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Article

1 - ÉMERGENCE ACADÉMIQUE DE L’IMPRESSION 4D

2 - COMPARAISON SYNTHÉTIQUE 3D ET 4D

3 - IMPRESSION 4D ET MATÉRIAUX 4D

4 - COMPLEXITÉ, INTERDÉPENDANCES ET INTERDISCIPLINARITÉ DANS LA CONCEPTION D’UN DISPOSITIF 4D

5 - REBONDISSEMENTS ATTENDUS

6 - CONCLUSION

7 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : BM7937 v1

Rebondissements attendus
Matériaux pour l’impression 4D - 4D Printing Materials

Auteur(s) : Jean-Claude ANDRÉ

Date de publication : 10 nov. 2024

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RÉSUMÉ

Inventé en 2012 au Royaume-Uni, le concept d’impression 4D ne sort pratiquement pas du monde académique malgré l’aspect « extraordinaire » d’une possibilité d’animer ou de modifier la matière à partir d’une forme réalisée par impression 3D. Il a paru nécessaire, après 10 ans, de faire un point d’étape, d’examiner factuellement comment mettre en débat des voies possibles de développement de l’impression 4D à partir de la fabrication additive dans l’industrie, domaine où d’évidence les matériaux 4D pourraient jouer un rôle éminent. En effet, par manque d’applications industrielles, ces derniers constituent une « bibliothèque » de connaissances sur la synthèse, les propriétés 4D avec leurs avantages et leurs limites. Les sciences de l’artificiel et du design peuvent servir de support à l’émergence d’idées industrialisables de cet hyperobjet qu’est l’impression 4D.

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Auteur(s)

  • Jean-Claude ANDRÉ : DR CNRS - LRGP – UMR7274 CNRS-UL, 1, rue Grandville, 54000 Nancy – France

INTRODUCTION

En 1984, la fabrication additive voit le jour en France et six semaines après aux USA. En 2012/2013, en ajoutant la création d’objets par fabrication additive contenant de la matière « active » qui évolue en forme ou en fonctionnalité quand elle est stimulée par une énergie convenable, on fait émerger le concept d’impression 4D, de manière timide à l’université de Bath au Royaume-Uni et puis au MIT aux USA. Les derniers promoteurs de cette technologie se sont exprimés sur une rupture de même amplitude que pour la 3D. Ce qu’ils n’ont pas perçu à l’époque, c’est que ce passage de 3 à 4D se traduisait par de nouveaux concepts d’hyperobjets et de complexité…

Ces « objets » sont des entités complexes aux dimensions temporelles et spatiales vastes qui ont un impact sur notre façon de penser. Pour les « attraper », il faut focaliser notre attention sur des fragments. Notre représentation du monde est limitée et, par suite, nous disposons d’une faible capacité à comprendre et/ou à maîtriser des phénomènes observés (ou simplement entrevus) du domaine, à travers de petites tranches de connaissances scientifiques.

Dans cet espace immense à explorer, il est possible de s’appuyer sur les savoirs acquis depuis 1984 sur la fabrication additive, mais il est naturellement avantageux de savoir de quoi sont constitués les éléments principaux qui constituent la fabrication 4D : matériaux, stimulations énergétiques, interactions, état de l’environnement culturel, technologies alternatives, épistémologie, etc. Dans le même temps, il faudrait se poser la question d’un non-transfert depuis le contexte scientifique actuel (ne disposant pas d’une « feuille de route » approfondie) d’une part, et d’une absence de transfert vers la société. Peut-être alors doit-on canaliser l’enthousiasme académique (+ 44 % de croissance du nombre de publications annuelles) via de nouveaux matériaux actifs utilisables et l’usage de concepts nouveaux qui acceptent des solutions 4D fiables, mais reposant sur des sciences d’ingénierie moins rigides permettant de passer du complexe au déterminisme…

Dans le développement vers les milieux socioéconomiques de cette technologie, les matériaux actifs disposent d’un rôle éminent qui constituera une part importante de cet article. Mais, pour autant, ces matériaux, purs et actifs ou associant actifs et passifs, ne sont qu’une partie, certes essentielle d’un ensemble un peu plus vaste, tel que celui observé dans tout objet un peu compliqué, où chaque élément doit s’intégrer pour permettre au système technique d’être fonctionnel. Pourrait-on accepter de réaliser un objet 4D de taille donnée avec un dispositif de stimulation de taille mille fois plus élevée ? On retrouve ainsi la notion d’hyperobjet. Chacun des contributeurs au sujet des interactions maîtrisées entre matériaux et stimulations énergétiques du domaine 4D est lui-même un hyperobjet, avec sa propre cohérence, avec un petit « bout » de sa scientificité et de ses savoirs techniques et méthodologiques validés. Pour avancer, il convient donc de maîtriser, autant que faire se peut, les langages et les concepts qu’ils décrivent…

Comme cette introduction le présente, il existe autour de cette présentation, centrée « matériaux actifs », de nombreuses ramifications, plus ou moins fortement associées, qui pourraient, par exemple, expliquer le faible retentissement économique de cette impression 4D, mais en même temps servir pour se doter d’une « feuille de route » visant le développement industriel de la technologie. Il convient, en effet, d’envisager pour demain l’activité 4D des entreprises comme un prolongement non problématique du travail scientifique.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm7937


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5. Rebondissements attendus

Si l’on peut développer une certaine utilisabilité des objets 4D, au moins dans des niches applicatives spécifiques, l’approche scientifique doit conduire à des résultats qui dépassent des preuves de concept approximatives. Pour obtenir des performances constantes, il est essentiel de comprendre ce qui se passe pendant l’impression, les stimulations et comment cela affecte l’effet 4D. L’optimisation réductrice pour l’application, qui permet d'obtenir des performances constantes, nécessite des prévisions précises de ces dernières à partir d'un modèle candidat en fonction de nombreuses propriétés présentées dans cet article. Mais, pour aller plus loin, il faut trouver des chemins qui conduisent à des procédures de fabrication robustes qui, seules, peuvent satisfaire techniquement le fonctionnement industriel (avec les normes qualité de type ISO 9000 en cohérence avec les autres dispositifs d’usage).

5.1 Court terme

HAUT DE PAGE

5.1.1 Applications envisageables

À partir de la littérature et avec l’aide de plusieurs collègues, la figure 38 présente une liste de possibilités d’applications. Dans une logique de type « océan bleu »  dans les éléments recueillis, il a été possible de retenir (en coloration verte) des situations envisageables qui s’affranchissent en grande partie des défauts actuels, particulièrement qualité mécanique et temps de réponse.

Ces éléments pris en considération dans leur niche applicative permettent juste de prouver l’existence d’une utilité au concept 4D, l’aspect générique de ce dernier étant à envisager en parallèle ou dans une phase extérieure.

Siddharth et al. ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ANDRÉ (J.C.) -   Impression 3D : niches applicatives porteuses.  -  Techniques de l’Ingénieur [BM 7 970] (2017).

  • (2) - ANDRÉ (J.C.) -   From additive manufacturing to 3D/4D printing 1 – From concepts to achievements. From additive manufacturing to 3D/4D printing 2 – Current techniques, improvements and their limitations. From additive manufacturing to 3D/4D printing 3 – Breakthrough innovations : programmable materials, 4D printing and bio-printing.  -  Wiley-ISTE Ed. – London – UK (2018).

  • (3) - SCHUMPETER (J.A.) -   Théorie de l’évolution économique.  -  Dalloz Ed. – Paris (1999).

  • (4) - ANDRÉ (J.C.) -   Knowledge production modes between science and applications.  -  ISTE/Wiley Ed. London – UK (2023).

  • (5) - GE (Q.), SAKHAEI (A.H.), LEE (H.), DUNN (C.K.), FANG (N.X.), DUNN (M.L.) -   Multi-material 4D Printing with Tailorable Shape Memory Polymers.  -  Scientific Reports, 6, p. 31110 (2016).

  • ...

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