériaux sont réduits à quelques propriétés fondamentales intrinsèques (module de Young, coefficient de Poisson, dureté…). L'échelle considérée alors est d'ordre macroscopique. La deuxième approche s'intéresse à la tribologie des surfaces et vise plus spécifiquement l'étude des matériaux. Grâce à la mise au point de moyens d'analyse de surface de plus en plus fins et à leur utilisation de plus en plus courante (ESCA, XPS, Auger, SIMS, SDL, AFM…), cela a mené à la physico-chimie des surfaces et donc à la compréhension des comportements tribologiques à l'échelle microscopique, voire nanoscopique. La troisième approche a pour objet la tribologie des interfaces, elle induit une complémentarité mécanique/matériaux, soit un « mix » des deux premières approches. Elle tient ainsi compte de la notion d'écrans intercalaires statique et dynamique. Les trois outils conceptuels de base de cette dernière approche donnent un rôle déterminant à des éléments interfaciaux (troisième corps) bordant les deux massifs (premiers corps). Ces trois outils conceptuels sont :

  • le triplet tribologique ;

  • les mécanismes d'accommodation de vitesse ;

  • le circuit tribologique.

La tribologie des interfaces ne permet pas la prédiction des phénomènes, mais elle fournit un cadre conceptuel, soit une construction logique où l'on peut les répertorier et les classer. Il s'agit d'une théorie cadre, basée sur des données expérimentales, qui fournit des principes généraux et ouvre à d'autres théories plus spécifiques, avec des possibilités d'innovation.

Notons également que quel que soit le type d'usure, lorsque des surfaces sont en contact et en mouvement relatif, des débris d'usure donc troisième corps peuvent être générés de manière plus ou moins immédiate. Ceux-ci sont soit éjectés du contact, soit piégés à l'interface des deux pièces antagonistes, pouvant créer encore plus de dommages aux surfaces. La morphologie des débris d'usure est directement reliée à la destruction des surfaces interagissantes et est, par conséquent, indicatrice des processus d'usure et de leur sévérité. Dès les années 1970, des systèmes d'analyse d'images ont été mis à profit afin de qualifier les débris. Cet article répertorie un certain nombre d'exemples montrant la prise en compte de ces véritables indices permettant de remonter aux scénarii d'« avarie tribologique ». Il sera ainsi décrit les concepts de troisième corps, de circuit tribologique ainsi que les différents descripteurs souvent utilisés pour caractériser les particules d'usure. La technique par ferrographie analytique appliquée aux débris d'usure rencontrés dans les prothèses articulaires illustrera ce domaine particulier de la tribologie.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-tri1450


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5. Exemples de séparations et d'identification de particules obtenus par ferrographie non analytique

Bien que les particules non magnétiques ne soient pas sensibles au champ magnétique lors du passage sur le ferrographe, elles se déposent de façon aléatoire. On obtient alors un ferrogramme avec deux types de particules :

  • les particules magnétiques ;

  • les particules non magnétiques.

Ces dernières apparaissent toutes blanches et sont indiscernables par microscopie optique. On dépose alors quelques gouttelettes d'une solution acide ou basique à 0,1 mol/L et le ferrogramme est chauffé à 90 °C à l'aide d'une plaque chauffante. Certaines particules deviennent solubles et, si l'on augmente le chauffage, on observe des changements de couleur selon le type de métal. Les différents traitements et les résultats sont repris dans le tableau 9.

Tous les métaux non ferreux peuvent ainsi être distingués à l'exception du chrome et de l'argent qui sont similaires. Néanmoins les particules obtenues pour des métaux durs (comme le chrome) sont plus petites par rapport à celles obtenues pour des métaux « mous ».

On peut noter que les alliages de cuivre sont eux aussi facilement reconnaissables à cause de leur coloration rouge caractéristique .

L'aluminium est le métal non ferreux le plus souvent rencontré. Le magnésium, le molybdène et le zinc sont généralement utilisés pour les contacts lubrifiés humides. Quant au titane il est utilisé pour les turbines d'avion. Mais les contacts humides mettant en jeu du titane doivent être bien lubrifiés afin d'éviter le grippage. On trouve souvent le chrome dans les ferrogrammes, car il est utilisé comme revêtement puisque très résistant et est un des principaux composants de l'acier inoxydable.

Cas particuliers des oxydes de fer. Les oxydes de fer sont divisés en deux groupes :

  • les oxydes rouges ;

  • les oxydes noirs.

Généralement les oxydes rouges, produits de la réaction entre le fer et l'oxygène à température ambiante, indiquent un taux d'humidité élevé...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GODET (M.) -   The third-body approach : A mechanical view of wear  -  . Wear, Vol. 100, no 1-3, p. 437-452(1984).

  • (2) - GODET (M.) -   Third-bodies in tribology  -  . Wear, Vol. 136, no 1, p. 29-45 (1990).

  • (3) - LUDEMA (KC) -   Wear of materials.  -  Ed. Sc. ASME, (1985).

  • (4) - LUDEMA (KC.) -   Third bodies in wear models.  -  Wear particles, (1992).

  • (5) - BILL (R.C.) -   Review of Factors That Influence Fretting Wear, Materials Evaluation Under Fretting Conditions.  -  ASTM STP 780, American Society for Testing and Materials, p. 165-162 (1982).

  • (6) - DENAPE (J.) -   Science Friction : introduction à la tribologie – frottement et usure des matériaux Dans Cours de 5e année – Dominante Génie des Matériaux  -  ....

1 Support numériques

Wear Debris Atlas – Spectro. Inc – Email : http://[email protected]

Wear Particle Atlas 2.0 – CD ROM Noria – Lubrosoft Pty Ltd – http://[email protected]

Tribology Solutions – CSI LTS – Computational systems, Inc. Knoxville, TN 37932 USA.

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2 Outils logiciels

Logiciel d'analyse d'images Visilog 7 de Noesis – http://www.noesis.fr

Logiciel d'analyse d'images open source Image J – https://imagej.fr.softonic.com/

Logiciel de data mining open source Weka 3 http://www.cs.waikato.ac.nz/ml/weka/

HAUT DE PAGE

3 Sites Internet

http://www.machinerylubrication.com/Read/960/wear-debris-analysis

http://www.machinerylubrication.com/Read/28859/lubricant-particles-characterization

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