Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Le moteur à combustion interne a toujours fasciné bon nombre de nos contemporains. D’une part, il joue un rôle prépondérant dans le domaine des propulsions et de la transformation d’énergie, d’autre part il engendre un constant intérêt scientifique. En effet, beaucoup de phénomènes y sont impliqués, ce qui oblige le concepteur ou bien le chercheur à maîtriser un grand nombre de disciplines.
RESUME FRANçAIS 2013-04-19
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleAuteur(s)
-
Philippe GUIBERT : Professeur de l’Université Pierre-et-Marie-Curie - Laboratoire de mécanique physique - UMR 7068 - Université Pierre-et-Marie-Curie
INTRODUCTION
Le moteur à combustion interne a toujours fasciné bon nombre de nos contemporains. D’une part, il joue un rôle prépondérant dans le domaine des propulsions et de la transformation d’énergie, d’autre part il engendre un constant intérêt scientifique. En effet, beaucoup de phénomènes y sont impliqués, ce qui oblige le concepteur ou bien le chercheur à maîtriser un grand nombre de disciplines.
L’objectif de cet exposé est de fournir l’état de l’art le plus exhaustif possible des modèles mathématiques utilisés pour l’analyse des cycles des moteurs à combustion interne tout en ciblant l’approche par des modèles basés sur « les cycles enveloppes » ou bien par une approche zérodimensionnelle. La présentation prendra comme support d’exemple le moteur à allumage commandé [AC ou bien SI (Spark Ignition)]. Les moteurs à allumage par compression [Diesel, D ou bien CI (Compression Ignition)] ainsi que d’autres applications comme les moteurs utilisant la combustion par auto-inflammation homogène ne seront qu’évoqués et feront l’objet d’un article ultérieur.
Les modèles mathématiques peuvent être classés dans deux grands groupes : les modèles dimensionnels et les modèles thermodynamiques (nommés aussi zérodimensionnels). Une sous-famille de modèles va se distinguer par le choix du nombre de dimension (1D – 3D) pour les modèles dimensionnels ou bien par le nombre de zones où sera appliqué le modèle thermodynamique.
Les modèles zérodimensionnels permettent une approche simplifiée des différents phénomènes intervenant au cours de la combustion dans le cylindre. En effet, ils ne font intervenir aucune grandeur liée à l'espace, donc à la propagation (dans certains cas, il pourra être introduit indirectement des grandeurs en fonction des variables d’espace). Ce type de modèle permet de considérer uniquement l'évolution des variables thermodynamiques dans le temps. Dans le cadre de la modélisation zérodimensionnelle, qui fera l’objet de cet article, le choix d’une seule zone impose comme hypothèse d’avoir l’ensemble des grandeurs thermodynamiques (pression, température, concentration…) uniformes. En augmentant le nombre de zones, il pourra être précisé dans chacune certaines conditions d’évolution ou d’initialisation. Les résultats pourront alors être affinés. Par exemple, dans le cas de deux zones, le contenu du cylindre peut être assimilé à deux espèces de composition correspondant respectivement à celles des gaz brûlés et imbrûlés. La progression de la combustion s’opère par front de flamme. La réaction chimique d’oxydation a lieu dans un volume négligeable (front de flamme) devant les volumes des deux zones. Le front de flamme est considéré comme une discontinuité entre les gaz frais et les gaz brûlés.
La multiplicité du nombre de zones ne permettra en aucun cas d’atteindre les résultats obtenus par les modèles dimensionnels, car les modèles thermodynamiques ne prennent pas en compte les effets de transfert convectif et de diffusion. Les équations régissant les modèles 0D sont le premier principe appliqué en système ouvert (conservation de l’énergie), l’équation des gaz parfaits, la conservation de la masse, l’évolution des volumes et différents sous-modèles permettant la résolution du cycle (sous-modèles de combustion, de transfert thermique, de transfert de masse pendant les phases ouvertes de la chambre de combustion, de formation de polluant, de turbulence…). Cette modélisation permet des temps de calcul réduits et une mise en œuvre aisée. La solution du problème consiste à résoudre un système de n équations différentielles du premier ordre. Le choix des sous-modèles conditionne la pertinence des résultats. En effet, les sous-modèles relatifs à la loi de combustion sont proposés soit sous forme d’une loi phénoménologique, soit en tenant compte de la physique du processus de propagation du front de flamme. Dans ce cas, le choix d’une géométrie de propagation (cylindrique ou bien sphérique) s’impose. La vitesse turbulente de flamme est écrite comme une fonction de la vitesse de propagation laminaire de flamme et du niveau de turbulence dans la chambre. La turbulence ainsi que les échelles associées utilisées dans les corrélations de vitesse turbulente de flamme peuvent être obtenues en introduisant un modèle turbulent (par exemple de type « »). Cependant, il est très difficile de rester pertinent lorsque l’on cherche à avoir un niveau de turbulence de distribution non uniforme dans la chambre de combustion.
