Présentation
En anglais
Auteur(s)
-
Nicole LAPLAICHE : Société Bretonne de Fonderie Mécanique (SBFM)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Se préoccuper de la santé et de la sécurité n’est pas le luxe des grandes entreprises, mais bien au contraire, aujourd’hui, une nécessité qui s’inscrit dans une démarche de qualité totale.
La non-qualité, en matière de ressources humaines, a pour corollaire une augmentation de l’absentéisme, du nombre de déclaration de maladies professionnelles, de la fréquence des accidents du travail : autant de critères dont le coût direct et indirect pénalisent l’entreprise. À l’extrême, elle peut se solder par une démotivation du personnel induisant des effets moins quantifiables, mais tout aussi néfastes à la performance.
En fonderie, comme ailleurs, la réussite passe par l’homme ; créer, innover, manager, produire sont le fruit du dynamisme d’une société et de l’engagement de tous ses acteurs dans une véritable culture d’entreprise.
Dans ce contexte, manager la santé et la sécurité est un impératif de direction. Il s’appuie sur la connaissance des experts, que sont les médecins du travail, les responsables des services sécurité, les responsables des ressources humaines, et engage chaque membre du personnel à s’inscrire dans cette démarche globale de qualité totale.
Nous tenterons dans cet article de faire un état des lieux des principales questions concernant la santé et la sécurité en fonderie.
Nécessairement succinct, ce texte ne prétend pas être exhaustif, mais plutôt s’inscrire dans une réflexion en cohérence avec les démarches de progrès développées dans nos entreprises.
Nous développerons successivement :
-
les principales nuisances liées au process ;
-
le risque chimique et sa gestion ;
-
le risque sécurité machine ;
-
enfin, nous évoquerons le risque accident.
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Nuisances liées aux procédés
En anglais
1. Matières premières. Produits
1.1 Silice
L’inhalation répétée de poussières de silice est responsable d’une maladie professionnelle : la silicose, connue de longue date en fonderie. L’agent causal de cette maladie est la forme cristalline de la silice (quartz, cristobalite, tridymite).
Les sources sont liées à l’utilisation de réfractaire et de sable, les fines étant générées en fonction des contraintes thermiques ou mécaniques subies par le sable.
En 1996, le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) classait les poussières de silice cristalline comme cancérogènes pour l’homme. Parallèlement, le législateur imposait de procéder à des contrôles des ambiances de travail dès 1997.
La silicose reste encore une préoccupation en fonderie.
Sa fréquence a pourtant beaucoup diminuée grâce, notamment, à l’abandon de certains procédés à risques (grenaillage en cabine, poteyage à la fleur de silice) ou à des modifications techniques (robotisation d’opération de finition pour des pièces non désablées, évolution des techniques de cassage des fours de fusion, nouveaux réfractaires, etc.).
Enfin, il faut citer la qualité des aspirations et des équipements de protection individuelle mis à la disposition du personnel, comme évolution positive (figure 1).
Il n’en demeure pas moins que la pathologie silicotique est toujours présente dans les fonderies malgré les mesures de prévention techniquement importantes qui ont été prises.
La vigilance s’impose toujours aux responsables de prévention.
HAUT DE PAGE1.2 Hydrocarbures polycycliques aromatiques (HPA)
Les noirs minéraux incorporés au sable et à l’argile de moulage dans le procédé du sable à vert contenaient des HPA, produits cancérogènes pour les poumons.
Depuis une dizaine d’année, ces noirs sont raffinés de telle sorte qu’ils ne contiennent plus de HPA. Ce risque persiste tout de même à la coulée, car la dégradation thermique à haute température de composés organiques tels que les résines génère la formation de HPA.
Il importe donc de rester très vigilant et de mesurer les benzopyrènes au niveau des...
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