Présentation
En anglaisNOTE DE L'ÉDITEUR
La validité des informations contenues dans cet article a été confirmée en septembre 2017 par l'Union des industries des technologies de surface (IUTS)
RÉSUMÉ
La dépollution des eaux résiduaires des ateliers de traitement de surface se fait encore très souvent selon une filière faisant appel à des traitements physico-chimiques. Les ions métalliques et certains anions sont insolubilisés par précipitation et récupérés sous forme de boues destinées à être stockées dans des décharges habilitées à recevoir des déchets industriels spéciaux. Les solutions, si elles sont conformes, sont rejetées dans les milieux récepteurs ou dans les réseaux d'égouts. Les nouvelles exigences règlementaires orientent de plus en plus les industriels vers des techniques permettant de réaliser un zéro rejet liquide.
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The cleanup of effluents from surface treatment workshops is still mainly achieved through physical and chemical treatments. Metallic ions and certain anions are precipitated and recovered in mud form. The waste must be stocked in waste treatment centres which are authorized to receive special industrial waste. Where the treated solutions comply with the regulation they are discharged into receiving environments or sewers. New legal requirements have led to an increasing number of manufacturers using techniques which allow for a zero liquid discharge.
Auteur(s)
-
Alain VIDONNE : Maître de conférences, retraité de l'IUT de Besançon-Vesoul
INTRODUCTION
La technique de dépollution la plus utilisée et la plus ancienne est le traitement par voie physico-chimique. Elle permet d'insolubiliser en grande partie les ions métalliques et certains anions nuisibles à l'environnement, puis de séparer la phase solide, constituant les boues, et la phase liquide, qui est renvoyée après un éventuel post-traitement dans les milieux récepteurs ou les réseaux d'égouts.
Les différentes étapes du traitement : stockage, prétraitements, précipitation-neutralisation, séparation liquide-liquide, post-traitements, déshydratation des boues, sont passées en revue. Même si ce traitement est bien conduit, l'effluent rejeté présente encore une toxicité pouvant être nocive pour les milieux récepteurs et le bon fonctionnement des stations d'épuration, et certains polluants salins et organiques ne sont pas, ou très peu, éliminés.
Compte tenu des contraintes environnementales renforcées et de plus en plus difficiles à satisfaire par la voie classique, sans traitements complémentaires nécessitant des investissements onéreux, les industriels sont incités de travailler en « zéro rejet liquide ». Les principales techniques déjà utilisées pour réaliser un zéro-rejet et les difficultés rencontrées sont présentées ici.
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3. Défauts et insuffisances du traitement classique
Le traitement qui vient d'être présenté permet d'atteindre les valeurs limites d'émission imposées pour la plupart des effluents si chaque étape a été correctement conduite.
-
Les difficultés rencontrées sont dues principalement :
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à des temps de contact insuffisants dans les cuves de réaction et/ou le décanteur, les réactions ne se faisant pas en totalité et la décantation imparfaitement ;
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à la présence de complexes métalliques stables ou très stables, la précipitation n'étant que partielle ou impossible ;
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à de mauvaises consignes de pH et de potentiel, ou à des défauts de maintenance des électrodes (étalonnages mal effectués ou nettoyages insuffisants).
-
-
Le traitement est complexe, très coûteux en investissement et fonctionnement, car il nécessite :
-
des locaux appropriés respectant les exigences de l'arrêté du 30 juin 2006 ;
-
diverses installations volumineuses : cuves de stockage (effluents, réactifs, rétention, boues), bacs tampons, décanteur, filtre-presse, filtre à sable, conduites... ;
-
de nombreux appareillages : pompes doseuses et de circulation, régulations de débit, dispositifs de mesure et de régulation de pH et de potentiel, ventilateurs, capteurs de fumées et de vapeurs, systèmes d'agitation, débitmètres... ;
-
des quantités importantes et diversifiées de réactifs présentant des risques et des dangers : bases, acides, oxydants, réducteurs... ;
-
la réalisation de réactions pouvant être dangereuses : décyanuration ;
-
une maintenance continue : nettoyages, lavages ;
-
des contrôles nombreux pour vérifier le bon état de fonctionnement et d'exploitation des installations ;
-
du matériel de prélèvement, un petit laboratoire équipé pour les contrôles et les analyses ;
-
le respect de contraintes réglementaires (analyses, tenue des registres, archivages...).
-
-
Le traitement donne des résultats conformes aux exigences de l'arrêté du 30 juin 2006 mais cependant, les effluents rejetés ont généralement :
-
une forte salinité...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LACOURCELLE (L.) - Traité de galvanotechnique - Galva-conseils édition (1997).
-
(2) - * - Sits, agence de l'eau Rhône méditerranée Corse. Traitements de surface, épuration des eaux (une nouvelle édition avec remise à jour doit être imprimée en ce début d'année) (1998).
-
(3) - ROQUES (H.) - Fondements théoriques du traitement chimique des eaux - Tec & doc (1990).
-
(4) - BRISSET (J.L.), ADDOU (A.), DRAOUI (M.), MOUSSA (D.), ABDELMALEK (F.) - Chimie analytique en solution (principes et applications) - Tec & doc (2005).
-
(5) - GUIZARD (C.) - Les cahiers du CFM (Guide de la nanofiltration) - (2000).
-
(6) - APTEL (P.), MOULIN (P.), QUEMENEUR (F.) - Les cahiers du CFM (Micro et ultrafiltration : conduite des essais pilotes, traitements des eaux et effluents) - (2002).
- ...
ANNEXES
Arrêté ministériel du 30 Juin 2006.
Arrêté ministériel du 26 Septembre 1985.
HAUT DE PAGE2.1 Organismes – Fédérations – Associations
Centre technique des industries mécaniques (CETIM)
Les Directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement
Les Agences de bassin http://www.eaurmc.fr (site donné pour exemple pour l'agence Rhône Méditerranée corse)
HAUT DE PAGE2.2 Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs
Voir les annonces dans la revue Organo-Galvano.
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