Le bon déroulement des phases fermées (compression, combustion, détente) du cycle est conditionné par de bonnes conditions aux limites sur les masses des différentes espèces à la fermeture des soupapes d’admission. Les sous-modèles de transfert de masse d’admission mais aussi ceux d’évacuation des produits brûlés font intervenir des notions comme le rendement de remplissage, la perméabilité, grandeurs fortement fonctions des conditions expérimentales telles que régime de rotation, diagramme de distribution des ouvertures et des fermetures des soupapes d’admission et d’échappement ainsi que du contexte géométrique du moteur (tubulure d’admission, culasse, siège de soupape, diamètres de soupape ...).
Pendant le processus de combustion s’opèrent des transferts de chaleur sur les parois de la chambre ou du piston. Ce phénomène est indispensable pour la tenue mécanique et thermique des matériaux constituant la chambre de combustion. Les sous-modèles doivent être convaincants car les valeurs obtenues sont du même ordre de grandeur que les termes de pertes thermiques à l’échappement et du travail indiqué.
En première conclusion, il est important de souligner que l’objectif dans l’utilisation de modèles 0D est d’avoir un outil prédictif permettant aussi la prospection de plages non explorées expérimentalement.
Les articles [BM 2 510] et vont s’attacher à fournir une synthèse des approches possibles de la modélisation zérodimensionnelle en indiquant plus particulièrement les modèles et sous-modèles les plus pertinents.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques
(173 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
3. Modélisation
3.1 Préambule
La modélisation par la méthode du cycle enveloppe attribue une solution par états thermodynamiques discrets. Le passage à une modélisation zérodimensionnelle introduit le facteur temps et donne donc une continuité dans la solution.La base de la modélisation zérodimensionnelle consiste à écrire des équations de conservation de masse et d’énergie, pour lesquelles les débits rentrant et sortant, les propriétés thermodynamiques, les transferts thermiques ... doivent être fournis. La structure globale de la résolution incluant modèles et sous-modèles spécifiques est illustrée sur la figure 13. Les principales différences rencontrées dans la littérature résident dans le choix de sous‐modèles (cf. article ).
HAUT DE PAGE3.2 Principe de la modélisation de cycles à une ou plusieurs zones
Le terme zone signifie une poche de gaz contenu dans un volume V qui subit des transformations thermodynamiques. Cette poche de gaz peut être un système ouvert permettant le transfert d’énergie et de masse.
Lorsque l’on parle de modélisation à une seule zone, pendant toutes les transformations subies par le gaz, il ne sera considéré qu’une composition, qu’une température, qu’une pression uniformes (les mêmes dans tout l’espace), variables dans le temps. Il s’agit de l’approche la plus simple. Elle est souvent utilisée pour permettre l’étude de la loi de dégagement d’énergie. Dans ce cas, elle est issue de l’évolution de la pression dans le cylindre (donnée expérimentale). L’approche à une seule zone peut aussi être utilisée de façon prédictive si l’on connaît la fraction de carburant brûlé en fonction du temps ou bien la loi de dégagement d’énergie. Ce type de modélisation à une zone ne peut pas prendre en compte la présence du carburant liquide (cas du moteur Diesel à injection directe), la géométrie de la chambre ou bien la variation spatiale de composition et de la température dans la chambre.Le passage à une modélisation multizone permet de prendre en compte l’évolution temporelle des diverses grandeurs mais aussi leurs distributions spatiales....
TEST DE VALIDATION ET CERTIFICATION CerT.I. :
Cet article vous permet de préparer une certification CerT.I.
Le test de validation des connaissances pour obtenir cette certification de Techniques de l’Ingénieur est disponible dans le module CerT.I.
de Techniques de l’Ingénieur ! Acheter le module
Cet article fait partie de l’offre
Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques
(173 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Modélisation
Cet article fait partie de l’offre
Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques
(173 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
QUIZ ET TEST DE VALIDATION PRÉSENTS DANS CET ARTICLE
1/ Quiz d'entraînement
Entraînez vous autant que vous le voulez avec les quiz d'entraînement.
2/ Test de validation
Lorsque vous êtes prêt, vous passez le test de validation. Vous avez deux passages possibles dans un laps de temps de 30 jours.
Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.
Cet article fait partie de l’offre
Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques
(173 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive